Toyota pourrait arrêter Burnaston plusieurs mois en cas de Brexit sans accord

L’usine de Burnaston emploie près de 3 000 personnes et produit actuellement les dernières Toyota Auris et Avensis avant de passer à la production de la nouvelle Corolla d’ici la fin de l’année.

Comme les autres constructeurs, Toyota s’appuie sur la méthode de production « juste à temps », utilisant des composants importés de plusieurs pays dans l’Union européenne. Un échec à parvenir à un accord sur le retrait britannique de l’Union européenne pourrait alors avoir un impact majeur.

« Mon point de vue est que si la Grande-Bretagne quitte l’Union européenne à la fin du mois de mars, nous devrons arrêter la production dans notre usine », a déclaré Cooke. Interrogé sur la durée de l’interruption, il a ajouté qu’il était impossible de prédire et que cela pourrait durer des heures, des jours, des semaines ou même des mois.

Cooke a ajouté que l’introduction éventuelle de tarifs d’importation et d’exportation entre le Royaume-Uni et l’Union européenne « ajouterait des coûts permanents à nos activités ». Il a ajouté : « Cela réduirait le nombre de voitures fabriquées au Royaume-Uni, et cela aboutirait à moins d’emplois ».

Toyota est le dernier constructeur à craindre l’impact d’un retrait sans accord. Mini fermera son usine d’Oxford pendant un mois après le Brexit tandis que Honda envisage de stocker des composants clés. Toyota affirme que son processus de production ne permet pas à l’entreprise de détenir plus d’un jour de stock.

Toujours mesuré dans sa communication, il faut voir dans cet interview un vrai « coup de gueule » du constructeur qui a misé sur le Royaume-Uni et un accès au marché unique depuis le référendum en juin 2016.

Le constructeur avait annoncé un investissement de 240 millions de livres en mars 2017 pour adapter l’usine de Burnaston à la plateforme modulaire TNGA sur laquelle repose tous les nouveaux modèles de la marque. Cette décision d’investissement aurait été prise après avoir reçu du gouvernement britannique les mêmes assurances offertes à Nissan.

À l’automne 2016, le gouvernement britannique avait promis à ce dernier de chercher à conserver un accès au marché unique, des investissements dans la formation et l’assurance de conserver la compétitivité de l’industrie automobile britannique.

(10 commentaires)

    1. ils sont toujours en train de chercher le moindre avantage du brexit, ils n’ont rien trouvé depuis le 23 juin 2016

  1. avec masque à gaz alors…

    parce que hier, diner alsacien, avec une (vraie) choucroute garnie (y’a plus de viande que de choux)

    alors aujourd’hui, dans mes tripes, ça va sentir la rose…

  2. Y’a que PSA qui ne menace pas d’arrêter l’usine Vauxhall de Luton, au contraire(les Expert et Jumpy y seront produits) 😉

    1. l’usine de Luton est l’UNIQUE usine d’utilitaire en Grande Bretagne (même Ford a déjà fermé ses usines et délocalisé en Turquie)

      en cas de hard brexit, ça va donner quelques avantages à PSA

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *