Spyshots : la Skoda Citigo-e sans camouflage

Une petite « nouvelle » de la marque Skoda s’est fait prendre en photo durant un tournage promotionnelle. La Skoda Citigo-e arrive enfin alors que sa cousine la VW e-Up! est sur le marché depuis 2013.

Restylée il y a deux ans, la Skoda Citigo reçoit ici une calandre peinte, pratiquement fermée (besoin de moins de refroidissement pour la batterie). Pour le reste, il sera bien difficile de distinguer cette version électrique des versions thermiques. Même la trappe à carburant est conservée comme sur sa cousine. Elle sert pour la prise de recharge. On peut noter le logo iV sur le hayon arrière.

Mais, la Skoda Citigo-e ne se contente pas d’arriver sur le marché 6 ans après. Elle dispose (la e-Up! et la Seat Mii-e devraient suivre) d’une motorisation électrique revue. Selon iDNES, la batterie serait de 37,7 kWh soit le double de l’actuelle batterie ! De quoi avoir une autonomie de 250 à 300 km en réel (selon la saison). C’est l’intérêt des voitures électriques « légères », elles consomment relativement peu (ici on peut tabler raisonnablement sur 12/14 kWh/100 km).

Contraint par les normes et le coût de la dépollution

On devrait assister en Europe à la naissance de pléthore de citadines électriques. En effet, les normes de plus en plus drastiques en matières d’émissions polluantes font qu’il est plus rentable de proposer une motorisation électrique que d’investir lourdement dans un moteur dépollué. Qui plus est comme ici lorsque l’on a un véhicule en fin de carrière.

Il est amusant de constater que l’électrification des gammes passe par les deux bouts desdites gammes : haut de gamme avec des SUV électriques à plus de 70 000 euros (plus facile à faire passer la pilule du prix ?) et entrée de gamme avec les mini-citadines. Pour rappel, la e-Up! (uniquement électrique) devrait être présentée à Francfort à l’automne 2019.

iDNES annonce un prix qui resterait en-dessous des 19 500 euros. Ce serait une grosse baisse de prix. La VW e-Up! est (était ? Elle n’est plus disponible sur le configurateur en France) vendue à près de 28 000 euros prix de base, hors bonus écologique. Les plus gros volumes de ventes permettent visiblement de baisser fortement le prix. En France, cela mettrait grosso-modo ces citadines électriques au-environ des 14 000 euros prix de départ.

(9 commentaires)

  1. Ah, enfin, on y arrive doucement à la petite voiture électrique économique pour tout le monde et pour tous les jours !
    Là, je dis BRAVO !

  2. Sur l’AM2018, on avait : Up thermique 96 g / km sur nedc 11 000 € en 5 portes 860 kg. La eUp faisait 1154 kg (+ 290 kg).
    Maintenant on va avoir uniquement une eUp de 1200 kg avec une batterie de 37,7 kWh.
    Sur wltp la Up thermique doit maintenant être à 109 g / km (si stop and start).
    Ce n’est que le résultat des décisions des députés européens basées uniquement sur les émissions de CO2 en roulant.
    Pour descendre sous les « 95 g » (valeur en roulant uniquement) avec ce type de véhicule il faut faire soit de l’hybride rechargeable soit du tout électrique.
    Avec l’avantage d’augmenter la masse du véhicule donc la masse moyenne du constructeur et donc de faire remonter l’objectif.
    Une version hybride rechargeable ne sera pas moins chère qu’une électrique mais très certainement avec un bons réduit (> 20 g).

    1. Mais dans les deux cas elles sont plus lourdes que la version thermique et donc elles émettent plus de particules. Donc si on veut diminuer la pollution, il faut réduire l’usage.
      En France, il faut au moins 50 000 km pour annuler la dette CO2 d’une telle batterie vs thermique essence (beaucoup plus si carburant renouvelable, voir carrément pas annulable).
      Donc la magnifique décision de nos chers députés européens tend à augmenter le prix des voitures, la pollution et les émissions de CO2. Il n’y a pas à dire c’est super.

