Snailbrook : la ville rêvée d’Elon Musk

Grosso modo, Musk prévoirait de faire pousser une ville nouvelle près de The Boring Company (construction de tunnels) ou de Space X près d’Austin. Le Wall Street Journal évoque des sources proches du dossier, comme on a coutume de dire, mais aussi des actes de propriété des terrains.

Un « snailbrook » ou « snail », c’est un escargot. Cette vision, Musk l’aurait eue il y a plusieurs années, mais le projet mettrait du temps à émerger. La référence à l’escargot serait pour le fait qu’il transporte sa maison avec lui, comme les employés des « Musk companies » qui seraient logés à proximité du travail. Cela pourrait aussi être en référence aux foreuses de la Boring Company que Musk veut « plus rapides que des escargots » pour creuser.

Musk bientôt shérif de Snailbrook ?

Selon le WSJ on pourrait déjà voir le début du chantier de Snailbrook avec des équipements municipaux et une centaine de maisons. Visiblement, les employés de la Boring Co peuvent déjà postuler pour les futurs logements. Le loyer y serait plus bas que dans le comté de Bastrop. Mais, on commence à connaître Elon Musk et sa façon abrupte de traiter les gens. Selon le WSJ, tout licenciement entrainerait l’obligation de déménager dans les 30 jours qui suivent.

Quand on sait qu’il y a quelques jours, Musk a « viré » publiquement (sur Twitter) un employé handicapé, en se moquant ouvertement de sa dystrophie, avant de rétropédaler et de le « réintégrer », on ne peut que craindre pour ceux qui accepteraient ces locations. Attention à la « Musk dépendance ».

En tout cas, l’attitude de Musk fait très « conquête de l’ouest américain » avec des villes qui poussaient comme des champignons au fur et à mesure de l’avancée des colons en Amérique.

Des précédents

Musk city ne serait pas une première mondiale. En France, on a eu des cités entières construites par les compagnies minières par exemple dans le nord ou en bourgogne. Ces petites maisons mitoyennes étaient louées aux salariés, avec un carré potager.

A Clermont-Ferrand les Michelin aussi avaient cette vision. Des quartiers entiers sont sortis de terre avec des maisons en location pour les ouvriers. Ce sont les cités Michelin qui ont compté jusqu’à 8000 logements, mais aussi des écoles, des magasins, des équipements sportifs, des cliniques, etc.). Après plusieurs années à payer un loyer plutôt modéré, les salariés devenaient propriétaires de la maison, à proximité du travail.

Depuis, ces visions sont vues comme « du paternalisme social » par les syndicats ouvriers qui les dénoncent, estimant que cela rend serviables les salariés comme l’étaient les serfs du seigneur en son château. Musk n’a pas trop ce souci-là de syndicats.