Volkswagen est à présent l’actionnaire numéro un de Suzuki, dont il détient 19.9%. Connaissant l’appétit du géant allemand, l’idée d’une montée en puissance et d’une intégration de la marque japonaise dans le groupe fait bien sûr partie des hypothèses d’avenir. Mais si Volkswagen l’envisage un jour, Suzuki ne l’entend pas de la même oreille et l’a fait savoir par la voix de son patron, Osamu Suzuki.
Osamu Suzuki, CEO de la marque éponyme et époux de la petite fille du fondateur n’est, comme Ferdinand Piëch d’ailleurs, pas homme à se laisser dicter sa conduite. Pour lui, il n’est tout simplement pas envisageable que Suzuki devienne une marque parmi tant d’autres chez Volkswagen, et il compte bien préserver l’indépendance du constructeur Japonais.
Il est conscient que le pacte signé avec Volkswagen comporte un risque. Le groupe allemand est habitué du rachat de marques (Seat, Skoda, Lamborghini, Bentley, Bugatti, MAN, Scania, Porsche…). Selon lui, Volkswagen pourrait être tenté d’accroître sa prise de participation dans quelques années, lorsque les affaires de Suzuki seront plus florissantes. Mais la réponse serait purement et simplement : NON, car le constructeur Japonais est pleinement satisfait des termes de l’accord actuel, signé « entre égaux » et qui permet à Suzuki de tirer profit des technologies de Volkswagen, sans perdre son indépendance.
Souhaitons-lui que Herr Pr. Piëch soit du même avis : l’accord actuel est profitable aux deux partenaires, et il n’y a nul besoin d’expliquer à Suzuki comment concevoir une automobile…
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