Taïwan : industrie des puces menacée par la sécheresse

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La production de puces menacée désormais par le manque d’eau

Les fabricants du secteur technologique de Taiwan (producteurs de semi-conducteurs en tout premier lieu) redoutent désormais que leur production ne soit menacée par la pire sécheresse de l’île depuis des décennies. Un phénomène qui risque de provoquer davantage de troubles pour les chaînes d’approvisionnement mondiales déjà mises à rude épreuve par des pénuries de puces électroniques et d’autres composants clés.

Taiwan rationne l’eau

Fin février, le gouvernement taïwanais a resserré encore l’utilisation de l’eau dans plusieurs villes qui abritent un groupe de fabricants importants. Les usines de Taoyuan, Taichung, Hsinchu et Miaoli ont dû ainsi réduire leur consommation jusqu’à 11%, en plus d’une réduction de 7% demandée en janvier dernier.

Les fabricants des villes de Chiayi et Tainan – où Taiwan Semiconductor Manufacturing Company (TSMC) , le plus grand fabricant de puces sous contrat au monde, construit des processeurs pour iPhone – ont été invités à réduire leur consommation d’eau de 7%.

Une production de semi-conducteurs nécessitant des quantités massives d’eau

Taiwan est l’une des sources les plus importantes au monde de puces high-tech qui alimentent tout, des voitures et des téléphones aux serveurs et aux consoles de jeux. Mais la production de semi-conducteurs nécessite des quantités massives d’eau. Or, les réservoirs de Taiwan sont extrêmement bas et les autorités ont déjà réduit l’approvisionnement de l’agriculture pour soutenir l’utilisation industrielle et résidentielle.

TSMC a besoin de 156 000 tonnes d’eau par jour, soit environ un tiers de toute l’eau utilisée dans les principaux parcs scientifiques de Taiwan. La société a lancé des plans d’urgence depuis fin février pour mobiliser des camions pour approvisionner en eau les sites de production à travers l’île.

La qualité de l’eau « est extrêmement critique pour les lignes de production de puces et les processus de fabrication » explique les spécialistes du secteur. Ajoutant que cela pourrait affecter les performances du produit, et que cela « doit être manipulé avec beaucoup de soin ».

Des camions-citernes pour maintenir la production

« Jusqu’à présent, la situation est gérable, mais s’il ne pleut pas correctement et continue comme ça jusqu’à la fin du mois de mai, ce serait un vrai gros problème » estime une source proche du dossier.

TSMC a des contrats à long terme avec des entreprises de camions-citernes, qui fournissent de l’eau souterraine et de l’eau de puits que le fabricant de puces utilise pour compléter l’eau des réservoirs en période de pénurie.

Le fabricant de puces n ° 2 de Taiwan, United Microelectronics, a lui aussi fait appel à des camions pour fournir de l’eau pour soutenir sa production.

Winbond, dont la production se situe principalement dans la ville centrale de Taichung, a également prévu des tests de camions-citernes supplémentaires. Le fabricant de puces a d’ores et déjà établi un plan de continuité de ses activités pour fonctionner normalement si la situation se détériore et que le taux d’économie d’eau doit atteindre 25%.

AU Optronics, un fournisseur d’écrans Apple et Tesla, a préparé une série de mesures pour économiser l’eau si la situation s’aggrave, y compris la réduction de l’utilisation dans la fabrication, les restaurants et les toilettes des employés, afin de maintenir ses opérations en marche.

Unimicron, le plus grand fabricant au monde de panneaux de film pour les puces informatiques automobiles haut de gamme utilisées dans les stations de base 5G – a déclaré que la pénurie d’eau constituait un problème, en particulier autour de Hsinchu, au cœur de l’industrie des puces .

Taïwan avait préalablement promis de doper sa fabrication de puces automobiles

Les problèmes d’eau surviennent alors que le secteur des puces se bat contre des pénuries mondiales. Pour y faire face, Taïwan a promis d’aider des pays tels que les États-Unis, l’Allemagne et le Japon en accélérant la fabrication de puces automobiles. Objectif : atténuer une crise mondiale qui a déjà frappé la production de nombreux constructeurs.

