Prévisible conséquence de la hausse des tarifs douaniers voulue par Donald Trump sur acier et aluminium : l’Association japonaise des constructeurs d’automobiles – JAMA – avertit que ces mesures devraient notamment avoir pour incidence une hausse des prix des véhicules.
« Il est trop tôt pour quantifier cette hausse, mais elle sera réelle et tangible », a ainsi indiqué Hiroto Saikawa, tout à a fois président de la JAMA et directeur général de Nissan. Il estime ne pas être en possession d’éléments suffisants à l’heure actuelle pour pouvoir établir des prévisions précises. Il est ainsi difficile de déterminer dès à présent comment les prix de l’acier et de l’aluminium devraient être affectés et quelle sera l’ampleur de la hausse des prix observée sur le marché.
Les constructeurs automobiles japonais implantés aux États-Unis achètent déjà en local une grande partie de leur acier de base, ce qui rend les pièces en acier moins vulnérables aux droits de douane que les produits en aluminium, a par ailleurs ajouté le président de la JAMA.
Pression pour obtenir une exemption ?
Parmi les questions – cruciales – en suspens, figure en bonne place la liste des pays qui pourront demander des exemptions. Liste à laquelle le Japon voudrait bien être intégrée … alors que le Canada et le Mexique en font déjà partis. Donald Trump a décidé en effet d’exempter temporairement les produits fabriqués au Canada et au Mexique, en attendant une renégociation de l’Accord de libre-échange nord-américain. Le président américain a initialement déclaré que d’autres pays seraient en mesure de demander des exemptions en fonction de leurs contributions à la sécurité nationale américaine et à des alliances telles que l’OTAN.
Au delà d’un avertissement, les propos émis par Hiroto Saikawa pourraient également avoir pour but de forcer la main à l’administration Trump en jouant de la pression que pourraient exercer les consommateurs.
« Si un tarif doit être perçu, tout le monde devra augmenter ses prix », a ainsi déclaré le patron de Nissan. Ajoutant … à l’intention de Donald Trump : « je ne pense pas que cela aura un bon impact. »
Si, selon Hiroto Saikawa, aucun constructeur ne devrait être épargné, les entreprises fortement implantées aux Etats-Unis devraient en toute logique moins souffrir.
Je ne suis pas un pro trump, je suis même contre, mais je me demande si cet article est très utile
Les vies humaines ne sont pas qu’une question de prix des produits, si Trump fait ca c’est pour protéger les emplois US, donc la logique est différente de celle des constructeurs
https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/automobile/20120314trib000688254/le-made-in-france-coute-tres-cher-a-renault.html
exemple ici, où la différence de prix de la Clio produite entre la France et la Turquie est de 1300€
question: est ce que les automobilistes français seraient prêts à payer leur citadines 1300€ plus chères si made in France?
versons tous une larme (de crocodile) pour les ex-salariés de Citroen Aulnay sous Bois qui fabriquaient la C3 jusqu’à leur fermeture en 2012
des voitures similaires à la C3, ce sont les 208/207/206, les Clio, etc…(et la petite citadine avant la Clio, c’était la Super 5)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Usine_Renault_de_Novo_Mesto
je dis ça, je dis rien….
(et je montre ce lien, je montre rien….)
Les USA ont un taux de chomage de 4.1%, ce qui veux dire du quasi plein emploi. Il reste qlqs etats americains avec des taux plus eleves (Alaska, West Virginia, nouveau mexique), mais ces mesures ne vont pas aider ces etats la.
Donc le seul benefice, c’est pour les acieries des US qui vont pouvoir augmenter gentillement leurs prix et faire un peu plus de marge.
Les consommateurs eux vont payer plus cher certains biens, faisant potentiellement augmenter l’inflation.