      1. Cette norme est surtout le résultat de négociations « orientées » entre gouvernements, firmes, partis, lobbys, etc …
        A la fin, vous comprenez un peu mieux que l’on ait protégé les chars d’assaut.

      2. Autant je suis contre les grosse voitures genre SUV, autant pour ce type de véhicules je pense que c’est bien. Une Urbaine Thermique surtout si elle est diesel polluera « directement » plus qu’une urbaine électrique que ce soit pour les particules ultra-fines liées de la combustion bien évidemment mais également pour celles des freins, une électrique en ville même à 50km/h n’utilisera pas ou très peu ses freins classiques et pour les pneus, les particules ne sont pas fines et l’écart de poids ne va pas engendrer une usure significative surtout avec des pneus bien gonflés.
        Je possède une hybride et en ville, j’utilise à 90% le frein électrique mais bien sur il faut une conduite coulée, bref une conduite respectant le code et surtout les habitants…..Une voiture électrique ou pas émet du bruit en roulant au dessus de 20km/h notamment à cause des pneus, cela aussi il ne faut pas l’oublier.
        Pour les SUV et autres grosses et lourdes voitures ou VUL et même PL ou car ou bus, seule la PAC permettra d’avoir une autonomie, une rapidité de charge et un poids quasi identique à une thermique. Je finirai en répétant toujours, qu’il n’y a pas LA solution mais DES solutions à la pollution et surtout ne pas mélanger le problème du CO2 de celui des particules ultra-fines liées à la combustion, des particules fines liées aux freins et des particules plus lourdes liées à l’usure des pneus, d’ailleurs pour les pneus une pression contrôlée sur tous les véhicules serait un plus.

        1. @nouh
          Il n’y a plus de mini-citadine diesel depuis l’avènement de l’Euro 6 et pour le plus grand nombre de constructeurs le diesel a même disparu du catalogue avec l’avènement de l’Euro 5 (dont PSA / Toyota, PSA n’ayant pas voulu développer le 1,4 hdi sans intercooler pour l’Euro 5).

          Pour les particules d’abrasion, l’AEE trouve bien des PM2,5, PM1 et PM0,1 en pourcentage non négligeable : dans l’usure des pneus (des freins / du revêtement), 60 % (98 % / 50 %) en PM10, 42 % (39 % / 27 %)) en PM2,5, 6% (10 %) en PM1 et 4,8 % (8 %) en PM0,1.
          L’écart de masse engendre bien une usure plus significative. Elle ne se voit pas forcément en km mais comme le pneu est plus large, au même kilométrage il y a plus d’émissions / km.

          L’hybride en ville c’est une totale aberration. Les systèmes de dépollution ne sont jamais en température et sur un essence cela veut dire pléthore de particules à froid.

          Pour réduire la pollution il faut réduire l’usage et donc il n’y a pas de pertinence à passer à l’électrique en terme de GES.

  3. Si il est confirmé qu’elle est sous la barre des 20 000 € c’est très fort!

    Malheureusement les seules information sur le véhicule hors mis le logo IV sont à prendre avec des pincettes :
    « Selon iDNES, la batterie serait »
    « iDNES annonce un prix qui resterait  »

    En tout cas VAG à les moyens de vraiment faire bouger le marché des VE. Malheureusement pour l’instant on reste sur leur dernière nouveauté : l’E-TRON.

    1. VAG va vendre à perte ses modèles électriques pour répondre aux normes qui impactent sa gamme majoritairement émettrice de CO2. Mais aussi pour donner du travail à l’ensemble de son personnel dans un immédiat déjà chargé par ses affaires de tricheries. Demain, plus tard, il risque d’avoir des coupes sombres dans son effectif surtout si la quasi régression de l’Allemagne et de l’Europe se confirme et encore pire si Trump taxe les voitures étrangères mais là il semble avoir une éclaircie, peut-être temporaire, pour mieux se concentrer sur l’ennemi n°1 la Chine.

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