Vers une réduction de la capacité de production due à la pénurie d’eau ?

« Toutes les industries se demandent si la situation sera bientôt soulagée. (…) Personne ne veut voir le pire des cas où quiconque serait obligé de réduire sa capacité de production en raison de problèmes d’eau », a déclaré un dirigeant de Winbond, un éminent fabricant de puces.

Les grands utilisateurs industriels seront contrôlés chaque semaine pour s’assurer que les objectifs sont atteints, a déclaré un haut responsable du gouvernement à Nikkei Asia.

60 jours d’eau en stock …

Taiwanstats, un site de données ouvertes, a cité des données de l’Agence des ressources en eau de l’île montrant que ces réservoirs ne pourront fournir de l’eau que pendant 30 à 60 jours à moins qu’il y ait suffisamment de précipitations à temps pour les reconstituer.

Taiwan enregistre généralement en moyenne au moins trois typhons par an, apportant des pluies indispensables, mais aucun n’a frappé l’île en 2020. Le niveau d’eau moyen des réservoirs du pays est inférieur de 1000 millimètres à celui d’il y a un an, selon l’Agence des ressources en eau.

Pour maintenir le secteur de la fabrication technologique en marche, l’administration Tsai Ing-wen utilise depuis le 1er février une nouvelle canalisation d’eau afin de soutenir Hsinchu. Le gouvernement a également approuvé fin 2020 un plan d’urgence pour construire une usine de dessalement en moins de 70 jours afin de fournir plus d’eau. L’usine a été mise en service fin février.

« Le changement climatique est dynamique et nous devons toujours anticiper le pire des cas. Le gouvernement s’y prépare et essaie d’augmenter l’offre depuis l’année dernière, mais nous avons également besoin non seulement des fournisseurs, mais de tout le monde dans le pays pour aider à conserver l’eau, car les ressources sont limitées et précieuses », a déclaré Water Resources Agency.

Notre avis, par leblogauto.com

Industrialisation à outrance qui provoque un changement climatique … lequel pénalise à son tour l’industrie …. Effet boomerang de Dame Nature … Ou quand l’Homme joue un peu trop à l’apprenti sorcier …

Sources : Nikkei

A lire également :

. Pénurie de puces : l’Allemagne exhorte Taïwan à produire plus

. La production en Chine ralentie faute de puces, alarme VW 

(65 commentaires)

  1. 156000 tonnes par jour ? Ils en font quoi ??
    La racine cubique donne un cube de presque 54m de côté, de quoi englober 2 arcs de triomphe.

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      1. Semiconductor manufacturing is therefore a water-intensive operation, and the industry spends approximately $1bn on water and wastewater systems and services annually[vi]. A single manufacturing plant (“fab”) can use 2-9 million gallons of water per day[vii]. Intel, the world’s largest semiconductor manufacturer, withdrew 9 billion gallons of water in 2015[viii], the equivalent of ~75 thousand American families’ normal water use[ix]. Issues with water supply can severely reduce fab yield or shut down a plant.

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    2. Ca passe dans les machines. Rinçage des wafers entre chaque étapes du Chemical Mechanical Process…

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    3. Il faut imaginer l’effet d’une poussière de 100µm sur un wafer couvert de transistors de 10nm. On n’imagine pas la quantité de nettoyages nécessaires entre chaque étape (de mémoire ~200 opérations process dont ~50 sont des nettoyages)

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    2. quelle belle mentalite du pseudo eugenisme nazisme… si vous vous sentez de trop pas besoin d entrainer les autres dans votre extremisme malsain

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      1. Vous n’avez pas d’autres arguments que le recourt au point Godwin, le recourt au nazisme ?!?!
        C’est dommage, d’arriver à une telle extrémité…

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  3. Marre de voir la tête de Florent Malouda ?
    Installez Firefox en mode « strict » !
    Pas de pub, pas de démarrage automatique de la vidéo, juste un petit clic pour fermer la fenêtre du lecteur vidéo.

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      1. Cher monsieur Emme
        Vos lecteurs ont du supporter, endurer la présence de la vidéo de Florent Malouda pendant TELLEMENT longtemps.
        Un minimum de respect et d’empathie pour eux de votre part serait bienvenue.
        Apparemment c’est trop vous demander…

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        1. Moi je commençais à aimer cet homme, pourtant footballeux me dit on.