Je parle au niveau macro économique :
– la protection génère des revenus sur le territoire americain
– mais cela augmente le prix de vente et donc peut réduire les ventes et avoir un impact différent
1300 € à un instant t
Psa a investis pour améliorer la productivité de ses usines et va bientôt atteindre son objectif de réduction des coûts de 900 euros par voiture
La micra est made in france tout comme la yaris
Et pourtant l’état est actionnaire de Renault
améliorer la productivité des usines en France, on peut en faire de même avec des usines à l’étranger (avec un gain moindre sur la partie main d’oeuvre si pays bas salaire)
.
quant à la Micra, 3 raisons:
-la logistique Europe-Inde-Europe coute cher, beaucoup plus que depuis la Roumanie, la Turquie ou le Maroc
-l’Inde ne faisant pas partie de l’UE, et n’a pas d’accord en particulier avec l’UE, alors c’est 10% de taxe d’import selon le standard OMC (ps: la Turquie et le Maroc l’ont pour certains produits….dont l’automobile)
-l’accord de compétitivité accepté par les salariés. Flexibilité, travailler plus, gel salaire…contre la non fermeture des usines et un volume de production (mais engagement à durée limitée seulement en ce qui concerne Renault, puisqu’on a pu voir récemment ce qui a été annoncé pour la Clio 5)
https://www.rtbf.be/info/economie/detail_efforts-des-salaries-contre-maintien-des-usines-un-accord-de-competitivite-signe-chez-renault?id=7946304
https://www.usinenouvelle.com/article/moins-de-renault-clio-a-flins-pour-la-5e-generation.N667779
quant à la Yaris, je l’ai déjà dit plusieurs fois. Toyota « s’est fait avoir par Bruxelles », ayant pris une décision inimaginable. Même les plus libéraux et capitalistes n’y croyaient pas.
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89largissement_de_l%27Union_europ%C3%A9enne
1998, Toyota a finalement choisi le nord de la France, zone sinistrée industriellement. Pendant les années précédentes, la France avait déroulé le tapis rouge pour attirer Toyota, bien plus que d’autres pays dont la Belgique par exemple (la fermeture de Renault Vilvoorde). L’UE venait de s’élargir à tous les pays occidentaux de l’Europe. Il était clair pour les acteurs de l’économie que l’UE ne s’élargira pas, ne s’élargira plus, ou pas avant une éternité. Dans ces conditions, produire en France était un bon choix
Mais fin 1999, comme nouvelles pour le 21eme siècle, Bruxelles annonçait des discussions avec les autres pays restant, ex bloc de l’Est. L’usine de Valenciennes était encore en construction!!! Par la suite, si c’était si intéressant pour Toyota de produire en France, alors pourquoi ont ils choisi la Tchéquie pour la Aygo (et la Pologne pour les moteurs)?
Refaisons l’histoire. Imaginons que Bruxelles aurait avancé de 3 ans, commencer la discussions avec les pays de l’Est en 1996 pour une adhésion en 2001, est ce que Toyota aurait quand même choisi la France? Personnellement, j’ai un doute…
Ceux qui ont des usines de voitures aux USA et utilisent de l’acier USA Canada Mexique font faire une bonne affaire, les autre non.
Les droits de douane américains sur l’acier font aussi des heureux .
— exemple le Français Vallourec et l’Italien Tenaris.
https://www.zonebourse.com/LME-ALUMINIUM-CASH-16159/actualite/Les-droits-de-douane-americains-sur-l-acier-font-aussi-des-heureux-Plus-Europe-26193740/
Sauf qu’une fois protégés, qu’est-ce qui empêche les producteurs d’acier d’Amérique du Nord d’augmenter leurs prix, ils ont 25% de marge, et/ou de proposer des alliages de moins bonne qualité ? Ils seraient stupides de se gêner, Trump élimine de facto toute concurrence qui les oblige à rester compétitifs.
Dans le protectionnisme, tout le monde est perdant, les mauvais producteurs qui restent dans leur médiocrité, les bons producteurs à qui le gouvernement met des batons dans le roues, l’acheteur qui doit composer avec un mauvais rapport qualité-prix et le consommateur qui paye la facture finale pour un produit moins bon qu’avant.
je comprends que ce soit moins intéressant pour une citadine, mais tu crois vraiment que le constructeur transpose toute la baisse de coût en baisse de prix pour le consommateur?
