Dans les Bouches-du-Rhône, les agents des finances publiques sont pris pour cible par les automobilistes furieux de se faire quotidiennement, et souvent de façon indue, verbaliser par les « scan cars ». On touche aux limites de la dématérialisation des « PVs » de stationnement.Depuis que le stationnement a été dépénalisé, on ne parle plus de PV ni d’amende, mais de « forfait post-stationnement » (FPS). Concrètement, pour un temps de stationnement dépassé, ou un stationnement non payé, on se retrouve à payer un forfait correspondant au maximum possible. Dans beaucoup de villes, les 11 ou 17 euros qui étaient en vigueur avant sont largement dépassés.
A Marseille, le FPS est resté à 17 euros, mais, il correspond à 2h30 de stationnement. Passé ce temps, un deuxième FPS peut être appliqué. Sauf que ce ne sont plus des « aubergines » (ni des pervenches) qui posent les petits papillons, mais des salariés privés mandatés par la mairie, à Marseille, des agents de SAGS. Dans le principe, une voiture (ou un scooter) bardée d’électronique passe dans la rue et scanne toutes les plaques. Les plaques, doivent être entrées lorsque l’on prend un ticket de stationnement.
Ainsi, la voiture sait si « telle plaque a payé » ou non. Si ce n’est pas le cas, un signal est envoyé à une personne à pied qui vient constater l’infraction et déclencher le FPS. Autre « désagrément », on ne peut plus donner un ticket encore valable à un autre automobiliste, la plaque ne correspondant pas.
Remettre de l’humain dans le système
Philippe Laget, co-secrétaire de la « CGT Finances publiques 13 » déclare à l’AFP que c’est « un système de verbalisation industriel sans recours amiable de proximité ». En effet, les erreurs sont nombreuses, ajoutant au sentiment d’injustice du FPS assez implacable. M Laget évoque par exemple des titulaires handicapés d’une carte de stationnement gratuit ou encore d’anciens propriétaires de véhicules cédés qui reçoivent par courrier les forfaits post-stationnement ou encore des usagers « perdus » dans les différentes démarches à effectuer. Il est vrai que la contestation est pour le moins abscons telle que décrite officiellement.
Au final, les personnes vont vers les seules personnes physiques qu’ils ont sous la main, les agents des finances publiques. Sauf qu’après avoir fait la queue pendant 2 à 3 heures, ces personnes se voient opposer une fin de non-recevoir car ces agents ne sont pas compétents pour enregistrer les réclamations pour les FPS. « Aucun service public à Marseille ou dans les Bouches-du-Rhône ne reçoit physiquement les usagers qui souhaitent contester ou adresser une réclamation. Du coup, ils se retournent contre nous car nous sommes les seuls présents, même si nous ne sommes par compétents pour statuer ».
Résultat de tout cela ? Les esprits s’échauffent et outre les insultes, les disputes quotidiennes, il n’est pas rare que cela en vienne aux mains avec des incivilités, des agressions ou des menaces de mort. Et la CGT de réclamer « à la ville de Marseille de réagir et de mettre en place une permanence pour recevoir les doléances, ainsi qu’un renfort des effectifs ».
Ou comment remettre un peu d’humain dans un système dématérialisé et donc particulièrement inhumain.
avec AFP
Quid de ces voitures couvertes de cameras, qui envoient directement les PV, sans interventin de qui que ce soit?
Je me suis toujours demande si, par exemple, cette voiture passait alors qu’on est a la borne pour acheter le ticket?
Ou quick de l’arret et non stationnement? (donc en restant dans la voiture pour attendre quelqu’un par exemple)
Il n’y a pas de voiture/scooter qui envoie les FPS.
Pour le moment, c’est forcément un agent assermenté qui passe sur « alerte » du véhicule LAPI et qui constate le non paiement du stationnement.
Sauf que, on va dire que l’erreur est humaine, certains ne voient pas les disques GIC ou les cartes de stationnement gratuit et applique un FPS.
Et là, c’est le bordel car pour contester, cela peut vite dépasser même les plus doués d’internet.
Certains sites sont très bien faits, d’autres beaucoup moins. Et comme il n’y a pas de guichet avec une personne physique pour comprendre et traiter le dossier…
Normal, à force de vouloir faire une société Orwelienne et à tout automatiser dans tous les sens, faut pas s’etonner de ramasser a un moment ou un autre !!!
Et c’est pas comme si ça avait été alerte laaaargemment…
En l’occurrence ce n’est pas l’automatisation qui pose souci (car seule l’alerte est automatisée, le FPS étant constaté par un humain) mais l’absence d’interface humaine pour la contestation 😉
Chez Orwell tout n’est pas automatisé. Tout est surveillé par des humains via les écrans de télé, etc.
Ici le probleme initial vient d’un systeme informatique qui ne permet pas de se plaindre et donc on se reporte sur une solution : parler a une personne.