          Syndrome de Stockholm ?

          Mais il paraît malvenu d’encore évoquer ce lecteur lecteur peu supportable alors, ayant trop donné hier, je laisse le relais à d’autres…

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  5. Assez curieux qu’avec leur compétence ,ils ne recourent pas à la désalinisation de l’eau de mer ,comme dans les pays du Golfe et en Israël.

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    1. Taiwan est un pays sub-tropical, très humide et avec beaucoup de pluie. Jusqu’à il y a quelques années ils n’ont jamais sentie le besoin d économiser l’eau vue que l’eau ici n’est pas chers du tout. Malheureusement l’été dernier il n’y a u aucun typhon pour remplir les réservoirs, et voila le résulta.

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    2. Il vont probablement y arriver. Ce n’est certainement pas un problème de compétence, mais de coût, d’investissement et d’énergie.

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  6. Ca rend le changement climatique bien concret. Délicat cependant de lier un événement ponctuel à une tendance globale…

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  7. Ce que nous voyons actuellement, c’est juste la première étape du Game Over, la première marche de l’escalier. La deuxième, ce sera quand la pénurie énergétique ( pic tout pétrole ) deviendra manifeste, peut-être dès l’année prochaine. Le Covid ne suffira plus comme prétexte pour mettre l’économie en veilleuse et la population sous surveillance. Gare à 2022…

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      1. L’apocalypse n’est pas la fin du pétrole… Qui est effectivement très loin.
        C’est de continuer avec comme ces 100 dernières années.

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          3. @ Guallaume,
            Je ne sais pas d’où sort ce chiffre de 18$ pour un baril vénézuelien, mais en admettant qu’il soit vrai, il ne permet pas du tout au pays d’équilibrer son budget.
            https://www.cairn.info/revue-d-economie-financiere-2016-4-page-201.htm
            Cet article parle d’un baril à 75$ (en 2017) pour éviter un défaut de paiement.
            Quand on parle de pic pétrolier ou de pénurie, il ne s’agit pas de fin du pétrole, mais de pétrole économiquement viable.
            Il est évident que la demande de pétrole dépend directement du peix de celui-ci. Et ce prix risque d’etre plus élevé à cause de taxes trop élevées ou par conséquence des investissements faibles ces dernières années.
            Bref, les ressources diminuent et ne reste que le pétrole plus difficle d’accès. Donc s’attendre à une raréfaction dans les prochaines années est normal. Ensuite, cela ne signifie pas que nous devons passer à l’électrique mais plutot réfléchir à nos besoins de mobilité (cf commentaires de will).

      3. Lien intéressant mais si on fait le total (bon il manque les stazunis) on arrive à une cinquantaine d’années de pétrole… au rythme actuel.
        Quand a réellement commencé la croissance grâce au pétrole ? Après la 2nde GM non ? Donc en gros il y a 70 ans ?
        Donc 70 derrière nous, 50 devant, ça s’appellerait pas un pic pétrolier ? Du moins un plateau. Le pic de conventionnel ayant semble-t-il eu lieu vers 2005-2008.
        Et encore, c’est au rythme actuel… donc sans croissance. Et si l’on veut continuer la sacro-sainte croissance (puisqu’apparemment on est collectivement complètement cons), c’est pas 50 ans qu’il reste…

        Klogul a-t-il consacré 2h de sa vie à regarder une conférence de Jancovici ?
        Il explique qu’il n’y a pas besoin que le pétrole soit ultra-cher pour en manquer : Car plus ce qu’il reste à extraire coute cher à extraire, moins il est rentable, mais plus le baril est cher, moins les gens peuvent se le permettre. Il y a donc un intervalle dans lequel il est rentable et abordable, genre 60-150$.

        Quant aux bio carburants, tu préfères que ce soit toi qui aies à manger ? Ou ta voiture ?

        Et reste que plus ou brûle de pétrole, plus on bousille le climat. On a 2 apocalypse devant nous, dont une qui accentue la 2nde.