Non, il se met juste la différence dans la poche
dans le cas actuel et supposé de PSA c’est intéressant, car cela finance la montée en gamme du reste des véhicules (c3 et future 208 en slovaquie et j’ai lu dans un article que le 2008 partira en espagne à son renouvellement). Mais comme le groupe se recentre sur la moyen de gamme-premium les usines sont toujours pleines et/ou produisent des véhicules plus chers
le cas de renault est absurde, car la gamme moyenne haute est déjà en grande partie produite ailleurs (mégane et kadjar), et là on ne fait que se faire entuber
hotil
« je comprends que ce soit moins intéressant pour une citadine, mais tu crois vraiment que le constructeur transpose toute la baisse de coût en baisse de prix pour le consommateur?
Non, il se met juste la différence dans la poche »
.
On se remet dans la conversation: ici, la discussion n’est pas la délocalisation mais la RELOCALISATION en France et son surcout. Si Renault relocalise toute sa production de Clio en France, cela se traduira par un surcout de 1300€.
Donc je reprends ta phrase et te la renvoie: crois tu que le constructeur va encaisser cette augmentation du cout et ne pas la répercuter au consommateur?
Prenons le pétrole et les classiques plaintes des gens. Quand ça monte, ça se voit tout de suite à la pompe. Mais quand le cours du pétrole descend, ils temporisent cette baisse à la pompe, le temps de s’y mettre plein les poches
Renault relocalise sa Clio en France, avec le cout augmentant de 1300€. Est ce que ça se verra tout de suite dans les concessions Renault ou pas?
bref, je repose la question: est ce que les automobilistes français seraient prêts à payer leur citadines 1300€ plus chères si made in France?
La concurrence des prix ne se fait que dans les salaires du « tiers monde » pas sur la qualité.
Les rames de métro New yorkais d’ Alstom sont fabriqués au Brésil avec de l’acier Brésilien des salariés Brésiliens avant la finition aux USA.
Le protectionnisme va rapatrier la fabrication aux USA …. une bonne chose pour les ouvriers Américain.
Il n’y a pas de bons producteurs et des mauvais , il y a les moins chers qui réussissent a bouffer des parts de marchés.
Sauf que la concurrence ne se limite pas aux prix. Je vais prendre l’exemple de GM, je sais il y a mieux comme constructeur japonais, qui a indiqué suite à l’annonce de Trump qu’il achetait la quai-intégralité de son acier aux USA (entre 95 et 98% de mémoire). La logique serait de se dire que l’impact de cette mesure protectionniste sera limité pour cette entreprise et que le consommateur ne payera pas plus cher sa voiture.
Maintenant, je suis le fournisseur d’acier de GM et j’entends l’annonce de Trump, qu’est-ce que je fais ? À expiration du contrat d’approvisionnement qui me lie à lui, je lui met 20% de hausse dans la tronche et s’il n’est pas content, libre à lui d’aller voir ailleurs, par exemple chez ceux qui se mangent une barrière douanière de 25%, si l’herbe est plus verte. Pour justifier ma décision, j’expliquerai que les autres pays ont pris des mesures de réétorsions et que plusieurs de mes marchés ont disparu, je dois donc compenser avec les clients que j’ai sous la main.
Deuxième mesure après avoir plumé GM et mes autres clients, j’élimine tous mes investissements en R&D, ils ne servent plus à rien puisque la pression concurrentielle est supprimée. Adieu nouveaux alliages plus légers, plus résistants et moins chers, je n’en ai strictement rien à fiche. Évidemment, avec cette mesure, je ferme les bureaux dédiés à cette inutile activité et je vire tous ceux qui y travaillent, ils iront rejoindre tous ceux que GM a viré pour compenser la hausse de ses coûts.
Comme je le dis, il n’y a rien à gagner dans cette histoire de protectionnisme, à part la guerre, les années 30 en ont été le meilleur exemple.
Dans votre exemple d’Alstom, ça sent surtout le chantier qui ne se fera pas et tout le monde sera perdant, sauf si une exemption, Trump se laisse quand même une porte de sortie, est accordée ou si les ouvrires mexicains ne sont pas plus chers que leurs homologues brésiliens.