Le système informatique idéal pour porter réclamation n’existe pas encore.
Pourquoi ? Car il faut pouvoir comprendre ce que veut l’humain qui se plaint.
Or, même avec la meilleure des IA actuelle, l’informatique se trompe, bugue, etc.
Ici, c’est pire, on est sur une interface homme-machine « basique ». Comment voulez-vous que les gens s’y retrouvent ?
Avoir un humain en face ne garantit en rien que sa contestation aboutira.
Mais au moins vous pouvez vous exprimer et ne pas avoir l’impression d’avoir parlé à une boîte noire.
Un peu comme lorsque l’on a un souci avec les impôts, la banque, l’URSSAF, EDF, etc.
Avoir un humain, même au téléphone permet en général se s’en sortir.
Ce qui n’empêche pas d’avoir une interface principale virtuelle et informatique.
Pour parler d’Amazon puisque vous l’évoquez, quand on a besoin d’aide ou que l’on veut porter réclamation, il y a des FAQ ou formulaires en ligne.
Derrière, ce sont des humains qui traitent les demandes. Et si vous êtes totalement paumé, il y a un service client 0 805 10 14 20 😉
Après c’est aussi le rôle de la CGT de râler et d’exagérer le trait.
Mais qui n’a jamais eu à faire la queue à la préf, à la sécu, aux assedic, etc et vu/entendu les agents se faire pourrir, menacer, insulter, etc ?
Très bien Thibaut, donc si ON sait que l’on ne peut pas répondre aux réclamations posées par un système automatisé, dans ce cas ON ne l’impose pas à une population !!
Quand c’est une entreprise privée qui impose tel ou tel système, on est relativement libre de choisir à côté… Quand c’est étatique, tu es juste bon à fermer ta gueule et à payer, c’est une approche normale pour toi ??
Ce qui est automatisé est bien souvent ultra monitoré.
Le fonds du problème, et tu le sais (comme d’hab), c’est bien le déni d’humains vers toujours plus de process. Et où au final tu te retrouves comme un con des que tu veux contester ou t’en justifier !
Et le process de contestation est ultra chiant exprès !! Normal pour toi ???!
Finalement on est moins emmerdé à rester chez soi et acheter sur la toile.
Sinon reste la technique de la doublette ou de la plaque étrangère surtout en CD
@ART, ok avec toi dans « automatisation » il y a « automate », dans ce cas il n’y a plus d’interlocuteur humain ET physique, dès lors qu’un cas non normalisé apparait bon courage pour t’expliquer et te faire entendre, et ce n’est pas une hotline ou un mail ou un formulaire qui est le plus efficace et le plus rapide pour résoudre la problème. Comme toi je considère qu’il y a une limite à l’automatisation, à savoir toujours garder l’être humain comme interlocuteur direct.
Et qui te dit que plus tard, l’agent qui vérifie sera amené à sauter aussi ?!!
Ah mais c’est prévu @Art. Une fois que le système LAPI sera en mesure de reconnaître les voitures avec disque GIC ce qui n’est pas pour demain car rien n’est prévu de ce côté-ci.
Après la carte française GIC GIG, on est passé à la version européenne (carte de handicap) et désormais depuis l’an dernier, on bascule progressivement vers la carte mobilité inclusion (CMI) qui regroupe les cartes d’invalidité, les cartes de priorité et les cartes de stationnement.
Mais, la CMI (comme les autres avant) est nominative. Elle ne dépend pas du véhicule.
Dès lors, comment un lecteur de plaque pourrait savoir s’il y a une CMI affichée sur le pare-brise ou non ?
Le stationnement résidentiel est également un frein. Bon nombre (toutes ?) de municipalités n’ont pas d’accès sécurisés à leurs fichiers informatisés sur les stationnements résidentiels.
Là aussi il faut aller voir la carte apposée derrière le pare-brise. Et donc, le LAPI peut aller se brosser 🙂
C’est tous ces cas qui font que c’est encore un humain qui constate le FPS, mais ce sont aussi ces cas qui font qu’il y a des contestations.
le pb c’est pas qu’il y a une personne pour te mettre un PV. Ca personne ne dit qu’il a un pb a ce niveau, on parle de l’apres..le probleme c’est quand tu veux contester.
La seule chose qui ne sautera pas, c’est le pv pardon le FPS.
On va dire qu’il y a du travail à faire à Marseille
welcome to the french tech !
Le pb est que le syteme, l’appli ne permet pas de contester afin de suivre la demarche « legale ». Ceux sont les Mairies qui sont en tort. Elles doivent tout d’ecrire dans le contrat qu’elles signent avec des indemnités a payer par l’entreprise si non respect..
Ca n’a rien à voir avec la presence ou non d’une personne pour discuter.
Vous allez souvent vous plaindre dans un bureau Amazon ?