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        1. @will merci capitaine obvious j avais vraiment besoin d avoir « un cours » pour m expliquer qu un produit a un prix qui le rend interessant… sinon la pseudo apocalyspe annonce par l autre zig n aura jamais lieu

          Pour les bio carburant deja vous ne connaissez meme pas le sujet :

          1) les bettraves ne sont pas comestible pour l humain et donc pas forcement les memes terres
          2) la deuxieme generation est issue de dechets de vegetaux donc bon. ..
          3) la troisieme generation sera une algue qui consomme du co2

          Sans compter la methanisation (ouh la la trop dur) bref il y a de quoi faire pour tenir un sacre nombre d annees comparer au cassandre qui se promenent ici!

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          1. Ah ok. En effet j’ignorais tout ça. Quel con, tout ce temps perdu devant les conférences de Jancovici, alors qu’il suffisait de demander à Klogul qui, en 3-4 phrases approximatives et sans le moindre chiffre de rendement et de temps, allait me prouver que tout va bien et qu’on peut continuer à bousiller le climat tranquillou.

            Allé zou ! Polluons mes bons !

          2. renseignez vous par vous meme plutot que de venir critiqué et surtout eviter de ne croire qu une personne…

            Parceque vos voitures electriques ne sont pas pret de remplacer 100% des vehicules c est les realite meme si vous semblez faire un deni.

            Par contre je vous que vous soutenez le catastrophiste du debut ca montre deja votre biais.

            Merci et au revoir capitaine obvious qui a vu trois videos..

          3. Quel déni ?
            Je ne préconise pas « mes » voitures électriques à outrance.

            Je préconise d’abord le vélo, et surtout des changements sociétaux radicaux pour limiter autant que possible les transports en auto, comme la fin de la rente et de la spéculation immobilière qui étale les villes et repousse les pauvres en périphérie loin de leur boulot, les obligeants à avoir une bagnole qui pollue.
            Si t’avais regardé au moins une vidéo de Jancovici, ce que tu n’as visiblement pas fait puisque tu sembles toi par contre dans le déni total qu’on puisse faire face à un ou plutôt deux gros problèmes, c’est que le nucléaire est un « amortisseur » à réchauffement climatique, donc il vaut mieux des voitures électriques que thermiques si l’énergie est d’origine nucléaire. Mais il vaut encore mieux un vélo ou pas de voitures du tout.

            Je soutiens le catastrophisme ?
            Comment peut-on même « soutenir » le catastrophisme ?
            « Allez l’catastrophisme ! Allez l’catastrophisme ! Alleez… »
            Et c’est quoi mon biais ? M’inquiéter pour mon avenir et celui de mes… ah non parce que je me dis de plus en plus que j’éviterai de prendre la responsabilité de donner la vie si c’est pour qu’ils vivent dans ce monde de dégénérés, donc c’est surtout pour les gamins des autres que je m’inquiète.
            Ca pause problème comme biais l’empathie pour les autres et l’inquiétude pour mon avenir ?

            Mais n’hésites pas à contacter Jancovici, donnes-lui tes chiffres et tes solutions miracles parce qu’apparemment il est passé complètement à côté, et comme il fait beaucoup de conférences dans des grandes écoles il est donc en train de dire des conneries partout là où il va, alors qu’il n’y a qu’à cultiver des betteraves…

          6. La Terre fait 12000km de diamètre
            Davantage de surface pour cultiver du betterave, c’est forcement moins de surface disponible pour autre chose. Pour le moment, la culture de la betterave est légèrement supérieure aux besoins en sucre, dont le surplus est utilisé pour faire un peu d’alcool. Mais s’il faut produire 75 millions de tonnes par an, alors il faudrait unnnnn peu plus de superficie que celle occupée actuellement

            Il n’existe pas de déchet agricole.
            Ce n’est pas parce que ce n’est pas comestible pour l’humain que ce serait forcement du déchet, qui n’aurait aucune utilité

            Le problème des algues, ou toute végétation, c’est le ramassage. La densité des algues est faible. Il faut ratisser une très grande surface pour récolter du tonnage. Cela coutera cher en carburant….et en main d’oeuvre.

