Il y a quelques autos dans lesquelles on souhaite ardemment poser son auguste fondement pour vérifier les dires des coupures de presse forcément suspectes. La Bugatti Veyron en fait partie. La Dacia Logan aussi ! Au moins pour moi.
Personne ne peut contredire le fait que Logan est une curiosité. Beaucoup en parlent, peu l’ont essayée. Ce fut donc pour la sortie de la version 1.5l DCi 70 ch que mon désir fut exaucé. Le modèle essayé est une version Lauréate « bien optionnée ».
L’a priori est forcément négatif. La connotation bas de gamme que se colporte cette roumaine lui colle à la rainure de pneu. Premier constat extérieur: A l’oeil et au toucher rien ne vient confirmer ces préjugés. Logan est simple mais pas simpliste. Son design n’est pas l’oeuvre d’un sous-studio d’étudiants en art graphique redoublants. Et en s’y penchant bien, il est possible de découvrir quelques subtilités dans la ligne de ceinture de caisse qui épouse le passage de roue postérieur. Les vitres plates ne suffisent pas à gâcher la ligne globale de l’auto qui reste « tendue ». Nul doute qu’un affinage de la calandre lors du restylage lui donnera encore plus de distinction.
On regrettera une hauteur de caisse conséquente mais le cahier des charges originel prévoyait des débattements de suspensions adaptés aux contrées moins accueillantes auxquelles elle était destinée. L’arrivée en France n’était vraiment pas prévue.
Et pourtant, en 7 mois, 13.800 Logan s’y sont vendues. Le slogan qui veut que Logan soit « l’occasion d’acheter du neuf » se vérifie dans les statistiques. 74% des acheteurs de Logan achetaient des occasions avant.
53% sont ouvriers ou employés et si l’argument prix semblait attirer tout le monde, il est surprenant d’apprendre que seulement 8% achètent la version de base. Par contre, 72% se payent la version ‘haut de gamme’ Laureate. Malgré tout ça, Dacia ne réprésente que 0.4% du marché national. Un chiffre qui la place déjà devant Chevrolet et Honda et qui devrait croître exponentiellement avec l’arrivée du Break en milieu d’année.
L’accueil dans l’antre Logan que l’on imaginait déjà risible continue de faire mentir la croyance en proposant du robuste qui parvient à ne pas être austère. Tout le monde ne peut pas en dire autant. Les plastiques ne sont pas moussés mais ne rayent pas vraiment, les cadrans cerclés d’alu vous obligent à repenser à certaines autos bien plus nobles qui placent le luxe dans le jonc chromé. A ce compte, Logan est luxueuse.
La version Laureate (10.440 euros) vous sert l’ordinateur de bord 7 fonctions, le rajout aluminium sur la console et le pack électrique (telecommande « blip » et glaces électrique). L’assise est réglable en hauteur et profondeur mais le volant reste désespérement fixe. Peut être n’ai je pas trouvé la manette du réglage… La radio par contre reste une option.
Rien n’est vraiment sujet à la critique et encore moins lorsque Madame apprendra que le coffre accueille 500 litres de bagages et que les places arrières acceptent bien plus que des enfants ou des Passe-Partout. Même les contre portes arrivent à ne pas être môches. Ca en devient énervant. Une voiture pour « Pôvres » qui ne fait pas pauvre, ça doit cacher quelque chose.
A t’on économisé sur le reste ?
à suivre …