Tesla Berlin : production quasi à l’arrêt

Arrêt de la quasi totalité de la production

Le constructeur US de véhicules électriques – Tesla – va suspendre la majeure partie de la production automobile de sa giga-factory près de Berlin (site de Gruenheide) du 29 janvier au 11 février, a annoncé l’entreprise jeudi. Cette décision est motivée par un manque de composants, pénurie elle-même liée à des perturbations dans les itinéraires de transport, causées par des attaques contre des navires en mer Rouge.

« Les conflits armés en mer Rouge et les changements d’itinéraires de transport qui en découlent entre l’Europe et l’Asie via le Cap de Bonne Espérance ont également un impact sur la production à Gruenheide », a déclaré Tesla dans un communiqué. « Les temps de transport considérablement plus longs créent un fossé dans les chaînes d’approvisionnement ».

Des entreprises, dont Geely, le deuxième plus grand constructeur automobile chinois en termes de ventes, et la société suédoise de mobilier Ikea, ont averti de retards dans les livraisons.

La crise en mer Rouge impacte l’économie US

Cet arrêt partiel de la production est une indication que la crise en mer Rouge, déclenchée par des militants Houthis soutenus par l’Iran attaquant des navires en solidarité avec le groupe islamiste palestinien Hamas luttant contre Israël à Gaza, a impacté l’économie de la plus grande puissance économique européenne, mais elle touche aussi les USA.

Par ailleurs, les USA et le Royaume-Uni ont mené des attaques contre les « rebelles » visant des radars et des infrastructures de drones et de missiles. Le but était de réduire la capacité des terroristes de s’attaquer aux navires marchands passant par le détroit de Bab-el-Mandeb, passage obligé pour entrer et sortir de la Mer Rouge.

Les attaques, en représailles à l’assaut d’Israël dans la Bande de Gaza, visent tout bateau « supposément rattaché à Israël » (excuse) et perturbent fortement le trafic maritime commercial mondial. En effet, pour aller de l’Asie en Europe, les bateaux passent par là, puis le Canal de Suez (et inversement). Le Canal a vu son indicateur de volume transporté  chuter de 35%. A l’inverse, le nombre de bateaux faisant le détour par le cap de Bonne Espérance et l’Afrique du Sud ont bondi de 67%.

Le souci est que cela rallonge le trajet, le renchérit et provoque potentiellement des retards et des pénuries en Europe, principalement dans l’approvisionnement de pièces détachées. Le coût du transport en passant par Bonne Espérance est multiplié par trois.

Encore une fois, cette crise montre que l’industrie – automobile ou non – est dépendante de l’Asie. Cette crise s’ajouter à celle des pénuries de super-conducteurs et de puces électroniques, et à celle de la pandémie mondiale de Covid-19. Des perturbations qui doivent donner des cheveux blancs aux dirigeants des entreprises. A toute chose malheur est bon : c’est cela qui fait leur charme paraît-il …!

(5 commentaires)

  1. Bon, ben on sait au moins que Elisabeth apprecie les dirigeants aux couvertures capillaires poivre et sel.
    A se demander tout de même le score environnemental d’un model Y produit (assemblé) en Allemagne.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *