Bien sûr, les feux arrières de VW Passat associés à la résurgence d’un vieux blason médaillé dans les années 30 peuvent faire tâche. Et pourtant, L’Invicta S1 qui poursuit de ses assiduités les regroupements d’automobiles d’exception depuis 3 ans n’a rien d’une voiture du peuple. Bien au contraire.
Cela fait donc quelques années que Michaël Bristow tente de faire revivre le blason. Autant dire que le succès n’est pas encore au rendez vous puisque depuis 2004, seulement 9 voitures ont été vendues alors que 6 sont actuellement en production. Voyons le verre à moitié plein et disons que les commandes ont explosé de 200% en 2006 !
Malgré un dessin guère engageant sous les spotlights, l’Invicta S1 se dévoile à la lumière du jour où ses proportions trapues et son pavillon ultra bas font se retourner le quidam amateur. Si ce dernier ne perdra pas connaissance sur les courbes de la belle, il risque bien d’entrer en transe au lancement des 8 pistons.
L’usine à gaz qui équipe la S1 est un V8 Ford qui équipe entre autres les Mustang et qui se voit dopé dans sa version la plus belliqueuse par l’adjonction d’un compresseur. Ainsi, la gamme (car il y a une gamme !) propose 3 types de puissance: 320 ch ou 420 ch avec le V8 4.6 l à 4 soupapes par cylindre et 600 ch pour le V8 3 soupapes mais avec 5.0 l de cylindrée et un compresseur. De quoi voyager vite.
L’idée du boss était de créer une GT spacieuse doublée d’une sportive de haut niveau. Les premiers mêtres de la version à l’essai sur le salon ont laissé sans voix pas mal de monégasques… c’est dire. Côté sportivité, cela semble coller puisque en mode 600 ch, les performances annoncées font état d’un 0 à 100 en moins de 4 sec et plus de 300 en pointe. Espérons que le passage dans la soufflerie du MIRA aura été utilisé à bon escient !
Autre particularité de l’engin, son chassis est traditionnellement tubulaire mais recouvert d’une robe de carbone. Une exclusivité technique qui permet à l’engin de rester sous les 1400 kg.
Décidément l’Angleterre par ailleurs si moribonde est vraiment un moteur plus que dynamique pour attiser la curiosité des animaux à sang chaud tels que les blogueurs de ce lieu !
Pour refroidir tout ça, les tarifs débutent à 155.000 euros pour « l’entrée de gamme », 175.000 euros pour le 420 ch et près de 220.000 euros pour la grosse Bertha. Tout cela evidemment sur, et exclusivement sur le territoire britannique. Si vous êtes intéressé, tous les modèles peuvent être livrés en conduite à gauche et également en 2 ou 2+2 places.
Le tout est assorti d’une garantie 3 ans ou 100.000 km. C’est à se les mordre s’ils ne parviennent pas à doubler leurs ventes dans les mois à venir ! En tout cas tous les efforts sont faits.
Lire également: TVR dans l’ombre
Top Marques 2006: M & F Antas V8 GT
Gumpert: Objectif Le Mans
Carver: Le tripode arrive en France