Les chiffres
Les autres indicateurs suivent la même tendance. Le nombre d’accidents corporels s’établit à 5 169 contre 5 370 l’an passé, soit 201 de moins (-3,7%). En outre, 6 390 personnes ont été blessées contre 6 614 en 2018, soit 224 de moins (-3,4%).
Si l’on se concentre sur le 3e trimestre 2019, on constate une hausse de 4% (+35 tués). Il faut dire qu’avec le mois d’août exceptionnel de l’an dernier, les statistiques sont un peu faussées.
Maintenant si on regarde les 9 premiers mois de l’année 2019, 2 443 personnes ont été tuées, pour 2496 tués sur la moyenne des 5 ans 2013-2017 prise comme référence. Mais, en 2018, ils étaient 2 420 à avoir perdu la vie sur les 9 premiers mois. Là encore les seuls 44 tués de plus d’août suffise à inverser une tendance baissière.
Par rapport à la moyenne de 2013-2017, on constate une hausse de la mortalité en agglomération, mais une baisse en dehors. Enfin réjouissons-nous, sur une année glissante, de octobre 2018 à septembre 2019, les chiffres restent en baisse de 1% avec 3 271 tués contre 3 303 il y a un an.
L’analyse
La mortalité en agglomération est en tendance haussière selon l’ONISR, contrairement à la mortalité hors-agglomération. Si l’on regarde la vitesse moyenne relevée par le dispositif CEREMA en 50 points du territoire hors agglomération, on constate que le passage de 90 à 80 km/h est observé. La courbe de répartition de la vitesse montre un resserrement autour du 80 km/h (l’un des principaux griefs de nombreux automobilistes « on roule tous à la même vitesse ») mais surtout que le nombre de personnes roulant à 90 km/h est 2 fois moins important qu’à l’époque du 90 généralisé.
Ceux roulant à 100 km/h est passé environ de 1,4% à 0,9% environ. On peut également observer que la courbe se « déplace » vers la droite, ce qui montre que les automobilistes après le passage au 80 km/h se sont adaptés et ont légèrement accéléré les mois suivants. Le point de bascule semble être à 84/85 km/h.
Cela fait dire à la Sécurité Routière que cette baisse observée de la vitesse est « un gain de sécurité lié à la nouvelle limitation de vitesse ». Physiquement c’est vrai, cela donne des accidents moins dangereux en théorie, si tant est que cela ne provoque pas plus d’accidents.
Or, si on additionne le nombre d’accidents corporels des 9 premiers mois de 2019, l’ONISR en comptabilise 41 472 contre 41 096 l’an dernier. Quant aux blessés, selon les chiffres de l’organisme on est à 52 320 sur les trois premiers trimestres de 2019 contre 51 768 en 2018. Alors ? Une vitesse moyenne plus faible mais plus d’accidents et de blessés ? La Sécurité Routière ne se risque pas à avancer une explication sur ces hausses.
oh, merci la politique du gouvernement……ah nan,pardon, merci aux constructeurs de faire des voitures bien plus sures qu’avant 🙂
la baisse des morts est due en grande partie aux constructeurs, mais chut, faut pas le dire hein 🙂
https://www.autoplus.fr/actualite/Accident-blesses-biomecanique-comportement-au-volant-securite-1543106.html
L’absence de baisse du nombre d’accidents malgré la baisse de la vitesse interpelle et demande une observation sur plus de temps pour conclure.
Mais clairement mieux vaut avoir un accident avec une 208 qu’avec une 206 ou une Clio de dernière génération plutôt que de première génération.
Assurément, mais le mieux est de ne pas avoir d’accident .
Parce qu’en face les véhicules qui font dégâts sont plus lourds, destructeurs, encombrants, prennent largeur de voie totale et plus encore si mal emmené.
…
Comme visionné dans la démo pour motard: « se placer à l’extérieur de la courbe à l’entrée » ça s’appelle « OUVRIR » un virage: tout le contraire de « S’ENFERMER » dans les virages. Ceci est particulièrement sécuritaire sur profil de routes inconnu à découvrir. ça permet d’avoir en permanence une aire de correction, voire survie. ça économise les pneus. ç’est le B , A = BA de la conduite qui hélas n’est plus appliqué. Ce serait la cause des décès en 2 à motos comme décrit . En automobile c’est exactement comme ça qu’il faut conduire. C’était le pilotage des pilotes de rallyes jusque dans les ans 70. c’était hyper efficace et sur le mouillé, gras, etc . Dorénavant: c’est la ligne droite, la ligne la plus courte usitée, comme les pistards. Ce n’est pas la bonne conduite sur route.
votre lien est très explicite. il faut le répéter.
Seulement ce ne sera pas appliqué, car les véhicules corrigent tant et trop en 4 roues. Le nombre de conducteurs qui ouvrent les virages est en très grande diminution dorénavant. c’est désolant. oui ! ! !
( je roule bcp à la montagne pour affirmer ce que je dis )
Juste un aller/retour Beaune/Vesoul samedi
– péage de Besançon, une voiture garée entre 2 cabines, portière ouverte, la dame, à moitié à l’extérieur, en train de fouiller. Obligé de klaxonner pour passer
– arrivée sur Vesoul, une vache échappée au bord de la route
– retour de nuit, 5 mobylettes sur une 4 voies à 110 (autorisé ?), hors agglomération, 3 sans feux arrières et 1 sans arrière, ni avant (110 versus 50/60 de nuit)
– une 107 de jeunes qui double 2 véhicules sur une ligne blanche
– un camping car sur autoroute qui double au dernier moment un camion (obligé de freiner un peu fort)
Juste 300 kms sur autoroute/route (50/50) …
Si on se projette avec un adepte du téléphone, une voiture pas très en état (freins/éclairage), un poil d’alcool ou de fumette ou un distrait, etc … pour la même chose, ça ferait ?