          7. Je vois que dans ce blog on aime enfonce les portes ouverte… merci pour le « cours » sur la premiere generation mais avec 3% des terres ca n est pas la. famine en France…

            ah bon et les dechets de bois c est fourni aux animaux? je ne connaissais pas l elevage de castor… et les dechets agricoles ne sont pas entierement donne aux animaux type paille, tiges, tronc.

            Bien sur sans parle de vos meubles ikea mit a la dechetterie.

          8. les déchets de bois, c’est aussi pour faire des pellet, des granules pour le chauffage des maisons et batiments

            les déchets bois, c’est aussi des centrales thermiques « verts » en se substituant au charbon

            les « déchets » agricoles type paille grossière servent de litière aux animaux. Ensuite, il est nécessaire de répandre cette litière, afin de donner de la matière organique au sol, pour entretenir un sol vivant, qui sinon va devenir minéral, avec beaucoup d’inconvénients (dont érosion…)

            ces déchets agricoles, la meilleure chose à faire, c’est la méthanisation pour un usage locale : alimenter les tracteurs et les camions de distribution/ramassage de ces exploitations agricoles.

            La France consomme environ 50 MTEP pour le transport (voiture, camion, 2 roues, trains thermique, avion….)
            Ceci contiendrait environ 45 millions de tonnes de carbone pur
            1 tonne de bois parfaitement sec contient 500kg de carbone
            Il faudrait 90 millions de tonnes de bois sec, ou de biomasse sec pour remplacer le pétrole.

            Si on doit rajouter le rendement du procédé chimique transformant cette biomasse en éthanol ou méthane, si on doit rajouter l’énergie nécessaire pour ramasser cette biomasse-déchet (ex: de la forêt, on ne ramène que le tronc, et laisse sur place feuille et branches), alors il faudrait peut-être le double en biomasse, ET du déchet SVP et non la partie noble exploitée.

          9. @wizz :les algues que l’on évoque ici ne sont pas à ramasser dans la mer ou d’une rivière en culture mais une production dans des tubes qui constituent un « réacteur » entre Co² contenu dans l’air + l’eau. la synthèse que réalise l’algue est un carbone hydraté…
            Pas encore le top mais rien à voir avec le ramassage en bord de mer pour faire du gélifiant…
            https://usbeketrica.com/fr/article/microalgues-eternelle-promesse-carburant-propre

          10. Ces installations ne sont pas rentables

            Ces installations vivent du crédit carbone, en aidant à réduire les émissions de CO2, à retirer du CO2 de l’atmosphère, exactement comme une nouvelle plantation d’arbres

            Ces installations sont accolées à un gros émetteur de CO2, genre cimentier, aciérie, centrale thermique ou incinérateur, en détournant la cheminée pour « buller dans leur bassin ». Ces industriels ont dépassé leur quotas d’émission de CO2, et doivent payer des pénalités

            Aucune de ces installations n’est alimentée par le CO2 de l’air, trop dilué.
            La cheminée d’une centrale thermique contient 20% de CO2
            La concentration du CO2 dans l’air est de 400ppm, ou 0.4 parties par millier, ou encore 0.04%

            Il y a une dizaine d’années, il y avait un site en Espagne, très médiatisé lorsqu’on pensait que la tonne CO2 serait très taxée. Puis lorsque la tonne ne valait plus que 5€, on n’avait plus entendu de ce site

            https://www.20minutes.fr/planete/697503-20110330-planete-en-espagne-micro-algues-mangent-co2-produire-biopetrole

  8. Quand on ouvre le robinet et qu’on oubli de le fermer forcément on vide la cuve.

    Il serait intéressant de voir l’évolution de la consommation d’eau de l’île de Formose, avant d’incriminer un tiers non identifié.
    Cette consommation doit sûrement être vaguement liée avec l’explosion démographique et l’explosion de la demande mondiale d’électronique.

    Sinon pour améliorer tout cela il faut tous mettre notre antédiluvienne voiture de 5 ans d’age à la casse. Et importer un modèle construit dans un autre continent.

    Mais il y a urgence! car il faudra renouveler l’opération tous les ans, pour être sur d’améliorer tout cela.

