La très attendue Porsche Taycan pourrait être le début d’une nouvelle ère radicale pour le constructeur allemand qui réfléchirait à la possibilité de ne commercialiser que des Porsches à motorisation électrique selon un magazine économique allemand.
Ce projet serait actuellement à l’étude sous l’impulsion du PDG de Porsche, Oliver Blume, qui considère que le développement de moteurs à essence et de moteurs électriques en parallèle serait trop coûteux.
Tous les modèles Porsche seraient convertis à l’électricité lors des renouvellements de gamme en 2022 et 2025. Toutes ? Non. Seule la Porsche 911 échapperait à cette conversion et conserverait son flat 6 à essence.
Cette conversion au pas de charge augmenterait très rapidement le pourcentage de ventes de véhicules électriques. De 0,2 % en 2019, les modèles électriques représenteraient 17,7 % en 2022 puis 78,74 % en 2025. En 2027, 99,99 % des Porsches vendues, à l’exception de la 911, seraient électriques.
Reste à savoir comment la clientèle de Porsche réagirait à un passage forcé à la fée électricité. Fuiraient-ils la marque au galop ? Le succès des Porsche Cayenne et Macan a prouvé que l’image de marque était suffisamment forte pour imposer des modèles a priori considérés comme voués à l’échec.
La vraie question est de savoir ce qui fait l’essence d’une Porsche et si le moteur à essence en fait partie ?
Est-ce que toutes les Porsche autre
que la 911 sont-elles des Porsche?
Est-ce que toutes les Porsche autres que la 356 sont des Porsche ? 😉
@SAM : la question est pertinente, impertinente et drôle 🙂
Il y a peu de chance que tu souhaites la réponse, mais pour ma part je trouve qu’il y a un ADN Porsche (au moins sur les plus grosses motorisations, j’ai un doute sur le Cayenne 3.0 Audi) : l’impression de sérieux de la fabrication, la conception très aboutie, la mise au point méticuleuse, le « touché » de route, la précision de la direction, la rigueur de la suspension, l’impression de toujours pouvoir mettre les roues exactement où tu veux… Et par dessus-tout… LE FREINAGE !!!
🙂
kifkif
Le freinage, c’est surtout la très spécifique 911
Pour les autres voitures à architectures plus classiques, ce n’est pas vraiment mieux que la concurrence « à technologie égale » (parce que l’option frein céramique/carbone, ça se vend mieux chez Porsche que chez « Pijo Sport »)
Tu es en vélo, et freines. Très rapidement, tu constates un basculement vers l’avant, jusqu’à même soulever la roue arrière. C’est le ratio « force de décélération * hauteur centre de gravité » par rapport au « poids du véhicule * distance de roue avant jusqu’au centre de gravité ». Ces 2 choses font un effet levier, un couple.
Pour ne pas basculer, tu augmentes donc le levier de ton poids, en reculant le plus possible sur le vélo.
C’est exactement le cas de la 911, où le moteur est complètement à l’arrière. Plus l’arrière se soulèvera, et moins il y aura de charge sur les roues arrières, et moins il y aura de l’adhérence, et donc la capacité de freiner…et donc tout le freinage sera de plus en plus reporté sur les roues avant, qui ont une limite. Avec le moteur à l’arrière, on ne peut pas faire mieux comme contre poids, et donc l’arrière conservera de l’adhérence plus tardivement comparé aux voitures à moteur à l’avant (et encore plus si le moteur est en porte à faux à l’avant, c’est à dire 100% des tractions ainsi que les architectures type Audi MLB)
Et donc avec le moteur en porte à faux arrière et propulsion, alors le train arrière risquera de se dérober au premier virage venu. On augmente donc l’adhérence du train arrière par une taille pneumatique « disproportionnée »: aucune voiture dans le monde n’a le même ratio largeur pnematique / dimensions du véhicule.
…et donc lorsque tu freines avec une 911, avec un maximum de contre poids à l’arrière, avec des pneus très large, alors forcement, ça freine très très bien
@Wizz : Oui tout à fait mais non quand même 😉
L’architecture y fait beaucoup certes, et la ventilation énormément aussi, le centre de gravité bas est un plus, mais l’empatement court un moins, et les autres (928, Boxster, Cayenne Turbo, Panamera Turbo, pas essayé le Macan) sont également de très bonnes freineuses très endurantes…
Les « Requirements » de Porsche sur le Freinage sont sans équivalents à ma connaissance :
– Puissance de freinage égale à 4 fois la puissance motrice,
– Enchainer 23 freinages à haute vitesse avant de devoir changer les plaquettes
– deux séries de 23 freinages avant de changer les disques
– écart max entre le meilleur et le moins bon freinage de quelques % (je ne suis pas sûr, 3% ou 5%)
Donc je persiste 😉
P.S : tes explications valent aussi pour la plupart des Porsche citées, qui ont toutes une monte pneumatique « généreuse », moteur central avant pour la 928, et de grand empatements pour les modèles « enclume sur le nez »… Le Cayenne est lourdement handicapé (garde au sol, plus de la moitié du poids sur le train avant 1,6/1 tonnes Av/Ar) mais franchement cela freine fort, même en roulant très vite je ne me suis jamais retrouvé « short », contrairement à la S8, que de « grosses frayeurs » m’ont poussé à revendre…
il y a à peine 15 ans, la devise était encore « le plaisir commence à 4000rpm », et on a vu ce que ça avait donné par la suite
bientôt, la future devise (provisoire) serait elle « le plaisir commence à 74dB… »
J’avais lu que le cycle WLTP révélait une mesure de CO2 entre 20% et plus de 40% supplémentaire comparé au laxiste Nedc. Avec la pirouette du Nedc corrélé, à partir du wltp, par magie on limite à une augmentation de seulement 10 à 20% de CO2.
Donc pendant encore 2 ans les Porsches, et toutes les voitures de plus de 300cv auront des gros malus mais pourront encore se vendre.
Mais d’ici 2025, avec le WLTP vraiment appliqué et encore durci un peu, il deviendra simplement impossible de vendre des voitures de plus de 300cv en full thermique.
+40% d’augmentation, ça fait beaucoup à mon avis
https://www.automobile-entreprise.com/WLTP-l-impact-sur-les-valeurs-de,7186
A vomir ?????
Flippant futur
@WIZZ.
Merci pour cette explication sur le freinage de la 911. Fort interessant!