Spyker (encore) en faillite

  • Faillite déclarée de Spyker Services, mais d’autres filiales sont toujours officiellement actives

  • Pas de production depuis le rachat de Saab

Spyker, c’est l’histoire d’une belle renaissance, gâchée par un appétit trop développé, ainsi qu’un financement parfois fort trouble. A l’origine, la marque est lancée en 1880 et produit des véhicules hippomobiles. La première voiture  apparaît en 1898, et en 1903 la Spyker 60HP est la première voiture à 6 cylindres, à 4 roues motrices et avec freins sur les 4 roues… Pendant la première guerre mondiale, Spyker fusionnera avec Dutch Aircraft Factory N.V. et produit des avions. La production automobile reprend après la guerre, et jusqu’en 1926. En 1999, elle est relancée par Victor Muller et Maarten de Bruijn (qui quittera en 2005). La marque se distingue rapidement par son style et le soin de la réalisation. Les 10 années suivantes seront placées sous le signe de la croissance, mais aussi d’engagements sportifs au dessus des moyens de l’entreprise : 24H du Mans, Formule 1…

En 2009, Victor Muller décide de se lancer dans le rachat de Saab à GM. L’opération est scellée en février 2010 pour 400 millions de dollars. A peine un an plus tard, Saab est à court de cash et ne peut plus payer ses fournisseurs. La production est arrêtée en mars, et ne reprendra pas. En décembre 2011, Saab est vendu à NEVS, après des mois rocambolesques qui verront l’annonce de plusieurs partenariats avec des entreprises  chinoises (Youngman, PangDa), la tentative de vente de Spyker à Vladimir Antonov ou CPP pour séparer cette activité de Saab…

Avec le rachat de Saab, Spyker avait cessé sa propre production pour concentrer ses forces sur la relance de la marque suédoise. Après la cession à NEVS, Victor Muller compte relancer la production. Les années suivantes verront à nouveau plusieurs annonces de partenariats, jamais conclues, des montages financiers pour relancer l’activité, un sauvetage de la faillite in-extremis en 2014, et la présentation de deux modèles. Mais les B6 Venator et C8 Preliator ne verront pas le jour. Pas plus que le SUV D12 plusieurs fois ressorti de la naphtaline.

Sa principale activité est donc aujourd’hui l’entretien des exemplaires en circulation. 250 Spyker seraient ainsi sur les routes. Et c’est justement a division chargée de cette activité qui vient d’être déclarée en faillite : Spyker Services…

Notre avis, par leblogauto.com

Ne vendons pas la peau de l’ours. Même si de facto, Spyker n’a pas produit de véhicule depuis 2010. Victor Muller a déjà réussi plusieurs opérations de sauvetage in-extremis de l’entreprise. Rien n’est donc exclu même si cette fois-ci la marque néerlandaise semble avoir atteint le bout de son chemin tourmenté. Nous garderons surtout le souvenir des modèles nés durant les 10 premières années.

(7 commentaires)

  1. J’ai jamais reussis a comprendre comment cette marque déclanche si peu d’engouement ….

    C’est une des rares supercar qui table sur la sobriété et l’elegance … De plus c’est exotique dans le sens ou on en croise peu ( voir pas , j’ai jamais eu cette chance malheureusement )

    son principal défaut c’est son moteur Audi peu original et surtout peu performant

    Son principal atout c’est son habitacle EXCEPTIONNEL , le sublime volant de la C8 Laviolette a malheureusement disparu avec l’imposition de l’airbag mais je crois qu’elles conservent toujours le systeme de mécanisme de levier de vitesse apparant ! ?

    De tres belles machines bien trop sous cotés et une marque historique qui ne merite clairement pas de connaitre tant de débacles ! ?

    1. Elle est sur un marche très compliqué. Le plus important est l’image plus qu’autre chose. Il faudrait un plan marketing fort à l’instar de Bugatti ou tesla. Ce qui n’y a jamais eu

    2. « C’est une des rares supercar qui table sur la sobriété et l’elegance »

      Élégance : peut-être.
      Sobriété : je pense pas ^^ Notamment l’intérieur mentionné.

      Ça ne veut pas dire que je n’aime pas, perso.

    3. @Seb : sobriété et élégance, oui, enfin, une sobriété relative de ligne extérieure avec une certaine élégance, l’intérieur est tout de même baroque sans que cela me déplaise.

      Je crois surtout qu’il n’a pas su faire évoluer en style la voiture qui sur un marché très fourni trouve dès lors moins d’acquéreurs réguliers.

      Ces réalisations ( que j’apprécie beaucoup) semblent aujourd’hui vieillies. Les motorisations ne sont pas en cause, c’est la proposition globale. On pourrait croire que Müller tente d’imposer sa voiture comme une classique, c’est sans doute présomptueux.

      La mettre en classique permet de s’affranchir de la question des aides à la conduite, d’un confort royal ou d’une pléthore d’écrans, mais n’est pas Morgan pour le classique (avec un écran désormais) ou Noble pour plus pistarde un Spyker avec une proposition plus Art Car.

      1. J’ai pas pu modifier mon texte , je veux dire que c’est une supercar sobre et élégante la ou beaucoup d’autre font plus dans la sportivité et sont affublés d’appendices aerodynamiques dégueulasses et pas forcement necessaires au 4 coins de la carrosserie

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