TotalEnergies : le gouvernement contre la hausse de production

« Pourquoi développer de nouveaux actifs » pétrogaziers ? c’est interrogée la ministre, après avoir constaté et regrettée que les entreprises pétrolières et gazières veulent poursuivre leurs activités d’exploration et de production.

Des propos énoncés dans le cadre d’un entretien publiée mardi par Le Monde, les journalistes du célèbre média l’interrogeant sur le choix du géant français de produire de plus grandes quantités à l’horizon 2030.

Les émissions, objet de toutes les attentions

Pour la ministre, il s’agit en tout premier lieu « d’obtenir de l’ensemble du secteur des décisions sur les émissions liées à la production » mais également « d’agir sur les émissions liées à l’utilisation des hydrocarbures. Pour cela, selon Agnès Pannier-Runacher, il est nécessaire de mener des politiques de baisse de l’utilisation des fossiles.

« Une entreprise pétro-gazière qui ne sait pas inventer son modèle décaborné est sans avenir »

« A un moment, le pétrole sera mécaniquement absent du [bouquet] énergétique français et ce sera pareil pour tout le continent européen. Alors pourquoi développer de nouveaux actifs? » s’est interrogée la ministre. Ajoutant sans détour : « une entreprise pétro-gazière qui ne sait pas inventer son modèle décaborné est sans avenir ».

TotalEnergies veut accroître sa production d’hydrocarbures

Fin septembre, TotalEnergies a annoncé qu’il comptait « augmenter sa production d’hydrocarbures de 2 à 3% par an sur les cinq prochaines années ». Objectif affiché : répondre à la demande au sein des pays émergents.

Avant cette date, le géant énergétique français ne communiquait pas d’objectif chiffré. A noter également que production pétrogazière n’a cessé de baisser entre 2019 et 2022.

Sources : AFP, Le Monde

(7 commentaires)

  1. C’est plutôt drôle de lire ce genre d’article le lendemain d’un article sur le forage de nouveau puits dans notre pays. ^^

  2. Je rejoins Seb sur le sujet. On accorde à des canadiens de forer dans le sous-sol aquitain et on fait les gros yeux à Total en même temps. Pour le moins déconcertant.
    La ministre est gentille avec son discours politiquement correct. Si elle avait regardé Arte hier soir, elle saurait qu’il n’y a pas de programme de « décarbonation » chez les pétroliers.

  3. Il faut arrêter de mélanger les intérêts de l’Etat et d’une société soumise à la concurrence internationale… Et aussi à l’intervention de l’Etat dans un domaine privé.
    … Qu’ils gèrent (nos ministres) les taxes en France et qu’ils contrôlent mieux les produits à nos frontières !
    TotalEnergies, leurs domaines, c’est à 95 % à l’étranger… Nous ne sommes pas chez les soviets !
    Même les Chinois ne mettent pas des bâtons dans les roues à l’international dans leurs sociétés privées… Alors qu’ils se disent communistes.

  4. C’est du grand n’importe quoi. Les pétroliers sont pragmatiques, il y a une demande et ils veulent y répondre. Le pétrolier qui ne le ferait pas favoriserait ses concurrents. Si aucun des pétroliers ne répondait à la demande, le prix augmenterait et on aurait un gouvernement qui se sentirait obligé d’accorder des aides sur le carburant. Il faut inciter les alternatives aux énergies fossiles, les états peuvent et doivent le faire

  5. Son père travaillait dans le pétrole, son ex-mari est dans le gaz. C’est peut être une question de compte à régler ou de conflit d’intérêts.
    Cette femme qui est passée par HEC a du oublier la finalité des entreprises lors de son passage à Sciences Po puis l’ENA. A savoir ma création et le partage de richesse.
    En stratégie d’entreprise, pour une société pétro-gazière l’exploitation de ‘ouveaux gisements, c’est la « vache à lait » qui permet d’investir et de se développer dans de nouveaux secteurs.
    Pauvre France qui a les dirigeants qu’elle a.

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