Trois nouvelles Lotus à Genève!

Trois nouveautés présentées simultanément par Lotus dans un salon, il faut remonter au moins aux années 70 pour voir cela. Mais avant que vous nous accusiez de mettre des titres aguicheurs afin de vous faire cliquer sur « lire la suite », nous faisant ainsi augmenter le nombre de pages vues et de convaincre les annonceurs, autant préciser que la nouvelle Esprit ne fait pas parti du lot.

En fait, il s’agit de trois déclinaisons de modèles connus. De plus, il y a une quatrième voiture inédite, la 2-Eleven, mais nous vous en avions déjà parlé.

On commence par la plus sportive. Depuis 1998 et l’Elise GT1, il n’y a plus eu de Lotus engagée officiellement en compétition. Aujourd’hui, Lotus nous présente le prototype de son Exige GT3… Qui sera la version de route de la GT3 (dont Auto-Hebdo a annoncé qu’elle sera forfait en FIA-GT3.)

Le 1,8l Toyota reçoit un compresseur, de quoi afficher 271ch au banc, offrir un 0-100 en moins de 4 secondes et atteindre 250km/h sur l’A86. Pour l’occasion, elle a également droit à un nouveau train avant (et des appendices aérodynamiques, mais ça, vous l’aviez remarqué.) Va t’elle permettre à Lotus de faire mentir l’hebdo?

Dans ma nouvelle Un week-end, écrite en 1999, le héros roulait en Elise. Mais il faut reconnaître qu’il faut être motivé (voir maso) pour utiliser une Elise au quotidien. Lotus a donc créé une Europa S censée être plus confortable. Dans son essai pour Fifth Gear, Jason Plato n’était pas convaincu: c’est une bonne voiture certes, mais elle est guère moins spartiate qu’une Exige, par contre, elle est plus chère et plus lourde qu’elle. Alors pourquoi acheter une Europa?

Lotus compte se rattraper avec cette Europa « Touring pack » mieux finie. Personnelement, malgré tout, je profiterais du coffre pour embarquer une trouse à outils Facom, au cas où…

De la Ford Cortina à l’Opel Omega, en passant par la Sunbeam-Talbot, lorsque Lotus s’attaquait à une berline, cela donnait un véritable missile sol-sol. Mais les temps ont changé et désormais, lorsque Lotus Engineering pose son badge pour une Proton Gen.2, c’est pour en faire une voiture écologique. Ok, la terre se réchauffe, le pétrole va manquer, il faut que j’arrête de dire du mal des écolos, machin tout ça, mais pourquoi une LOTUS (même si ça n’est pas la première fois)? Colin Anthony Bruce Chapman doit faire des sauts de cabri dans sa tombe (ainsi que Jim Clark, Jaby Crombac, Henri Toivonen, Jochen Rindt, etc.)

L’EVE (Efficiant, Viable, Envirronmental) est donc une Gen.2 diesel munie de trois solutions pour économiser du carburant. A savoir un Stop&Start de C2, un moteur électrique qui fonctionne à l’accélération (comme la Civic hybride, alors que celui des hybrides Toyota peut propulser tout seul le véhicule) et enfin une transmission à variateur (comme les Daf, il y a 40 ans.) En jargon industriel, on appelle cela du « carry over ». Les performances? 141ch lorsque les deux moteurs fonctionnent (110 en temps normal) avec une zone rouge à 6000 tr/min, 180km/h en vitesse de pointe, 9 secondes pour le 0-100 (3,6 secondes de mieux que la diesel) et dans la configuration la plus « verte », elle rejette 134g de CO2 au km (ce qui est loin d’être exceptionnel, sachant qu’une Megane DCI 150 ne rejette que 120g.)

L’EVE est un sacrilège et en plus, ce n’est pas elle qui empêchera les iceberg de fondre…

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