Formula Masters China
Grosse finale pour la monoplace chinoise. Pour l’occasion, Aiden Read (venu de la Formule Vee) arrive chez Eurasia. L’objectif de l’Australien est de se préparer à une saison complète avec l’équipe, en 2015. Chez KCMG, Ryuji Kumita débarque. Issu du Super Taikyu, il se lance à la fois en ponoplace et hors de Chine. Enfin, Philip Hamprecht (peu en verve en ADAC Formel Masters) a loué une voiture chez Super Licence.
L’an dernier, Aidan Wright était irrésistible. Cette saison, c’est nettement plus ouvert. Leader depuis le début, James Munro (KCMG) se fait chahuter par Matthew Solomon (Eurasia.) Dan Wells (KCMG) et la révélation Jake Parsons (Meritus) peuvent jouer les arbitres…
Munro part en pole.
Dans le tour de formation de la course 1, Matthew Solomon a des problèmes de boite. Il doit rentrer aux stands et pour le titre, c’est déjà fichu.
Munro prend le large d’emblée, devant Wells et Andersen Martono (Meritus GP.) Il y a un incident au 2e tour et le safety-car sort.
Pas de problème pour Munro au restart. Le Néo-zélandais recommence sa démonstration. Parsons, 4e, double coup sur coup Martono et Wells. Hélas pour lui, Munro est à la fois plus rapide et trop loin.
Munro s’offre donc la course 1, devant Parsons et Wells.
Au feu vert de la couse 2, Parsons prend le meilleur sur Munro. En tentant de harceler l’Australien, Munro part à la faute. Le temps de revenir en piste et Hamprecht, Wells et Solomon sont passés. Il y a un autre incident, qui entraine un safety-car.
Ca ne bouge pas lors du 2e segment. Parsons se maintient en tête, devant Hamprecht et Wells. Munro, 5e derrière Solomon, choisit de rouler coude à la portière pour assurer les points.
En résumé, Parsons est vainqueur, devant Hamprecht et Wells. Comme prévu, Munro est champion.
Pour la finale, Parsons est en pole. Wells, 3e sur la grille, double Munro, ce qui permet à Parsons de s’échapper. Hélas pour lui, ses efforts sont ruinés par 2 accidents. Yuan Bo (Eurasia) et Hamprecht se neutralisent, tandis que Read se sort tout seul. Le safety-car intervient.
Lorsque le peloton est libéré, Wells en profite pour prendre les commandes. Parsons se retrouve 2e, tandis que Munro tente vainement de repousser Yuya Motojima (Super Licence.) Le Japonais trouvant finalement l’ouverture. Parsons tente de se dédoubler, mais il commet une erreur et laisse au contraire davantage filer Wells.
Wells ferme donc le palmarès de la Formula Masters China 2014. Parsons est 2e et Motojima, 3e.
Champion de Nouvelle-Zélande de FF, puis lauréat de la Toyota Racing Academy, Munro réussit ses débuts hors de l’archipel. Le voilà champion, avec 215 points. Il devrait être un bon « client » pour la prochaine Toyota Racing Series… Le redoublant Solomon termine 2e, à 187 points. Son avenir semble être en endurance, avec Audi (il court en R8 LMS Cup et a effectué plusieurs piges en GT Asia.) Wells le revenant termine 3e, à 177 points. Un bilan mitigé pour un pilote qui se voit en F1. Le Britannique rêve désormais de F3. Après une pige en Grande-Bretagne et une au Japon, il sera à Macao. Grosse révélation 2014, Parsons termine 4e avec 116 points au compteur, alors qu’il a manqué un tiers de la saison.
Les quatre anglophones ont monopolisé les podiums. On attendait plus des autres, notamment chez l’ambitieux team Humpuss Junior de Tommy Suharto. En théorie, la discipline devait favoriser l’éclosion de talents Chinois. En pratique, une nouvelle fois, ils ont fait de la figuration. Yuan Bo (Eurasia), protégé de VW China, est le meilleur d’entre-eux, en terminant 8e à 53 points. Il a pourtant effectué des piges en FR ALPS et un stage estival avec Porsche (juste avant de servir lui-même de coach en CFGP.) Quant à Yua Miao, lauréat de la Chinese Star Academy (!), il fut particulièrement invisible. Il achève sa première saison de sport auto au 21e rang (sur 26) avec 4 malheureux points.
