Ca valait le coup de sortir du grand hall du Tokyo Special Import Car Show la semaine dernière, sous un soleil qui tapait déjà dur. Mais attention les yeux, habitués au noir et blanc des voitures présentées à l’intérieur, qui devaient tout à coup encaisser la palette de couleurs chatoyantes de la concentration Supercar Supercar, qui comme son nom l’indique regroupait des dizaines d’italiennes, d’anglaises ou d’allemandes toutes plus extravagantes les unes que les autres.
Foin de tradition, d’histoire ou de bon goût, ce sont les supercars dans leur aspect le plus voyant, outré, et par conséquent le plus jubilatoire qui s’alignaient, portes ciseaux et capots en forêt hérissée vers le grand bleu du ciel et de la mer pas loin, avec l’occasionnel aboiement de V12 ou le klaxon qui joue la mélodie du Parrain en guise de bande son.
Les plus adeptes à ce jeu sont bien évidemment les propriétaires de Lamborghini, gagnés par la folie intrinsèque de leur monture, qui n’hésitent pas à couvrir leurs monstres d’autocollants géants, et fluos le cas échéant, du taureau de Sant’Agata.
Mais les Ferraristes ne sont pas tous inhibés, témoin ces Testarossa ou cette Modena Novitec dont le propriétaire (ou la propriétaire ?) n’a pas oublié de crier au monde sa passion pour Hello Kitty, et en strass, bien sûr.
Mais la palme de l’inattendu revenait à cette Aston Martin V8 Vantage qui avait fait un tour chez Mansory, comme l’indiquent les énormes stickers sur les flancs, et les ailes arrières surgonflées.
Ce qui tend à démontrer que ce n’est pas parce qu’on a les moyens de se payer une Lamborghini qu’on est obligé d’être un parangon d’élégance et de se prendre au sérieux 24 heures sur 24. Et qu’on a bien le droit de se regrouper de temps en temps sur un parking pour reluquer les autos des copains, exactement comme si on avait des Suzuki tunées. Qu’importe le flacon…
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