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Cette année sera riche pour Skoda. Outre le lancement de la nouvelle Octavia, sa meilleure vente, la marque tchèque lancera son premier modèle né pour être 100% électrique. Un SUV, annoncé déjà par deux concepts-cars successifs : Vision E en 2017, et iV Vision l’année dernière. Oubliez ces appellations, place à Enyaq.
Pour son SUV électrique, Skoda cherchait donc un nom capable de s’inscrire dans sa gamme, et évoquer l’univers électrique. Cahier des charges simple s’il en est : on laisse de côté le K initial remplacé par un E, mais on garde le Q final. Reste à jouer au pendu et remplir le reste, si possible en 2 syllabes : EnarQ, EriQ, EnuQ, EtiQ, EpoQ… Bref c’est Enyaq qui s’impose. Avec en prime une petite touche exotique de par les origines irlandaises du nom Enya : source de la vie. Ce qui colle donc encore mieux à l’image voulue écolo, et coche toutes les cases. Reste à voir si la musique des publicités sera signée Enya…
Notre avis, par leblogauto.com
On comprend les constructeurs qui cèdent aux sirènes des appellations codifiées alphanumériques. Trouver un nom pour un véhicule est une gageure. D’autant que la mode actuelle oriente vers des mots difficiles à écrire correctement et comportant si possible plusieurs lettres rapportant un nombre de points élevés au Scrabble. Merci Qashqai…
Aujourd’hui la force de création des voitures est concentrée dans le service marketing et le choix des patronymes : j’imagine aisément les brainstorming chauds permettant d’écarter Yank-Ee, Kenya, E-Niake ou E-Narque.
J’aurais proposé E-SUVee afin d’éviter un sulfuré VE-SUV-E.
Puis j’ai lu l’article et m’amuse de ce que l’auteur a eu pareille réflexion.
Détrompez vous. En fait, c’est bien plus complexe qu’il n’y parait. Ce n’est pas fait par dessus la jambe entre 4 ou 5 « madmen » qui s’aiment entendre parler.
Il y a des départements, dans toutes les marques, auto ou non, spécialisés dans le naming. Parfois, c’est même leur seule tâche (pour tout, du modèle au moindre équipement). Souvent, ils font bien sûr aussi autre chose.
Leur job consiste à récolter une liste de propositions souvent énorme (dizaines, centaines de noms), venue d’un peu partout: en interne, des agences, des employés, des externes… du plus absurde au plus réfléchi.
Ensuite, chacun est sensé être testé sur plusieurs critères:
– est ce facile à prononcer, chez nous, et dans les X pays dans lesquels nous sommes?
– est ce que cela s’apparente à un autre mot, chez nous, et dans les X pays dans lesquels nous sommes? (pour éviter les Nissan Laputa, par exemple…)
– est ce que ce mot a été déposé par une marque, concurrente ou non, chez nous ou ailleurs (et là, croyez moi, vous avez 80% de chance que ce soit le cas)? Si oui, a-t-on l’autorisation de l’utiliser malgré tout? (négociations à faire)
– est ce facile à retenir, chez nous, et dans les X pays dans lesquels nous sommes?
Ca prend des mois, parfois bien plus d’un an.
De là, sur ces critères purement techniques, sortent une short list. De 300 propositions, on finit à une dizaine, facilement. Selon les entreprises, ici, c’est soit quelques managers et agences qui s’assoient et décident selon leurs goûts, soit (et ça vaut mieux) c’est testé auprès d’un échantillon de consommateurs, selon un process très cadré, pour savoir ce que ça leur évoque, s’ils pourraient le voir pour tel ou tel objet, etc…
On a alors notre élu, ou plus que 2 ou 3 noms, qu’il faudra départager selon les goûts et les couleurs d’une personne. Mais on peut considérer que les 2 ou 3 restants sont alors de toute manière des « bons choix ».
Cela confirme bien ce que disait @Mwouais… beaucoup d’énergie dépensée pour un nom…
Mais aussi l’argent dépensé !
Je suis toujours effaré par les dépenses marketing et publicitaires d’une marque mais qui d’un autre côté fait preuve d’une mesquinerie pour faire des économies au détriment du produit: délocalisation dans des pays à bas coup, pièces de moins bonne qualité, Finitions bâclées (peinture métallisée non faite dans les encadrements de porte ou de coffre), équipements inclus de base qui deviennent des options payantes au cours de la vie commerciale de la voiture…
« des pays à bas coût », ça m’a foutu un coup 🙂
Pour le coup, les dépenses ne sont pas si grosses que ça pour le naming. Mais tout à fait d’accord pour la communication et les mesquineries et autres économies de bouts de chandelle.
Ca s’explique par le fait que ce sont des départements bien distincts avec leurs objectifs et budgets séparés. Mais dans l’ensemble, ça parait absurde.
Pour être un gars du « marketing » (mais stratégique; rien à voir avec la comm, la pub, le naming, toutes ces choses qu’on entend trop souvent par « marketing »), je déplore ces économies.
L’idée de la direction est qu’une dépense en comm, tant qu’elle rapporte plus qu’elle ne coûte, vaudra toujours le coup (et parfois même lorsqu’elle coute plus, dans certains cas précis). Et que les petites mesquineries seront suffisamment infimes pour passer inaperçues ou pour ne pas être valorisables.
Une vision bien trop court-termiste à mon goût…
Hélas, il est très important de ne pas se louper dans le nom. Surtout dans le monde d’uajourd’hui avec l’ultra communication.
Les exemples de « ratés » sont tout aussi nombreux qu’hilarants et destructeurs. Ca peut paraitre ballot, mais autant un bon nom ne fera surement pas plus vendre, autant un mauvais nom fera à coup sûr sonner le glas d’un modèle. D’autant que ce nom est sensé rester de nombreuses années (ne pas oublier que les modèles d’occasion continueront de tirer l’image de marque vers le bas).
Complexe d’ infériorité chez skoda. Ça fait koi Cayenne à l envers .. y sont fort ces germains kian même
Ben ça se prononce comment?
En bon français « éniac »….sinon ca doit donner un « inouaillac »…
Ça ne se prononce pas Ignace par hasard ? 🙂
https://www.youtube.com/watch?v=hmd-9fPel_A
Il aime vachement le Q chez Skoda…
EQ c’est très Mercedes !…EQA, EQB, EQC, etc…?!
Sinon j’ai :
Q-Ute pour le segment A,
A-Q pour une rechargeable,
QQ – Lapraline pour DS
QQ-R Bite-AC pour Audi.
Derrière ce nom, aussi subtilement choisi soit-il, se cache une nouvelle forme d’aberration automobile moderne : le SUV électrique.