Sécurité Routière 2018 : -0,7% en avril

Selon les chiffres provisoires de l’Observatoire National Interministériel de la Sécurité Routière (ONISR), 279 personnes sont décédées d’un accident de la route en Métropole. C’est 2 de moins que le mois d’avril 2017. Autant dire une stabilité même si mathématiquement c’est -0,7%. Ce n’est que le 6ème « meilleur » mois d’avril derrière 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.

Du côté des autres indicateurs, le nombre d’accidents corporels s’établit à 4 671 contre 4 961 un an auparavant. Cela représente 290 accidents corporels de moins soit -5,8%. 5 872 personnes ont été blessées le mois dernier contre 6 269 en avril 2017. Soit 397 de moins et une baisse de 6,3%. Enfin, il y a eu 1 955 hospitalisations de plus de 24 heures. L’an dernier, elles étaient 2 370, soit  415 de moins (-17,5%).

Dans les Outre-mer, on passe de 15 à 6 décès (-60%) avec là aussi les autres indicateurs (plus parlants) en baisse. 175 accidents corporels en avril 2018 contre 202 en 2017 (-13,4%). 216 blessés en 2018 contre 273 en 2017 soit une baisse de 20,9%. Enfin, 62 hospitalisations de plus de 24 heures cette année contre 122 l’an dernier. Soit une baisse de 49,2%.

Une « bonne » année en perspective mais toujours au-dessus de 2013

Sur les 12 derniers mois, 3 410 personnes ont été tuées. Cela représente une baisse de 78 personnes et 2,2%. On continue donc sur une baisse modérée mais réelle. Les autres indicateurs baissent environ des mêmes pourcentages sauf les blessés qui chutent de 4,3%.

Sur les 4 premiers mois de l’année, 962 décès sont à déplorer. Par rapport aux 4 premiers mois de 2017, ce sont 46 tués de moins soit une baisse de 4,6%. Par rapport à 2013, « meilleure » année pour la sécurité routière, on compte 62 tués de plus, soit une hausse de 6,8%. Il faut dire que par rapport à ce qui est observé habituellement (i.e. un rebond en mars-avril-mai), en 2013, ces trois mois avaient été exceptionnels.

Illustration : Ministère de l’Intérieur

(13 commentaires)

  1. Je me pose souvent une question quand je vois ce genre d’article.
    Comment on peut connaitre ces chiffres aussi tôt dans le mois alors qu’un accidenté le 30 du mois qui décède le 29 du mois suivant fait parti des chiffres du mois de l’accident?
    Est ce qu’il n’y a jamais d’accident après le 15 du mois? Est ce que les accidentés après le 15 du mois ne meurent jamais? Est ce que les accidentés après le 15 avril sont déjà tous sortie d’affaire?
    PS: La question est valable aussi pour les chiffres annuels qui sortent avant le 30 janvier.

    1. @seb : « Selon les chiffres provisoires…. » 🙂
      En fait, l’ONISR laisse passer « un certain temps » avant de publier les chiffres (c’est pour cela qu’on les a plutôt le 15 du mois suivant alors qu’on était plutôt sur le 5/6 avant).
      La variation est minime et inférieure à 10 bien souvent sur l’année.

      Le « Bilan Définitif » lui arrive dans un mois environ. Nous en reparlerons ici bien évidemment.

  2. ….sur le cliché, le véhicule a de beaux « plats à la jante ». Il a roulé sur quoi avant la photo qui peut faire croire à une collision frontale ?
    Je dis ça parce que le défaut de maîtrise est une cause majeure des accidents.
    Dans le défaut de maîtrise, j’inclus les vitesses excessives qui aboutissent aux accidents, l’analyse en amont de l’allure à adapter n’est pas la bonne, par rapport au niveau de compétence du conducteur.
    Donc tout remettre sur les excès de vitesse n’est pas suffisant pour anoncer des chiffres bons ou mauvais. Le phénomène est qu’on songe surtout à simplifier le permis de conduire. Il faut que tout le monde ait son permis et les enseignements à la conduite sont « abrégés » à la simple instruction des règles de circulation régie par le code de la route. Les progrès énormes que les constructeurs automobiles font que des conducteurs mal appris peuvent conserver toutes leur vie de bien mauvais gestes. L’accidentologie montre des mauvais chiffres dès que le climat fait des siennes avec adhérences précaires.
    En ces cas là, on voit encore à présent que certains militent pour la route au noir H 24. bien qu’il soit impossible de le faire. Les mêmes personnes prennent des risques pas calculés en s’engageant sans aucun équipement ni savoir faire sur des routes… Il y a le lobbying du tourisme que j’interpelle : En région parisienne 4 cm de neige: on abandonne les véhicules, circulations bloquées.
    On va skier: une partie de cette même population songe quand même à des équipements hiver ? réponse: oui et non !
    Une victime sur route est une de trop, je parle comme le gouvernement, mais donner le b, a, = ba de l’analyse afin que l’individu responsable ne fasse pas trop de bêtise: c’est mieux ! qu’une politique qui paralyse, tue une partie du monde du travail …

      1. tout entre en corrélation avec la congolexicomatisation des lois du marché !
        Eddie Malou avait tout prévu…

    1. Et des prix du pétrole en hausse depuis qq mois déjà et autres grèves qui peuvent influer sur le volume de déplacements… donc les mortalités.

      1. OUI et pour faire pencher la balance, on peut tenir compte des nombreux cortèges de voitures noires, vitres teintées, motos giros bleus devant. Pour eux, on coupe la circulation carrément, parfois, on passe devant les sorties d’écoles à 100 km/h. On a donc des risques atténués compensés par des risques aggravés.

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