Seki quitte Nissan, à peine nommé Vice Directeur des Opérations

Nouveau coup de Trafalgar chez Nissan ! Jun Seki, récemment nommé vice Directeur Exécutif – après avoir été vice-président chargé de diriger le plan de redressement du constructeur  – a déclaré à l’agence de presse Reuters qu’il avait décidé de démissionner, quelques semaines seulement après sa prise de fonction. Une décision qui pourrait perturber les efforts de Nissan pour tourner la page de l’affaire Ghosn et faire face à la chute de ses ventes.

Jun Seki quitte Nissan

Jun Seki, vice-directeur opérationnel de Nissan et ancien candidat au poste de PDG , a ainsi déclaré à Reuters qu’il quittait le constructeur japonais pour devenir président de Nidec, un fabricant de composants automobiles et de moteurs de précision basé à Kyoto.

Il devrait probablement quitter Nissan en janvier prochain après trois décennies chez le constructeur, dont un passage à la tête de ses activités en Chine.

« J’adore Nissan et je me sens mal de laisser le travail de redressement inachevé, mais j’ai 58 ans, et c’est une offre que je ne pouvais pas refuser. C’est aussi probablement ma dernière chance de diriger une entreprise », a-t-il déclaré dans une brève interview.

« Ce n’est pas une question d’argent » a assuré Jun Seki. Ajoutant même qu’il y perdrait financièrement, étant « bien payé » chez Nissan. Mais refusant toutefois de fournir de plus amples éléments concernant les motivations de son départ ….

Nissan et Nidec ont refusé de commenter quant à eux.

Plan de redressement chez Nissan

En vue de redresser la barre, Nissan a lancé un plan de redressement de grande envergure. Débuté en avril, il serait désormais en passe d’engendrer des centaines de milliards de yens de réductions de coûts et de gains d’efficacité opérationnelle d’ici à mars 2022, selon deux sources.

Une gouvernance très perturbée

Ajoutant aux inquiétudes concernant l’ambiance délétère qui règne parmi les cadres supérieurs de Nissan, les sources ont par ailleurs déclaré que Seki, le Directeur Opérationnel Ashwani Gupta et le PDG Makoto Uchida n’avaient pas jusqu’à présent réussi à se regrouper après avoir été nommés à leur poste respectif en octobre dernier. Et ce, alors qu’ils ont officiellement pris leur fonction le 1er décembre.

Ces nominations n’ont été la source d’aucune « « chimie cohérente et immédiate » a déclaré l’une des sources. Laissant ainsi entendre que l courant n’était absolument pas passé entre les hommes.

La démission de Seki pourrait encore compliquer la relation de Nissan avec le principal actionnaire Renault. Le dirigeant a récemment travaillé à Paris pendant un an et était considéré comme relativement proche du constructeur automobile français.

Interrogé sur la possibilité que son départ de chez Nissan soit directement lié au refus de sa candidature au poste de PDG, Seki a répondu que tel n’était pas le cas sans toutefois donner plus de détails.

Contacté par un chasseur de têtes

L’une des deux sources a déclaré que Seki avait été contacté par un chasseur de têtes pour un emploi chez Nidec en avril dernier, après avoir travaillé un an à Paris.

Le président de Nidec, âgé de 75 ans, Shigenobu Nagamori, était à la recherche d’un successeur éventuel pour diriger et développer ses activités.

Nidec, qui considère les véhicules électriques comme un élément clé de la croissance, détient une part de marché mondiale de 40% dans les moteurs de direction pour voitures électriques et a déclaré vouloir augmenter sa part dans les moteurs de propulsion destinés à ce type de véhicules.

Seki n’aurait pas eu davantage de contact avec Nidec après le mois d’avril … jusqu’à ce que le recruteur le rappelle le 8 octobre, date à laquelle Nissan a annoncé la nomination de sa nouvelle équipe de direction, dont celle d’Uchida aux fonctions de PDG.

Après cette deuxième tentative d’approche, Seki aurait accepté de rencontrer Nagamori pour refuser l’offre … mais le président de Nidec aurait au final convaincu Seki d’accepter son offre.

Notre avis par leblogauto.com

L’ambiance délétère qui règne au sein de la direction de Nissan n’est guère favorable à une reprise en main efficace. Le fait que l’ancien responsable du redressement du constructeur quitte le navire n’est pas fait également pour rassurer.

