UMAP: L’Alpine que CITROEN a rejeté.

CITROEN a été précurseur en de nombreux domaines, et cette philosophie novatrice a toujours été l’avers et le revers de sa réputation dans l’inconscient collectif.

Reste que les chevrons ont, aussi, toujours été jaloux de cette démarche, jusqu’à voir d’un mauvais oeil des concepts que, d’autres, lui proposaient sur ses bases mécaniques. Un exemple particulier, quelque peu oublié, l’histoire de l’UMAP, celle qui, fondamentalement, aurait pu être l’Alpine de CITROEN

1957, au salon de Paris, une sensation: un joli coupé sport à mécanique de 2 CV. L’accueil est à l’avenant, positif et intéressé. Son nom, l’UMAP, pour Usine Moderne d’Application Plastique. L’AUBE voit naître à BERNON pour CITROEN ce qui a tous les éléments pour devenir ce qu’est DIEPPE pour RENAULT. A la même époque, ALPINE habille les 4 et 5 CV RENAULT de manière tout aussi affriolante.

L’idée vient d’un dénommé Camille MARTIN et sa création sera la seule voiture française classée en 1958 lors de l’épreuve redoutable LIEGE-BESCIA-LIEGE. La paternité de ses formes est disputée, de nos jours, entre les tenants de la frime Chappe et Gessalin et ceux qui en pince pour le styliste Philippe CHARBONNEAUX. Mais à la fin des années 50, l’ambition de voir le modèle entrer en production est contre-carré par… CITROEN.

Se faire démontrer que l’on peut faire mieux de la 2 CV courrouce la maison mère qui refusera de fournir les organes mécaniques utiles à la production. M. MARTIN se tournera vers DAGONET, un préparateur appointé de la marque. Mais les coûts de fabrication ne sont plus en commune mesure avec l’ambition de l’UMAP.

A petit feu, le modèle s’éteindra, après une estimation d’une cinquantaine de voitures produites. Pendant ce temps, RENAULT, quant à lui, donnait quitus à ALPINE, avec le bonheur qu’on lui connaît…      

SOURCE: Rétromania

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