Test Toyota Estima V6 : technoparade

Deux semaines après l’essai du roi des monospaces européens, voici à 10.000 kilomètres de distance celui de son alter ego nippon, le nouveau Toyota Estima. Bien que la venue de celui-ci en Europe ne soit pas encore à l’ordre du jour, il est intéressant de voir si, partant essentiellement du même cahier des charges, les ingénieurs de Nagoya arrivent aux mêmes conclusions que ceux de Guyancourt. Pour ne pas être en reste vis-à-vis du super bus spatial de notre astronaute marseillais, c’est une version V6 toutes options de la nouvelle terreur des meilleures ventes qui a fait l’objet de cette prise en main.

Rendez vous compte: depuis son lancement à la fin janvier, l’Estima est numéro deux des ventes japonaises (hors Kei), avec 10433 exemplaires vendus rien qu’en février derrière la Toyota Corolla. C’est pas mal pour un monospace de sept places, mais pas aberrant vu la popularité de la lignée et le coup au but que constitue l’édition 2006.

En allant prendre livraison de la voiture, la perspective du nouveau V6 3,5 litres de 280 ch qui se cache sous le capot faisait bien sûr saliver l’amateur d’automobile, mais le geek colocataire de la boîte crânienne montrait tout autant d’impatience à l’idée de faire joujou avec tous les systèmes électroniques dont l’Estima en question était pourvu. De fait, la télécommande faisant office de carte mains libres qu’on me mit dans les mains donna le ton, avec des boutons pour le verrouillage, le déverrouillage, l’ouverture/fermeture automatique de chaque porte arrière coulissante et du hayon. Avant de cliquer à tout va, un rapide tour des 4,8 mètres de longueur, 1,80 mètres de largeur pour 1,73 mètres de hauteur.

L’Estima nouvelle formule, qui est une toute nouvelle voiture, est d’un abord agréable, le traitement « flame surfacing » quelque peu complexe de la génération précédente laissant place à une carrosserie beaucoup plus simple à lire. Simple, mais avec quelques touches subtiles comme l’intégration astucieuse du rail des portes arrières dans la base des vitres latérales, teintées en noir sur le pourtour, montants compris, ce qui a pour effet de gommer en partie le côté minibus inévitable de la catégorie. Le nez est quasiment pointu, effet renforcé par la présence d’un blason orné non du sigle Toyota mais d’un E qui accueille une des multiples caméras et autres capteurs qui suffiraient à fournir les rayons d’un magasin de vidéo moyen: une caméra dans le nez, une dans la malle arrière, une dans le rétroviseur passager, des sonars aux quatre coins et un radar assez imposant dans le bas de la calandre, qui tente d’excuser sa présence un peu disgracieuse par une inscription rassurante « Precrash Safety ». Si c’est pour la bonne cause alors… On verra tous ces ustensiles à l’usage un peu plus tard.

Dans l’ensemble, l’Estima confié au Blog Auto montre une cohésion du dessin qui flatte, ce qui n’empêchera pourtant pas bon nombre de propriétaires d’affubler leur exemplaire de divers kits carrosserie « aéro », encouragés par le constructeur qui propose toute une panoplie de ces éléments dans les concessions, et même directement dans la gamme via les modèles Aeras. Chacun son truc…

Dans le prochain épisode, il sera temps de passer au salon que constitue l’habitacle, et de laisser le V6 faire son numéro.

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