Toyota : pas de production pour l’usine d’Onnaing

Le site est totalement à l’arrêt depuis jeudi soir, l’accès aux ateliers étant bloqués par des piquets de grève.

 Jeudi, la grève – observée depuis déjà 9 jours – avait été reconduite. Les ouvriers protestent en particulier contre les fermetures du l’usine survenues à plusieurs reprises durant les derniers mois écoulés.

Ces mesures avaient été prises suite à la mévente des véhicules Yaris, produits sur le site. 2.700 personnes avaient alors été impactées.

Les grévistes, à l’appel de la CGT et FO, réclament notamment le paiement à 100% du chômage partiel (contre 60% du brut actuellement) et le paiement des jours de grève.

Lors d’une réunion avec les syndicats la semaine dernière, la direction avait indiqué que suite à une reprise des commandes les deux jours de chômage partiel encore prévus étaient supprimés et qu’il n’y en aurait pas d’autres d’ici septembre.

La direction a également proposé d’étaler les retenues ou de les compenser par l’utilisation de la cinquième semaine de congés payés.

Si hier, Toyota tentait de minimiser le mouvement, le ralliement d’ouvriers d’usines de la région (MCA-Maubeuge, Renault-Douai, ThyssenKrupp-Jeumont), de représentants syndicaux et de membres de partis politiques, laissait présager toutefois un durcissement du mouvement.

Et ce, d’autant plus qu’Olivier Besancenot, Arlette Laguiller et Nathalie Arthaud avaient rejoint les grévistes sur le parking de l’usine.

Autre élément de nature à faire monter le ton : la diffusion du discours de Toshiyuki Nonaka, vice-président de Toyota Onnaing, lequel a été jugé irrespectueux envers les grévistes et leurs revendications.

En réponse aux débordements causés par les grévistes dans les ateliers, l’accès à l’usine leur a été interdit par le groupe japonais.

Une mesure qui les a conduit à passer à l’étape supérieure, sans toutefois envisager encore de recourir à des actions « coup de poing », comme la séquestration des dirigeants.

Sources : Reuters, La Voix du Nord, Nouvel Obs, AFP

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