Rendez vous avait été donné récemment pour accomplir l’irréparable, le test d’une TVR chez R.Rousseaux, le nouvel importateur France. Celle qui aura l’honneur d’accueillir mon auguste fessier sera une Tuscan S d’un gris joueur qui sait se parer de reflets multiples au gré des sautes d’humeur d’un soleil azuréen bouillant. La rétine ne finit pas de chercher à identifier l’infinité de nuances qui apparaissent et disparaissent sur cette peau de résine recouvrant le chassis tubulaire traditionnel des TVR. Dans de lascives ondulations, la ligne de caisse vous ensorcelle, imposant à votre cerveau des images rien moins que libidinales. L’onde vaporeuse qui sculpte le capot, la calandre aux contours troublants et les ouïes branchiales parsemant l’auto n’arrangeront en rien vos émois premiers. Il y a dans ce dessin d’une sobriété exquise, des exhalaisons sensorielles d’une rare teneur. La croupe rebondie est striée de 2 plaies larmoyantes en guise de feux, surplombés d’une aile au dessin organique qui vous ferait passer les ailerons des sportives actuelles pour des reliques du Moyen Age.
L’immixtion necessite humilité et reflexion pour, d’une part, trouver le bouton électrique d’ouverture situé sous le rétroviseur, et d’autre part, pour ne pas rester bêtement bloqué dans une posture qui amusera les passants et vous fera exsuder de honte. Une fois pénétré dans l’antre, la chaleur du cuir tendu, les commodos originaux en alu brossé, le détail des nombreux boutons et la recherche d’une position idéale vous font reculer sans impatience le moment de presser le bouton d’allumage des 6 gamelles tonitruantes. vous êtes bien, le tumulte peut encore attendre…
à suivre.