Uber : le masque chauffeur obligatoire … et vérifié via selfie

Uber a présenté mercredi ses nouvelles mesures de sécurité adaptées à la « nouvelle normalité » qui prévaut désormais aux Etats-Unis. Les chauffeurs du leader mondial des réservations de voitures de tourisme avec chauffeurs (VTC) devront désormais non seulement porter un masque … mais aussi le prouver. Sans quoi il leur sera impossible d’effectuer la course. Leurs passagers devront également être masqués.

Le chauffeur Uber doit avancer masqué

Uber a  mis en place les recommandations des autorités de santé (désinfecter les voitures, garder les fenêtres ouvertes, rester chez soi en cas de symptômes…).

Mais une nouvelle obligation du réglement pourrait faire réagir : pour pouvoir accepter des clients, les chauffeurs devront prendre un selfie, prouvant qu’ils ont bien un masque. Plus encore, l’application ne les autorisera à travailler que s’ils se conforment aux mesures prescrites.

« L’auto-certification, c’est bien, mais des fois la vérification c’est très important », a justifié Sachin Kansal, directeur produit chez Uber, lors de la conférence de presse en visioconférence.

50 millions de dollars de  fournitures spéciales Covid-19

Le groupe californien a consacré 50 millions de dollars aux commandes de fournitures spéciales pandémie, des masques aux lingettes désinfectantes en passant par les bouteilles de gel hydroalcooliques. les livraisons ont tardé à cause de la pénurie, mais les distributions sont en cours, a assuré Sachin Kansal. Comme quoi, chauffeurs et Uber ne sont pas logés à la même enseigne. Si la société s’autorise une certaine tolérance vis à vis d’équipements indispensables pour garantir au minimum la sécurité de ses salariés, il en est différemment pour ses collaborateurs.

Des restrictions aussi pour les passagers

Certes, dès le mois de mars, la plateforme a supprimé la possibilité de partager un trajet avec d’autres passagers (service Uber Pool). Les clients ne peuvent plus monter à l’avant du véhicule. Mais s’agit-il plus de mesures pour rassurer les clients et donc préserver le chiffre d’affaires que des directives destinées à protéger les salariés ?

S’agissant des protections entre les sièges avant et arrière, les conducteurs sont « libres de les installer, c’est leur choix », a indiqué Dara Khosrowshahi, le directeur général de l’entreprise.

Responsabilité partagée … ou flicage ?

L’application va fonctionner, comme avant, sur un principe de « responsabilité partagée« : les chauffeurs, les clients, les restaurants partenaires d’Uber Eats, et les autres protagonistes sont encouragés à signaler tout manquement, comme le non-port ou le retrait du masque, via l’application au moment où ils notent la course. Vous avez dit responsabilité partagée ? Ou flicage et délation ? Le meilleur des mondes – ou presque – en tout cas …

« Les conducteurs et les usagers qui enfreignent de façon répétée notre règlement sur les masques risquent de perdre l’accès à Uber », a précisé le dirigeant.   Evidemment … Uber ne voulant pas prendre le risque  d’être attaqué en justice par d’éventuels clients ou chauffeurs  infectés …  il préfère évincer les brebis galeuses …

Notre avis, par leblogauto.com

Rien ne semble donc arrêter le progrès… Alors que certains redoutent que les mesures prises pour tenter d’endiguer la pandémie de la Covid-19 aboutissent à des règlements liberticides, Uber fonce tête baissée. Des directives prises aux Etats-Unis pour le moment. Pas sûre que de telles mesures puissent être autorisées en France …. encore que. Le survol des rues et trottoirs de nos cités par drone pourrait n’être qu’en préambule.

Sources : AFP

(2 commentaires)

  1. On va demander aux anglois:  » Messieurs les Anglois, commentez les premiers !! »

  2. la gène respiratoire est réelle lors d’un port continu d’un masque en textile pendant longtemps : j’en ai plusieurs fois fait l’expérience, de plus avec des lunettes, il y a plein de buée, quand il pleut beaucoup cela devient une serpillière et quand on est enrhumé et qu’ on a envie de se moucher .. !!! pour moi, l’usage obligatoire de masques respiratoires ne peut s’envisager vraiment que pour des utilisations ponctuelles de courte durée, pour les transports en commun , dans les magasins ou dans une salle d’attente, … :  » La prévention des affections respiratoires  » : http://www.officiel-prevention.com/protections-collectives-organisation-ergonomie/risque-chimique/detail_dossier_CHSCT.php?rub=38&ssrub=69&dossid=270

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