La Corolla dixième du nom a été dévoilée à Tokyo aujourd’hui. Attention, il s’agit de la version réservée au marché japonais, les quelques 139 autres pays dans laquelle est distribuée la compacte de Toyota ayant quasiment autant de version différentes, l’Europe voyant bientôt arriver l’Auris dont le concept est exposé à Paris. Cette dixième génération de ce pilier porteur qu’est la Corolla japonaise a un petit nom accolé à son badge quarantenaire, Axio pour la berline tricorps et Fielder pour le break.
C’est selon le président de Toyota une tentative d’élargir la base de la clientèle, fidèle, des cinquante-soixante ans de classe moyenne qui constituent traditionnellement le gros des acheteurs de l’actuelle. C’est pour le moins optimiste, tant le classicisme à toute épreuve de la berline écarte tout soupçon de jeunisme. Il est vrai que la Fielder est un peu plus dynamique d’apparence, et en fait pas désagréable dans son exécution « Aeropackage ». Mais il y a dans la gamme Toyota des autos autrement plus audacieuses sur le plan du style.
Alors si ce n’est du côté du design qu’on cherchera les changements de la Corolla (que les Japonais prononcent, par une dérivation curieuse d’un accent anglo-saxon pas très bien identifié, Carolla), il faut regarder à l’intérieur, dont la qualité perçue et l’ambiance générale montent d’un cran, et sous le capot. C’est qu’apparaît un tout nouveau 1,8l Dual VVT-i de 136 cv accouplé à une transmission CVT très assistée baptisée Super CVT-i, l’ensemble ayant pour objectif déclaré de permettre une conduite souple et particulièrement économique (5,8 l/100 km). Pour la fureur de vivre, il faudra voir ailleurs, mais ce n’est pas l’objet de la Corolla dont la version de base est équipée d’un moteur 1,5l de 110 ch pour un prix d’appel de 1.470.000 yens, soit 9.800 euros.
Par contre, Papy fait de la résistance là où on ne l’attendait pas: la version la plus chère de cette voiture compacte (4,41m) et discrète, à 2.331.000 yens (15.600 euros), embarque une grosse partie des gadgets whizzz qui ont impressionné lors de la présentation de la Lexus LS460 il y a quelques mois: Pre-crash safety system et régulateur de vitesse asservi grâce à un radar dans la calandre, assistance au parking, et pour toutes les versions, moniteur de recul. Vu les volumes de vente prévus (6000 berlines et 6000 breaks par mois), ces équipements devraient voir leur prix fondre comme neige au soleil.
Mais ce que j’ai préféré, ce n’est pas toute cette quincaillerie électronique, c’est le système astucieux qui permet de plier la banquette arrière du break d’un coup d’une manette située dans le coffre. Une trouvaille dont on se demande bien pourquoi personne ne l’avait fait avant, et dont on ne pourra plus se passer: voir la vidéo ci-dessous.
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