Sur la toile oui mais pas chez tout le monde. Ok, avec Amazon car tu peux te plaindre sur leur systeme informatique qui tourne tres bien.
Avant de contester un PV, ( je l’ai déjà fait et suis allé à la barre du tribunal ) le mieux est quand même de pouvoir « attraper » l’agent verbalisateur ( ça aussi je l’ai déjà fait ) . Avec l’agent contractuel qui n’a pas vu le ticket de stationnement, si on se trouve en capacité de le lui montrer sur le champs, ça marche et la marche arrière du PV est immédiate ( vécue à Monaco pour ma part ) un camionneur qui a vu l’agent m’a indiqué où il se trouvait: j’ai montré le ticket et stop : pas de PV – Quand on va au tribunal après dépôt de consignation des fonds à la Caisses des dépôt, il faut un bon avocat habitué du genre de plaideur. ( là: j’ai payé et j’ai perdu ) et ça ne sert à rien de dire à présent que j’étais de bonne fois.
A présent que tout le monde se réjouit de l’informatisation qui envahit tous les dispositifs de recouvrements de taxes, redevances, amendes….il est à la fois TROP TARD pour se plaindre et PIRE convaincre quidam qu’on se trompe. Parce qu’ON paiera in fine jugé ou pas jugé, la machine est dire fiable. La procédure directe la pression sur le contribuable qui paie de suite déjà l’exonère de recours ultérieurs. . Elle est pas belle la vie ???
Pour le non paiement du stationnement, on ne va plus au tribunal.
Il faut faire un RAPO (Recours Administratif Préalable Obligatoire) en envoyant les justificatifs de contestation + l’avis de paiement du FPS + CG du véhicule concerné.
Et si le RAPO est rejeté (c’est un dossier, on ne passe devant personne), on peut saisir la Commission du Contentieux du Stationnement Payant (si si) mais là aussi, c’est un dossier et vous ne pouvez pas vous expliquer de vive voix avec quelqu’un.
… et stop : pas de PV – Quand on va au tribunal …
il y a un trait horizontal : l’affaire est terminée après dialogue et preuve du stationnement payé présenté à l’agent contractuel récupéré au vol dans le 1/4 d’heure . Point, et c’est bien mieux que d’avoir été enregistré par le radar mobile numérique parce que là, on échappe pas à la poursuite –
…ensuite il en va d’une autre affaire que le stationnement, mais d’infraction relevée par le passage forcé , arrêt après le feu de signalisation à un carrefour,et redémarrage en milieu de carrefour
le non arrêt à l’orange a été contraint pour éviter une violente collision par l’arrière…et qd je suis ressorti du carrefour, le feu était rouge pour mon sens de circulation, vu par la police municipale et c’est donc là dans un autre contexte où j’ai perdu à la barre, intimé au tribunal : j’ai récupéré les fonds versés à la caisse des dépôts et consignations payés quand j’ai , dans la forme légale contesté le PV, et j’ai payé l’amende ensuite après jugement,subi aussi les points en moins, n’ai pas fait appel du jugement, donc affaire classique en somme comme il s’en juge toutes les semaines dans les tribunaux de l’hexagone. Si par contre j’avais eu des images filmées avant le feu relatant le danger du vécu , j’aurais pu au tribunal faire invalider l’infraction. Pas d’accident , mais infraction relevée par la police municipale ! j’ai récupéré les points depuis. On ne refait pas l’histoire qui porte enseignements au quotidien du quidam, tatoué . » Bien fait pour ta gueule, vont dire certains !!! auxquels je souhaite la même aventure et gentille comme mienne sans accident bien sur » ! car le bon conducteur que je suis a les yeux devant, derrière aussi !
Et c’est une grave erreur que m’a dite le juge: » vous regardez devant et c’est tout « …. je laisse à chacun l’analyse des conséquences de telle audition. ( j’ai échappé à l’accident , pas au jugement : tant pis )
En tous les cas d’infractions relevés, il n’est pas facile sans le bon avocat spécialisé dans les affaires du genre de gagner au tribunal. Parfois on médiatise des cas de relaxes, mais souvent, ça concerne les chefs d’entreprises, gros rouleurs qui paient l’avocat dans une enveloppe globale dans les frais d’entreprise pour un tas d’affaires de délits routiers parce que la Sté comporte beaucoup de conducteurs.
C’est exactement ce que je disais Thibaut, pour te coller une amende, c’est automatisé, rapide, facile… En revanche pour contester, on doit te faire chier avec la constitution d’un dossier bien chiant et lourd !!
Deux poids, deux mesures, encore normal pour toi ??
Vous pouvez toujours me poser ce genre de question, vous savez que vous n’aurez pas plus de réponse qu’avant.
Posez la question sur la nouvelle 911 992 trop boursouflée et là oui je vous répondrai 😉
Et du temps où on te laissait ta prune sous l’essuie glace, c’était plus simple de contester ?