Fabriquant dutilitaires, Daihatsu est bien décidé à emboîter le pas des autres constructeurs nippons à laube des années 60. Il faut dire que les premières tentatives Hi-jet et Hi-line font plutôt dans le genre rustique. Alors dès 1962, le plus vieux constructeur japonais fait appel à Vignale.
A vrai dire Vignale na pas fait dans loriginalité avec la berline Compagno, se contentant de reproduire le style italien dans lair du temps, ailes pointues, calandre et clignotants rectangulaires, ces derniers dans laxe des optiques, « gimmicks » qui se retrouvent sur les 404 Peugeot, Triumph Herald et autres Fiat 1100. A linstar dHino, Daihatsu veut son concept car, comme on ne les appelait pas encore.
La première apparition a lieu à Turin en 1963 sous la forme dun coupé. La ligne est originale, dans lesprit de la Glas GT de Pietro Frua ou du coupé Simca 1000 Bertone, même si le pavillon trop surélevé détonne. Lintérieur est immanquablement italien : tôle peinte et volant Nardi. Côté mécanique, le 800cm3 Daihatsu est loin des pétillants doubles arbres du concurrent Honda et noffre que 41cv. Un coupé pour dame comme il se disait
Fin 1966, le coupé est de retour. Légèrement modifié, il arbore une nouvelle calandre et une ligne de toit moins fuyante, rappelant un hard top. Il récupère le moteur 1000cm3 de la Compagno GT. Avec 65cv, la Daihatsu semble enfin mériter son Sport, dautant que la carrossier italien propose aussi un cabriolet.
Peine perdue. Un an après Hino, en novembre 1967, Toyota signe un accord avec Daihatsu. Adieu fantaisies italiennes, la Consorte dévoilée début 1969 est une Toyota Publica à moteur Compagno. Il faudra attendre la Copen pour voir la marque renouer avec le coupé et le cabriolet.
Si on ignore le nombre très limité de Daihatsu Sport produites, la seule connue à ce jour, identique à celle vue à Turin en 1963, dormait dans un garage monégasque. Récupérée par un marchand lyonnais, elle a quitté récemment lhexagone pour rejoindre le patrimoine de la marque au Japon.
Lire également
Mazda R130