Parmi les multiples variations offertes par la dynamique industrie japonaise de l’usurpation d’identité automobile récréative, la voiture qui constitue le sujet de cette note n’est pas nouvelle mais elle arrache à chaque rencontre à l’ex-conducteur de Renault 4 que je suis (ma toute première…) un sourire attendri : la vraie-fausse (complètement fausse en fait) 4L basée sur une Suzuki Lapin proposée par Ancel, sous-marque féminine et colorée du tuner japonais DAMD qui fait plutôt dans le noir et chrome pour ses créations en son nom propre.
De Renault 4 elle a la calandre, le capot et les protections latérales, et c’est à peu près tout, le but n’étant pas la fidélité, encore qu’on s’y trompe assez facilement lors d’un coup d’oeil fugitif, mais l’invocation de l’image qu’évoque ce modèle au Japon et surtout auprès des Japonaises : la mode, un certain chic décontracté et mutin… les Françaises seventies, Marie-Claire et Sylvie Vartan, Vasarely et les pattes d’ef.
Voyez aussi le stand, qui pourrait servir tel quel à une sitcom des débuts de M6. Comme tout cela est charmant, et constitue une alternative bienvenue pour une fois à l’artillerie bling des Dior, Chanel Hermès, Vuitton et autres éminents représentants de l’industrie d’exportation qui constituent malheureusement bien souvent le seul support un brin guindé au mal du pays qui étreint à l’occasion l’exilé non fiscal.
Lire également: