Aujourd’hui, à Culoz, dans l’Ain, Nicolas Sarkozy, président de la République Française, a annoncé les différentes modalités concernant la taxe carbone. Pour faire simple, « tous les consommateurs d’énergie fossile » sont touchés, du petit consommateur lambda aux grosses entreprises. En ce qui concerne la partie électricité, celle-ci ne sera pas impactée car « elle dégage que très de CO2 », a ajouté M. Sarkozy. Ceci grâce notamment au parc nucléaire, l’énergie hydraulique ou aux énergies renouvelables.
Pourquoi cette taxe ? Afin de réduire la consommation des énergies qui émettent beaucoup de gaz à effet de serre. Principalement visé, le CO2, ou dioxyde de carbone. L’augmentation de sa concentration dans l’atmosphère contribue au réchauffement climatique. La taxe est une incitation à changer de comportement.
Mais en terme de prix, à combien s’élève-t-elle ? François Fillon parlait de 14€ par tonne, le rapport de Michel Rocard de 32€ mais Nicolas Sarkozy a tranché avec une concertation de Jean-Louis Borloo à 17€ la tonne. Ceci est basé sur la valeur du prix du marché de la tonne du carbone.
Concrètement, que va payer le contribuable ? Ceci va faire augmenter les prix à la pompe : augmentation de 3,9 centimes par litre d’essence et 4,4 centimes par litre de gazole. Pour le fuel, celle-ci fera élever le prix à 4,5 centimes de litre en plus. Pour information, cette taxe entrera en vigueur dès le 1er janvier 2010. Par la suite, chaque année, celle-ci sera augmentée.
Prélèvement, OK mais aura-t-on droit à une compensation ? Le Président a promis que la taxe sera intégralement compensée par une baisse de l’impôt sur le revenu. Les foyers qui n’y sont pas soumis bénéficieraient d’un « chèque vert ». « Chaque centime prélevé sur les ménages sera rendu aux ménages », affirme Nicolas Sarkozy. Il sera tenu compte de la taille de la famille et de son lieu de vie : ville ou campagne. Dans le détail, il paraît difficile d’obtenir une compensation à l’euro près, compte tenu de la multitude de cas particuliers. À titre d’exemple, une famille avec deux enfants vivant en ville bénéficierait d’une réduction de 112€ sur son premier tiers provisionnel, dès le mois de février. Ou d’un chèque du même montant si elle n’est pas imposable. Le même ménage vivant en zone rurale dépourvue de transports en commun bénéficiera de 142€.
Enfin, cette taxe reste encore une « usine à gaz » dont le contribuable lambda doit rembourser et qui ne sait pas pourquoi il doit rembourser. Et vous, qu’en pensez-vous ?