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  9. C’est aussi la théorie des organisations complexes qui sont à la fois puissantes et fragiles. Le cas de la pénurie de 2021 des semi-conducteurs devraient être impérativement enseigné dans les universités et instituts privés afin de démontrer comment des outils de plus en plus élaborés nous rendent de plus en plus sensibles à la moindre contrariété.

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    1. Ce n’est pas forcement des outils, des domaines de plus en plus élaborés.

      Il y a 2000 ans, l’agriculture n’était pas très élaborée. Et il suffisait d’une sècheresse pour mettre à mal la civilisation concernée.

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  10. faut bien comprendre ces articles

    le jatropha peut pousser dans des régions arides avec très peu d’eau, là où d’autres cultures ne seraient pas possibles…..

    ….MAIS si ça peut se contenter de très peu d’eau, alors le rendement sera aussi très faible.

    sans oublier que région aride rime souvent avec région peu fertile

    Donc envoyer des tracteurs pour semer, planter, traiter, récolter une production à faible rendement surfacique, ce n’est pas forcement une bonne idée

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    1. mais au faites wizz le chantre du co2 qui trouve qu aucune solution n est assez bonne a ces yeux (pour le chauffage vous n avez qu a mettre des vetements ?plutot que d utiliser du bois) je ne comprends pas que :

      1) vous ayez un ordinateue ou telephone portable
      2) que vous utilisiez internet

      ca reste un contributeur majeur!

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    2. @Wizz
      L’idée du jatropha était de dire que pour faire des agrocarburants (mieux que le terme « biocarburant » parfois douteux) on n’a pas besoin de les mettre en concurrence avec des produits de l’agriculture qui servent à « nourrir » et que cela peut se faire dans des conditions avec peu de ressources en eau contrairement à beaucoup d’autres sources d’agrocarburants.
      Le jatropha n’est pas la meilleure formule… Mais c’est une formule supplémentaire aux autres formules des agrocarburants.
      A s’en souvenir quand le baril du pétrole dépassera les 100 $ 😉
      Car malheureusement seuls les coûts des énergies déclenchent les décisions !

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  12. Mais je suis un contributeur majeur, et je le sais, et ne le cache pas. Une dizaine de vol d’avion par an…

    Je sais à peu près ce qu’il faudrait faire, et ce qu’il ne faudrait pas.
    Je sais que certains paramètres comptent pour beaucoup, et d’autres pour peanut. Je sais que telles choses nous permettent d’avancer sur la « bonne » direction (celle de la diminution du CO2), et telles choses ne sont que du vent. Je sais que certaines choses nous sauveraient à peu près (notre mode de vie), et d’autres choses pas du tout pérennes qui ne sont là que pour la chasse aux subventions

    Par exemple, face aux problèmes de notre société, on dit souvent « il y a les déchets bois ».
    MAIS ce déchet bois, tout le monde le réclame, le met à toutes les sauces:
    -ceux qui veulent préserver la nature disent qu’il faut laisser sur place afin de maintenir une faune et flore qui se nourrissent de sa décomposition
    -Ikea veut ce déchet pour faire ses panneaux de particules
    -les chauffagistes industriels le veulent pour les chaudières à pellet
    -les chauffagistes domestiques le veulent pour les chaudières à granules
    -les énergéticiens élect ENR le veulent pour produire de l’élect lorsque leur éoliennes et solaires ne produisent pas
    -GDF le veut pour la méthanisation
    -les automobilistes le veulent pour l’éthanol de 2eme génération

    Bref, les déchets bois sont un vrai produit miracle, peut faire toutes ces choses. Mais soit on en distribue à tous ces domaines, et chacun aura du peanut. Soit on donne tout à un domaine, mais les autres n’auront rien.

    Voilà. On fait quoi?

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  13. oui, mais si la productivité à l’hectare est faible, à cause du peu d’eau disponible, alors c’est sa culture énergétique qui sera à remettre en cause. Par exemple si la consommation des tracteurs est supérieure à celle produite par le champ, alors est ce que ça vaut toujours le coup de se lancer dans cette culture?

