So Long, Clubman

La mode du SUV électrique a fait une nouvelle victime collatérale. Les mauvais esprits y verront un « suicide » tout comme les portes « Clubdoor » du modèle de 2007. Mais l’histoire de cette drôle de puce remonte à la fin des années 60, époque à laquelle cette variante Clubman apparait au catalogue de Mini. Equipée de portes battantes donnant accès à son coffre à la manière d’un utilitaire, et pourvue d’un nez plus long que la mini originelle dont elle dérive, la clubman connait son petit succès pendant une douzaine d’années et près de 600000 modèles vendus avant d’être stoppée une première fois en 1982.

Ce n’est qu’en 2007 que Mini, alors passée sous le giron de BMW se décide à lui donner une descendance afin d’ouvrir la gamme (re)naissante à un modèle plus orienté pour les -petites – familles et gardant l’ADN de la marque en restant sous les 4m de long. L’ouverture de la malle de 260 dm3 se fera toujours via des portes battantes en clin d’oeil au passé (plus que par pure praticité), et les Clubdoor, ces petites portes antagonistes élargissant l’accès à l’habitacle que l’on a pu voir sur les Mazda RX8, ou encore récemment sur les Fiat 500 ou Mazda MX-30; feront leur apparition sur le coté droit de la carrosserie.

En 2015, la troisième génération grandit de près de 30 cm pour représenter la variante break de la gamme face au SUVisant Countryman, et rendre encore plus crédible l’utilisation de ce modèle comme principale voiture de la famille, avec deux VRAIES portières arrières et une malle exploitable de 360 dm3, pouvant grimper à plus de 1200 dm3. Les portes battantes seront toujours de la partie. Cette Clubman se voulait en fait concurrente des Audi A3 et Mercedes Classe A dans la catégorie des compactes Premium. Elle s’est donnée les moyens de réussir grâce à sa proposition originale sur le marché et de par ses motorisations qui suivaient les armements lourds de la concurrence, avec la JCW motorisée par un moteur suralimenté de près de 300 ch et une transmission intégrale.

Hier à l’usine Mini d’Oxford sortait ainsi la dernière Clubman de l’histoire, une des « Final Edition », finition lancée l’année dernière comme un dernier baroud d’honneur, mettant un terme à près de 55 ans d’histoire et plus d’1 million de véhicules vendus en cumulant les ventes des 3 générations.

(3 commentaires)

  1. J’ai eu une des dernières, livrée fin décembre (pour une question de malus of course), en remplacement de la Mini 5 portes SD qui approchait les 100 000 bornes. C’est du Mini pur jus, design, conduite et confort disons plutôt spartiate. Par rapport à sa sister BMW série 1, elle est bien plus sexy à l’intérieur, même si c’est un peu daté, enfin du déjà vu. Les Kids apprécient la place supérieure à l’arrière.
    Et Mini a été extrêmement généreux sur les conditions (reprise + remise. J’ai eu quasi 13% de remise alors que BMW m’offrait 6% en leur tordant le bras, et je ne parle même pas de l’équipement.
    Quant à sa disparition eh bien c’est un mouvement général chez les constructeurs, pour encaisser le choc des investissements pour les VE : on sacrifie les modèles moins stratégiques. C’est dommage mais c’est le capitalisme.

  2. Déjà que les breaks sont en voies de disparition, les ventes de la Clubman ne devaient pas être élevées. Quand un modèle devient un marché de niche, le constructeur finit par couper la branche. Ça va devenir compliqué d’acheter une voiture avec un minimum de polyvalence et un maximum d’originalité.

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