Porsche Carrera Cup Asia
Il y a 3 prétendants à la succession d’Earl Bamber : Earl Bamber, Earl Bamber et Earl Bamber. Plus sérieusement, le Néo-zélandais fait figure de rouleau-compresseur de la Carrera Cup. Et si Martin Ragginger garde une mince chance, c’est que Bamber a du plusieurs fois s’absenter pour cause de Supercup (où il est également en tête du classement.)
Bamber est bien sûr le poleman.
Pour la course 1, Bamber n’a pas la tâche facile. Il est au coude à coude avec Alexandre Imperatori et Ragginger. L’Autrichien lâche prise, mais Imperatori veut montrer qu’il n’a pas été champion, en 2012, par hasard. Le Néo-zélandais réussit néanmoins à le contrôler.
Ce nouveau succès de Bamber est synonyme de titre. Ca vaut bien un saut « schumacheresque » sur le podium… Imperatori est 2e et Ragginger, 3e.
Le dimanche, Bamber s’échappe au départ. Ragginger est, comme d’habitude, 2e. Quant à Imperatori, 3e, il doit repousser les assauts de Rodolfo Avila. Ringo Chong se retrouve arrêté sur la piste. Safety-car.
Au restart, on retrouve nos animateurs. Bamber se promène. Ragginger le suit au loin et Imperatori s’est débarrassé d’Avila.
Le podium est identique à la course 1 : Bamber devant Ragginger et Imperatori.
Bamber est désormais double-champion de Carrera Cup Asia. Notez que Nicolas Rainville lui a mis un carton rouge pour avoir exprimé sa joie alors que la course est finie. Désormais, le Néo-zélandais peut s’attaquer à la Supercup.
Ragginger est de nouveau 2e et Imperatori, 3e. Porsche rêverait de voir des Chinois sur les podiums (pour des raisons commerciales.) Malgré les stages en Allemagne, le pilotes Chinois restent en retrait. Ho-Pin Tung, assez régulier, a pu croire au podium final, mais il n’a pu résister à Imperatori. Quant à aller chatouiller Bamber…
Audi R8 LMS Cup
19 voitures disputent la finale. Thong Wei Fung n’est pas parmi ces « 19 ». Néanmoins, le pilote Hong-kongais est dans les petits papiers d’Audi China. Ancien de la FF et de la Formula Masters China, aujourd’hui en EuroFormula Open (en catégorie « Copa »), il a disputé une manche de R8 LMS Cup, en 2013. Plus récemment, il a effectué un voyage en Allemagne avec un stage au Nürburgring. L’antenne chinoise du constructeur veut se créer un groupe de jeunes pilotes issus de la zone Asie-Pacifique. En tant que Chinois rapide et ayant déjà roulé en Europe, Thong est forcément intéressant. Premier job : disputer les 24 heures du Nürburgring 2015 avec Marchy Lee et Cheng Cong Fu, à bord d’une R8 LMS Ultra « Audi China ».
Contrairement aux autres disciplines, ce n’est pas la finale. Aux essais, le Portugais de Macao tire la première salve aux essais.
Il y a du chahut au départ de la course 1. Sun Zheng, 2e sur la grille, doit renoncer. Adderly Fong, 3e, n’en profite pas : dans la panique, Rahel Frey a doublé les deux Chinois. Par contre, Couto a pris la poudre d’escampette. Fong, malchanceux à Sepang, ne veut pas tenter le diable ; il préfère assurer.
Couto remporte donc la course 1, devant Frey et Fong.
Le dimanche, c’est Sun qui reste en piste et Fong qui trébuche ! Trop nerveux, le futur pilote d’essai de Sauber se sort tout seul alors qu’il joue le podium. Il revient en queue de peloton, se frotte à plusieurs voitures et amène une Audi bien froissée au 5e rang. En tête, Alex Yoong domine Couto. L’ex-pilote de F1 vogue ensuite vers la victoire.
La course 2 est donc pour Yoong, devant Couto et Sun.
Au classement, ça reste serré entre Yoong (121 points) et Couto (119 points.) Frey reste en embuscade, à 106 points.
Crédits photos : Audi R8 LMS Cup (photos 1 et 11 à 15), FMCS (photos 2 à 6) et Porsche Carrera Cup Asia (photos 7 à 10)