(13 commentaires)

  1. Erreur totale d analyse ce mr n etait pas pro renault il etait n° 3 de nissan pour lot de consolation aprés avoir echoue à etre n1 Renault voulait pqs qu il soit n1. Son objectif était d etre n1 et rien d autre il le dit « à 58 ans c est ma derniere chance d étre patron »…. tout est dit.

  2. Nidec ayant Racheté Leroy-Sommer (entreprise Française même si le nom ne le parait pas) ça ne semble pas étonnant que son profil ait paru intéressant.

    Pour son départ de Nissan, ça semble clairement être suite à la non obtention du poste de PDG et ça confirme aussi les problèmes d’ambiance car si les 3 dirigeants n’arrivent pas à se rencontrer en un mois, sacré ambiance!

  3. Jamais content ?
    Un article précédent pré nomination du blog auto presentait Seki ainsi :
    « Seki, un risque pour l’Alliance et Renault ?

    Mais sa nomination pourrait ne pas faire les affaires de Renault. Radicalement japonais, Jun Seki est un grand défenseur de Nissan et du Japon. Ce qui fait d’ores et déjà dire à certains que sa nomination éventuelle comme PDG de Nissan pourrait porter préjudice à l’existence même de l’Alliance. Une menace de taille pour Jean-Dominique Senard, président de Renault. »

    Si c’était vrai à l’époque, ce serait du coup plutôt une bonne nouvelle aujourd’hui pour l’Alliance et pour Renault. Et une sortie honorable pour le perdant.

    1. @rakihoney92. Et c’est ce que confirment de sources en interne. Nissan voit cela comme une un façon de tirer un trait … mais l’anti Renault primaire qui règne en France y voit toujours un frein quand y’en a pas! Cela s’appelle le sensationnalisme, toujours tout dramatiser. Il fallait attendre un peu avant de rédiger l’article car nombre de papiers économiques indiquent bien que c’est finalement une bonne nouvelle.

      1. 100 pour 100 d’accord avec vous !
        c’est consternant les articles de presse sur Renault et l’Alliance…
        les mêmes organes de presse qui disaient en septembre lorsque Seki « risquait » d’être nommé DG, « c’est la cata pour Renault si Seki est nommé DG » disent aujourd’hui « c’est la cata pour Renault SEKI quitte Nissan « .
        C’est du grand n’importe quoi !!

    1. Depuis le départ de Carlos Ghosn: NON , Alliance , mot idiot, est un non-sens, Renault aurait du manger Nissan depuis longtemps et imposer sa volonté.

      Pour PSA/FCA la fusion 50/50 est aussi un non-sens, on va voir qui commande et donne des ordres…. PSA ou FCA, mais il faut un chef pour ne pas finir comme l’Alliance actuellement….

      1. @Dom. Toyota, Honda, Hyundaï, BMW, Suzuki … autant de groupes qui fonctionnent bien sans que vous en connaissiez les dirigeants … Très français ou très misogyne l’idée de l’homme providentiel. Carlos et Carlos avait pour l’un et a pour l’autre besoin que l’on croit à l’homme providentiel pour briller. Les autres PDG ou DG vous n’en n’entendez que très peu parler … ces deux là occupent la rubrique people chaque semaine! Ah si! Elon Musk les met tous les deux tricards. Car lui mais quand on ne veut pas le voir … les médias en parlent!

    2. @shooby. Senard puisqu’il jugeait que Jun Seki n’était pas fait pour être DG. Donc s’est-il trompé? Et comme toujours si vous avez une forte tête qui s’en va. La question est de savoir d’où vient l’information? Comme indiqué Nissan ne commente donc c’est la personne citée ici et qui s’en va qui est à l’origine de cette information puisqu’elle a pris la peine d’en informé Reuters … Il semblerait que quand vous quitter Nissan ou Renault vous convoquer la presse … ça s’appelle foutre la m… avant de partir.

  4. Mois après mois il ne se passe pas un jour ou l’actualité de Nissan n’inspire la crainte.
    Le moteur principal de cette crise vient du fait que par nationalisme divers courant agitent la sphère Nippone.
    Tout est fait pour que Renault lâche prise.
    Jean Dominique Senard à déjà averti (voir sa dernière entrevue sur l’Usine Nouvelle) si l’alliance ne repart pas en 2020 il faudra en tirer toutes les conséquences. Selon moi c’est une forme de prédiction auto-réalisatrice qu’il faut vraiment prendre au sérieux car les Japonais sont ultra-déterminés.
    L’âne Nissan ne veut plus de la carotte Renault.
    Au prochain coup de sabot je crains le pire pour l’ex Regie.

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