TVR Tuscan Test: Préliminaires

La Tuscan est du genre possessive. La porte se referme sur vous comme un gant sur une balle de baseball, vous enserrant sans violence dans une gangue de cuir rassurante. Seule concession de la belle aux amoureux d’espace, le toit Targa se retire pour vous offrir oxygène et vision d’azur. Chaque centimètre de votre dos est en contact avec la peau du baquet, vos épaules et vos bras effleurent, qui les somptueuses garnitures de porte, qui le tunnel de transmission « himalayesque » dont la propriété la plus évidente est de vous isoler de toutes sources de déconcentration potentielle. Tant mieux, la Tuscan est possessive et obsédante et ne tolère pas le partage.  Les usagers du siège de droite pourraient se sentir exclus mais le sentiment de rejet s’évanouira dès que votre index aura pressé l’outil de mise à feu du Speed 6. Perdu dans la contemplation des innombrables commodos exclusifs d’alu brossé, entourés de diodes lumineuses, votre passager sortira de sa torpeur au premier trésaillement du moteur qui sera suivi d’un cri rauque laissant croire à la présence d’un V8 sous la fibre du capot. Le Speed 6 est décidément trompeur. Les promesses d’une mécanique aussi affutée laissent quelques gouttes de sueur perler sur mon fronc stressé. Quel est la nature profonde de cette auto aussi exclusive ? Pouliche revêche, bimbo fallacieuse ou déesse naturellement joueuse ?

Les premiers mètres si redoutés font voler en éclat tous les préjugés sur les productions artisanales à fortes poitrines. Tuscan est possessive, obsédante mais facile. Au démarrage, le 6 en ligne se cale sur un ralenti sans faille qui ne laisse en rien augurer des specs intrinsèques de l’auto. Les 100 ch/l de cette version Pack Sport (ou S dans l’ancienne dénomination) vous collent comme un léger tremblement de doute dans le pied gauche au moment d’embrayer. Vous êtes aux aguêts de toute amorce de connerie de votre part, histoire de ne pas froisser l’auto mais aussi Romain Rousseaux qui tremble également (mais pour les 80 000 euros de matériel mis dans les mains d’un essayeur en suée) puis le miracle se produit. L’auto décolle avec une progressivité à faire se suicider un conducteur de Cerbera. Simple et facile, la Tuscan s’ébroue dans un joyeux tintamarre rageur joué par les canons d’échappement de poupe, aidé d’une direction qui ne dépayserait pas un « pilote » de Citroen Picasso.
Nous voilà partis.

à suivre

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