95 tours plus tard, il terminait 18e et ratait le premier titre de champion Supercars pour 21 points (une misère vu le barème très large de la discipline). Une défaite d’autant plus amère que la pénalité qui lui avait été infligée pour vitesse excessive aux stands et qui l’avait fait plonger au classement, fut sans doute imaginaire, d’après les relevés du team Penske qui protesta en vain contre cette « injustice ».
Un an après, Scott McLaughlin était de retour dans la même position, détenant 53 points d’avance sur le pilote Red Bull Holden Shane Van Gisbergen, avec seulement 95 tours le séparant d’une première couronne Supercars. McLaughlin est encore passé par tous ses états le week-end dernier. Dans la course 1, son grand rival Shane van Gisbergen, remportait la course à la suite d’un duel fut épique : les deux hommes avaient une stratégie différente, puisque McLaughlin avait choisi de ne pas s’arrêter aux stands pour changer de pneus. Son avance fondit et les deux rivaux se livrèrent un duel acharné jusqu’au dernier tour. Van Gisbergen passait dans la dernière boucle, à deux virages de la ligne et recollait à 2 points de McLaughlin. Le spectre de 2017 allait-il se répéter ?
Cependant, quelques heures seulement avant le début des qualifications dimanche, Van Gisbergen s’est vu imposer une pénalité de 25 secondes pour un arrêt aux stands non règlementaire durant la course 1. L’écart de deux points était repoussé à 53 points. Après ce qui s’est passé en 2017, McLaughlin n’allait jamais laisser cela au hasard, ou laisser dire qu’il n’avait gagné que grâce à une pénalité rétrospective imposée à son rival. Dans la seconde course, McLaughlin a pris la deuxième place avec la manière derrière David Reynolds pour assurer enfin son premier titre de champion des Supercars 2018. Le pilote Penske a pourtant pris la tête à l’issue de la salve de ravitaillements mais son attitude prudente a incité Reynolds à passer le leader. Même si le titre équipe lui échappe, Penske est en forme en ce moment, remportant le Supercars pilote quelques jours après la Nascar avec Joey Logano.
Ce week-end était particulier car le Supercars a fait ses adieux au légendaire modèle Ford Falcon (remplacé par la Mustang) à la présence usine de Nissan et surtout à Craig Lowndes, la légende de la discipline, qui arrête sa carrière à plein temps. Peu connu chez nous (il a accompli une saison de F3000 en 1997 mais sans succès), Lowndes est en quelque sorte au Supercar ce qu’a été Bernd Schneider au DTM. Il est septuple vainqueur des Bathurst 1000 et a remporté 3 titres. Chose étonnante, il n’a jamais décroché le titre depuis que le championnat est passé à la formule V8 Supercar, finissant à 6 reprises (!) vice-champion. Lowndes a entamé un tour d’honneur avant sa 667e et dernière course, puis a déambulé dans les stands sous les applaudissements de ses rivaux, collègues et amis.
Un championnat que je suis depuis 2003 ,tant bien que mal en France, mais tellement intéressant, ou la bataille fait rage a tous les étages, aussi bien devant pour la victoire que dans le peloton.Ce championnat est surement un des plus passionnant pour tout aficionados de sport automobile, bien plus sport que la F1 « ultra moderne » de cette décennie.Un grand BRAVO à Scott McLaughlin et sa Ford Falcon FGX qui part à la retraite, et qui sera remplacé par la Ford Mustang et qui se retrouvera aussi en NASCAR ainsi que le Supercars et qui est déjà en Xfinity.