L’année 2013 avait vu une baisse exceptionnelle de la mortalité sur les routes de métropole, 2014 rattrape la baisse moyenne constatée depuis plusieurs années et forcément on affiche des hausses mois après mois.
Selon le bulletin mensuel de l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR), le nombre de tués en novembre grimpe de 10,7% (+27 tués) par rapport à novembre 2013. Le nombre de blessés lui grimpe de 1,3% et le nombre d’hospitalisations de 3,4%. Concernant les accidents corporels, ils sont stables à +0,2%.
Depuis le début de l’année 2014, la hausse moyenne est de 5% et ramenés sur une année glissante, les chiffres font apparaître une hausse de 4,3% des tués. A noter dans le détail que les piétons paient un très lourd tribut depuis le début de l’année avec une hausse de 15% du nombre de tués. Sur les 142 tués supplémentaires en 2013, on compte 72 piétons de plus (soit plus de 50% de la hausse) sans que pour le moment il ne soit possible d’analyser précisément les raisons de cette hausse (et de celles des cyclistes +5% et des cyclomoteurs +9%).
Sur le nombre total de morts, on revient aux niveaux de avril/mai 2013 ce qui en soit n’est ni alarmant ni un signe quelconque de relâchement (comme on l’indiquait déjà sur le bilan d’octobre). Cela n’empêche pas les gouvernants de communiquer sur un prochain essai de vitesse à 80 km/h (début 2015) ni sur le lancement du tout premier radar « double-face » (toujours non homologué sauf erreur) qui prend à la fois par devant et par derrière pour réduire le nombre de contestations. Mais bon il y a bien plus de communication sur ce sujet qu’il n’y a réellement de radars (ici 1 seul…). La peur du radar c’est avant tout un bon plan de communication.
Source : ONISR (bilan complet ici), illustration : Préfecture d’Eure-et-Loir