    Le jatropha dans des zones arides, ou des plantes similaires dans ces conditions, la meilleure chose à faire, c’est de les laisser pousser sans y toucher : ça servira de rempart contre la désertification. La décomposition sur place de la plante servira de substrat pour la repousse de la génération suivante.

    Il n’y a pas de complémentarité avec les autres cultures. Par exemple, les USA ont des millions d’hectares de terre aride. Pourquoi ne font ils pas dans le jatropha dans ces zones, au lieu de faire du maïs intensif dans les plaines fertilisées aux engrais chimiques et en arrosant à tout va???

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  14. SGL

    quand tu sors un argument, une phrase, est ce que tu réfléchis un peu? ou est ce que tu dis la première chose qui te passe à l’esprit?

    Si le lobby d pétrole était si fort aux USA au point d’éradiquer la culture du jatropha, alors ce même lobby aurait déjà tué la culture du maïs pour la production d’éthanol.
    Oui? Non?

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  15. Ils datent pas un peu ces exemples ? 😉
    Depuis…clean air act, favorisation des VE en Californie, etc etc.

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    1. Bien sûr que cela ne date pas d’hier ! @Thibaut Emme
      Le centre de gravité du pétrole se situe au Texas.
      Le jotropha , c’est relativement trop nouveau pour former un lobby de taille qui compte vraiment, contrairement aux agriculteurs de maïs qui alimente aussi les bétails et qui forme ensemble un lobby puissant depuis presque la nuit des temps aux USA.

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  16. SL
    je ne suis pas suffisamment crétin pour ne pas connaitre le poids du lobby pétrolier américain

    MAIS ce que je ne comprends pas, c’est que ce lobby aurait réussi à interdire la culture du jotropha comme tu le prétendais, mais pas celle du maïs comme tout le monde peut constater???????

    peux tu développer ton argumentation sur cela?

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  17. pour un fermier, un propriétaire de terre agricole, peu importe quoi cultiver, du maïs, du blé, du jotropha ou de la canabis. Seul compte le business: combien ça rapporte? est ce que c’est rentable?

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    1. j’ai lu cet article il y a une dizaine d’année sur la culture du jotropha
      https://www.actu-environnement.com/ae/news/mirage_jotropha_7179.php4

      le seul intérêt, c’est cet extrait en dessous

      « Une alternative énergétique à l’échelle locale
      Les projets relancés ces dernières années autour du jatropha ont mené à ces mêmes conclusions. Pourtant, pour Gilles Vaitilingom, cette plante a un intérêt aujourd’hui, pour la production de carburants à usages locaux. A condition que la plante soit cultivée dans des zones arides, où aucune autre culture est possible, ou que la plante soit cultivée à petite échelle aux côtés d’autres cultures, pour satisfaire les besoins des agriculteurs en carburant ou pour l’électrification d’un village.

      —> Dans ces conditions là, la culture du jatropha est bénéfique, présentant un double intérêt : une production de carburant locale et la lutte contre l’érosion.  »

      Donc lutte contre l’érosion comme avec toute végétation, spécialement avec des plantes adaptées au climat aride. Et en bonus, apporter un peu de biomasse aux hommes, que ce soit du simple bois, ou de l’huile avec ce jotropha

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    2. Les Américains ne feront jamais de biocarburants à base de maïs, les éleveurs sont trop puissants comme les pétroliers.
      Le jatropha pourrai rentable si le pétrole est cher… entre les intérêts des lobbies, rien ne peut se faire actuellement.

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  18. « Les Américains ne feront jamais de biocarburants à base de maïs, les éleveurs sont trop puissants comme les pétroliers…. »

    ouais….

    https://www.rfi.fr/fr/podcasts/20200429-le-ma%C3%AFs-am%C3%A9ricain-plomb%C3%A9-la-chute-p%C3%A9trole
    1/3 de la production de maïs aux USA sert à produire de l’éthanol carburant

    https://fr.statista.com/statistiques/753650/production-d-ethanol-par-pays-monde/
    pour 60 milliards de litres

    oui SGL, comme d’hab, tu as « entièrement raison »

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  19. Bon article qui va permettre d’investiguer un peu plus tard sur tous les éléments du dossier . On sait la situation géopolitique de cette région.

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