Sécurité Routière mai 2022 : retour de la hausse

Selon les chiffres de l’ONISR (Organisme National Interministériel à la Sécurité Routière), 293 personnes sont décédées sur les routes de France métropolitaine en mai 2022. En mai 2021, elles étaient 216, soit 77 personnes tuées de plus ou +35%. Si on compare par rapport à mai 2019, année précovid et considérée comme référence statistique, on se retrouve avec tout de même 50 tués de plus ou 21% de hausse. Pire, c’est même en hausse de 7% par rapport à la moyenne 2015-2019.

Du côté des autres indicateurs, c’est également en hausse. Le nombre d’accidents corporels s’établit à 5 039 en mai 2022. C’est 465 de plus qu’en mai 2021, soit +10%. Par rapport à mai 2019, c’est 375 de plus soit une hausse de 8%. 6 270 personnes ont été blessées en mai 2022. Cela représente une hausse de +9 % par rapport à mai 2021 et de +7 % par rapport à mai 2019 : il avait été enregistré 5 774 blessés en mai 2021 et 5 854 blessés en mai 2019.

Les cyclistes, très vulnérables

Selon « dataviz trafic » du Cerema, le trafic du mois de mai 2022 a été plus important que celui de mai 2021. Le CEREMA donne environ +10% de trafic. Ce n’est donc pas totalement aberrant de constater une hausse du nombre de tués.

Dans les catégories à surveiller, il y a les cyclistes dont le nombre de tués est largement supérieure à celle de 2019. Là, cela reflète un petit changement à la marge des modes de déplacements. Le moi de mai a été beau et bien que le 1er et 8 mai n’ont pas générer de « ponts » de congés, les motocyclistes se sont tués en plus fort nombre qu’en 2019. Proportionnellement avec 22 tués de plus par rapport à mai 2019, les décès en agglomération sont ceux qui augmentent le plus. +22 tués par rapport à 71 en mai 2019, c’est une hausse de 31% ! Hors agglomération, ce sont 25 tués de plus, mais par rapport à 146 soit 17,1% tout de même.

Sur les 12 derniers mois, la mortalité des cyclistes explose avec +29% par rapport à 2019. La Sécurité Routière devrait communiquer sur le port (non obligatoire au-delà de 12 ans) recommandé du casque et des gilets (non obligatoires) réfléchissants. Il est à espérer qu’il y aura une très forte communication pour rappeler le respect du « sas vélo », mais également qu’en ville c’est 1 m minimum de distance pour dépasser un cycliste. Casque, gilets, et bandes cyclables (généralement) ne sont pas obligatoires et les cyclistes tout comme les cavaliers à cheval sont des véhicules comme les autres qui ont droit à leur place sur la chaussée.

(2 commentaires)

  1. Un nouveau tour de vis? Je pense que le projet de ne plus retirer de points sous 5km/h « d’excès » (mais avec 58% du total, il n’était déjà pas question de s’asseoir sur l’amende, faut pas déconner et en plus on évite de risquer de tarir la source y perdant ses points) va déjà passer à la trappe devant les hurlements des « associations de gens ayant eu des accidents et prétendant expliquer aux autres comment les éviter » type LCVR, qui vont redoubler avec ces mauvais chiffres.
    On est pourtant passé en une vingtaine d’années d’un pays pas trop fliqué en pratique à l’un des pires (le Royaume-Uni avait le totem mais a démarré un rétropédalage il y a qq années). Surtout si on ajoute l’intolérance dont Sarkozy avait fait son crédo (sauf pour lui même, s’illustrant bêtement en allant inaugurer le 1er automatique) alors que l’on serait d’après 40M d’automobilistes le seul pays européen à sanctionner les petits excès de vitesse… Bonjour le cumul et attention au carnage encore largement en devenir des voitures radar privatisées.
    S’il y a un tour de vis à donner, c’est faire sauter les permis immédiatement sur les distractions type téléphonie et pire, sms/usages web qui se multiplient. En route, le plus dangereux, mais aussi au feu: Chacun peu d’ailleurs observer les retards croissants de redémarrage au vert ou l’on doit passer sur un cycle identique facilement 1/3 de véhicules de moins qu’il y a une dizaine d’années, accroissant les congestions.
    Même des pros comme des conducteurs de bus, j’en voit quasiment tous les jours avec le bidule sur les genoux baissant régulièrement la tête.

  2. On passe sur l’article, scanne en diagonale. On voit que tout le monde connait les vérités. J’vais donc rien rajouter , moi qui a connu le temps d’avant où on s’autorisait tels des délinquants d’aujourd’hui à privatiser la voie publique à certains moments, certains endroits, en l’occurence c’était des cols en zone montagne en seconde moitié du siècle dernier . Le sujet de la sécurité, oui il ne faut cesser d’en parler, car on doit tous s’améliorer, s’adapter à l’époque, les trafics, les nervosités tangibles quelque part. Les interdits compilés provoquent distractions de conducteurs , créent des dangers. Je ne dirai qu’un truc: distances de sécurité toujours en tout lieu ! courtoisie , je sais c’est pas toujours facile. Courage aux usagers pros de la voie publique.

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