Elle était annoncée pour le 19, elle a été arrachée aux mains de communicants cachottiers, pour être dès aujourd’hui sous vos yeux. Mis à part une magnifique 250 GT dessinée chez Bertone en 1960, Giugiaro n’a jamais vraiment entretenu de rapports avec Ferrari. C’est pour le cinquantième anniversaire de sa ‘vocation’ de désigner débuté chez Fiat qu’il s’attelle, sous la bénédiction de Luca di Montezemolo, à rhabiller une célèbre modenaise, en l’occurence une 612 Scaglietti. La « feuille de route » du designer imposait de faire transparaître le génome Ferrari dans les lignes tout en rendant une copie plus compacte que la version de base. Effectivement plus courte de 9 cms, la GG 50 propose également des sièges arrière rabattables, qui accroissent la capacité du coffre à 270 litres (soit 30 de plus) en position 2+2 et jusqu’à 500 litres avec les places arrières repliées. Du jamais vu chez Ferrari.
C’est le repositionnement du réservoir qui a permis cette prouesse ergonomique qui ravira sans aucun doute Madame. Ce nouvel agencement a permis le dessin d’un couvercle de malle plus aérodynamique et plus court de 7cm. Par ailleurs, un gros travail a été effectué sur toute la structure arrière pour autoriser ces modifications.
Le nez, qui a toujours alimenté la critique, est remodelé. Le sourire et les yeux mutins disparaissent au profit d’une calandre plus traditionnelle qui pourrait pousser les décideurs à accélérer le restyling de la 612.
Malgré la masse conséquente de travail effectué sur ce concept, il faut bien admettre un goût d’inachevé. Les courbes doucereuses de son profil et du nouvel arrière Fastback n’ont pas l’impact souhaité et le traitement très Corvette du flanc n’apporte rien. De plus le dessin des vitrages d’une mollesse évidente n’apporte pas le sentiment de dynamisme que requiert toute bonne Ferrari.
Dommage.
Bon anniversaire quand même.
Source : Autoindex