Stellantis : Vélizy s’inquiète du regroupement des équipes

Rassemblement de salariés sur le site PSA Vélizy

A l’appel d’une intersyndicale,  entre 1.300 et 1.500 salariés  se sont  assemblés sur les deux heures de la pause déjeuner devant la cafétéria du site et ont bloqué l’avenue principale du site, selon Hervé Hottois, élu CFDT du site PSA Vélizy.

La direction de Stellantis évoque, quant à elle, la mobilisation effective de 250 personnes, d’autres employés ayant fréquenté la cafétéria pour déjeuner.

2.500 personnes transférées d’ici à 2024 de Vélizy à un « green campus »

Le site de Vélizy, qui accueille actuellement plus de 4.000 employés du groupe, devrait voir plus de 2.500 personnes transférées d’ici à 2024 sur un « green campus » construit à Poissy, selon la direction.

Le site de Vélizy perdurera, mais sous la forme d’un « Creative Center », plus petit.

Ce projet de regroupement, nommé « ALTO » concerne les équipes de recherche, de développement, du tertiaire et des moyens d’essai.

Les syndicats redoutent des pertes d’emploi

Ces équipes seront déplacées à Poissy, ce qui inquiète les syndicats, qui craignent à terme des pertes d’emplois.

« Nos grosses craintes c’est que dans ce déménagement, tout le monde ne suive pas », explique Hervé Hottois. « Les heures de transport vont doubler voire tripler », prévient-il.

Et cela pourrait mener à une « externalisation dans les pays low cost », pointe-t-il, citant le centre « Morocco Technical Center » du groupe PSA au Maroc.

Pas de suppression de poste selon la direction

La direction réfute quant à elle envisager des mesures de telle sorte. Elle assure que le projet de regroupement « ne comporte pas de suppression de poste » et qui se dit à l’écoute des problématiques soulevées par le changement de site.

Bruno Bertin, directeur des ressources humaines pour Stellantis France était ainsi présent sur le site de Vélizy dans la journée pour « rassurer » les salariés.

Les syndicats attendent des garanties et les résultats d’une étude Secafi

Les syndicats attendent à présent des garanties de la direction ainsi que les résultats d’une étude commandée par l’intersyndicale au cabinet Secafi visant à évaluer les conséquences du déménagement et à lister des mesures d’accompagnement adéquates.

Notre avis, par leblogauto.com

Si les salariés redoutent que les transferts de personnel soient synonymes d’heures accrues passées dans les transports, les syndicats redoutent par-dessus tout des pertes d’emplois, voire des délocalisations.

Pour rappel, le groupe automobile Stellantis a confirmé le 8 octobre dernier une information du quotidien allemand Handelsblatt, selon laquelle le constructeur – réunissant désormais PSA et FCA – envisageait de séparer les sites de production de Rüsselsheim (Hesse) et d’Eisenach (Thuringe) de l’unité allemande de Opel Automobile afin de les transférer dans des entreprises indépendantes d’ici à la mi-2022.

Au final, les deux entités ne seraient plus liées juridiquement à Opel en Allemagne, mais directement à une unité de Stellantis, les Pays-Bas pouvant être une option possible.

De nouvelles indications d’une réorganisation imminente d’Opel ont été dévoilées mi-octobre. Des salariés du centre de développement de Rüsselsheim auraient été mis sous pression afin qu’ils cherchent un autre emploi. La presse allemande cite une note d’information destinée aux salariés. La direction aurait menacé de délocaliser les emplois au Maroc, où Stellantis dispose d’un centre d’ingénierie et de production à Kenitra.

Une option envisagée également pour des activités actuellement présentes sur le territoire français ? N’oublions pas que le projet de regroupement  « ALTO » concerne notamment les équipes de recherche, de développement et du tertiaire … le domaine de compétences du centre d’ingénierie de Kenitra.

Sources : AFP, Stellantis

(13 commentaires)

  1. Etonnant de ne pas aborder le sujet des ouvriers italiens venant en France dans les usine remplacer les intérimaires.

    Cette optimisation de l’outil productif l0 o% on en a le plus besoin permetra sur le long terme d’avoir une flexibilité optimum pour répondre aux besoins d’un groupe.

    1. on voit juste que c est des elucubrations de pur financier qui pense comptable…

      L industrie automobile francaise va vraiment mal

  2. Ça ne fera que 30 km de différence… probable que rares soient les employés de Vélizy à ne pas se taper au moins 20km de plus qu’actuellement!

    Certes, on clame que l’on ne veut virer personne… Mais le but de ce type d’affaire, c’est quand même de secouer le cocotier pour avoir de la perte. Avec cette distance en grande couronne parisienne, c’est même vraiment en espérant un maximum de perte!

    La suite? On se basera sur la perte de compétence et/ou de masse critique dans quelques équipes clef pour achever de dézinguer ceux qui auront suivi… et comme les recrutements de techniciens/ingénieurs semblent assez difficile en ce moment, les salaires dans l’industrie n’étant plus a un niveau assez attrayant pour le niveau d’études par rapport à d’autres secteurs (forts en math, pour bien vivre oubliez la technique, allez vers banque/finance), forcément les embauches de jeunes visées pour réduire la masse salariale vont coincer… sauf chez « notre ami le roi » (du Maroc)?

    Tant que l’état ne mettra pas un frein à ce type de méthode on n’a pas finif de les voir appliquer. Comment calmer? Obliger à payer l’intégralité des frais de déménagement/agence pour les locataires et de mutation à hauteur de ceux du logement quitté pour les proprio, sans condition de rapprochement trop proche car un point milieu sera sans doute à trouver avec le conjoint ; Prise en chare du surcoût de transport…

    Nul doute qu’après cela, les clauses de localisation vastes type IDF sur un contrat de travail deviendraient assez théoriques!

    En prime, ce serait écologique car en l’état actuel peu de gens bougent de résidence en pareil cas, bien conscients que l’affaire peut se reproduire dans un délai de 5 ou 10 ans. En particulier pour les boites qui ont déjà plusieurs implantations régionales significatives.

  3. Social dumping au Maroc (après avoir mise en concurrence les usines dans tout le groupe, on met désormais en conséquence les centres R&D) et rendre les conditions de travail exécrables pour déclencher un max de démissions. Le cost killing à son paroxysme pour préserver les profits et faire mousser le cours de bourse. Les familles actionnaires exilées discales suisses doivent l’avoir mauvaise que Rivian soit valorisé déjà 90 milliards d’euros soit 60% de plus que Stellantis, ils ont du demandé au CEO d’accélérer sur la réduction des frais de structure et de personnel.

    1. oui zero investissement. en esperant un max de benef ils se tirent une balle dans pied et renault prend la meme direction

    2. Rivian en valorisation boursière, c’est 147 milliards de dollars contre 60 milliards de dollars pour Stellantis et 138,5 milliards de dollars pour le groupe VW et moins de 10 milliards de dollars pour Renault.
      Rivian perd ou gagne la valeur de Renault par jour de bourse… 😉

    3. Rivian, c’est de la pure spéculation.
      Ça ne se repose pas sur les futurs versements de dividendes pour les actionnaires
      C’est juste une bulle, en espérant pouvoir revendre ses actions plus chers demain

      1. Oui, mais aussi le pari que Rivian et Lucid vont devenir des grands acteurs de la VE dans le monde comme Tesla.
        Les constructeurs traditionnaux ont un peu de mal tellement qu’il y a une redistribution technologique des cartes.
        C’est donc aussi un pari sur l’avenir !
        Qui c’est… Rivian et Lucid vont racheter Ford et GM !??? 😉

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