Stellantis/Amazon : partenariat équilibré assure Tavares

Selon Carlos Tavares, le patron de Stellantis, le partenariat – rendu public cette semaine – entre Amazon et le groupe automobile est équilibré. Autre précision notable du dirigeant : alors que les principaux objectifs du contrat sont notamment de connecter les habitacles des véhicules, Carlos Tavares estime que « la dimension technologique est désormais majeure ».

Objectif : équilibre des flux selon Tavares

« Les chiffres de l’accord relèvent du secret des affaires, mais ce que je peux vous dire, c’est que l’objectif a été d’arriver à un équilibre des flux », a déclaré Carlos Tavares. « Stellantis ne fera pas moins de chiffre d’affaires avec Amazon qu’Amazon n’en fera avec Stellantis. Et il y aura, d’autre part, un équilibre des profits, calculés selon nos propres hypothèses de rentabilité », a-t-il précisé.

« La dernière négociation n’a pas été la plus facile, mais ce double équilibre a été respecté sans quoi il n’y aurait pas eu de deal », a-t-il ajouté.

Compétences croisées

Stellantis, groupe issue de la fusion de PSA et de FCA (Fiat-Chrysler) va notamment utiliser les services d’Amazon pour stocker ses données dans le « cloud », connecter ses habitacles et « aider » à « former » ses ingénieurs dans « une université du logiciel », a ajouté Carlos Tavares. En retour, le constructeur fournira au géant américain des utilitaires électriques.

Tavares veut « affûter » l’offre de Stellantis

« Ce n’est pas seulement de vendre un paquet de vans à Amazon qui m’intéresse mais d’affûter notre offre. Or, nous sommes actuellement dans le top 2 mondial des ventes de véhicules utilitaires, très proches du premier (Ford). Et nous avons pour ambition de le dépasser », a ajouté Tavares.

Sa méthode pour y parvenir : la technologie. Le dirigeant considère en effet cette dimension de l’offre figure au premier plan. Selon lui, si la technologie n’est pas mise au premier rang des priorités, « on se fait marginaliser. » Des propos énoncés – précisons-le – lors d’un interview réalisé au CES, le salon de l’électronique de Las Vegas.

Objectif parallèle : accroître la valeur boursière de Stellantis

Carlos Tavares a par ailleurs reconnu qu’un des objectifs du partenariat était d’accroître la valeur boursière de Stellantis, indiquant n’éprouver « absolument » aucune « honte » à tenir de tels propos.

« Si nous développons notre puissance technologique en matière d’électrification, en matière de logiciel, cela contribuera à une meilleure valorisation de notre entreprise. C’est un des buts que nous poursuivons, nous ne nous en cachons pas », a-t-il déclaré au journal Le Monde.

Notre avis, par leblogauto.com

Si Carlos Tavares éprouve le besoin de préciser que le partenariat est équilibré … c’est donc que la question se pose bel et bien, le dirigeant avouant tout de même que les dernières négociations ont été serrées …

Sources : AFP, Le Monde, Stellantis

(6 commentaires)

  1. Il y a l’équilibre comptable, mais il oublie un peu toutes les données dont aura accès Amazon et qu’ils pourront exploiter (genre un petit mail d’Amazon ou des pubs ciblées quand un consommable sera bientôt épuisé). Sans oublier que vu que Amazon est une boite US ces données seront soumises au Cloud American Act même si non hébergées aux US!

  2. Ah bah, si c’est Tavares qui le dit … on peut être rassuré, il tiendra promesse … comme quand il a assuré qu’il ne se lancerait pas dans l’électrique car c’est une « catastrophe industrielle et écologique », qu’il a assuré qu’il n’était pas « nécessaire de fermer des usines Opel » (en 2017) et j’en passe. Noooon, Tavares, ce n’est pas Ghosn, il tient ses promesses lui !

    1. « comme quand il a assuré qu’il ne se lancerait pas dans l’électrique car c’est une « catastrophe industrielle et écologique »
      Ou il a dit cela ???? 😯

      1. Pourquoi des dislikes pour une question ???? … Pourtant simple.
        Tavares ne voulait pas faire des VE avec une impréparation sur la production des batteries et des composants ainsi que l’absence de solution de recyclage en Europe et en France à des prix raisonnables… Et il avait parfaitement RAISON… Encore aujourd’hui.
        IL n’a jamais dit que les VE ne se vendront pas comme l’ex. PDG de BMW que l’on a fait partir à la pêche depuis.
        Lui aussi n’est pas une « girouette » … Il parle bien qu’il devra augmenter fortement les prix du fait des surcoûts inhérents à ces technologies nouvelles.
        Il n’a jamais dit « catastrophe industrielle et écologique »
        Il faut juste comprendre le français…

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