Forcément après une année 2013 exceptionnellement basse, l’année 2014 est plus mitigée. En octobre, on note une hausse de 13,6% du nombre de morts ce qui fait évidemment réagir toujours les mêmes. L’hiver va être chaud.
Selon les chiffres provisoires de l’Organisme National Interministériel de la Sécurité Routière (ONISR), 350 personnes sont décédées sur les routes de métropole courant octobre. Ce sont 42 décès de plus par rapport à octobre 2013. Du coté des accidents corporels, ceux-ci sont en hausse plus modérée de 1,9%, les blessés en hausse de 2,9% et le nombre d’hospitalisés de 4,4%.
Sur les 10 premiers mois de l’année 2014, le nombre de décès (provisoires) s’établit à 2 815 contre 2 703 soit une hausse de 4,1%. Evidemment, les habituels chantres de la bonne parole de la sécurité routière s’insurgent comme Chantal Périchon : « C’est inacceptable. Une hausse de 13 %, ça veut dire 42 familles qui ont perdu un père, un enfant, un proche dans un accident ».
Evidemment la réalité brute lui donne raison (même si c’est démagogique de le présenter ainsi), et oui ce serait le première année de hausse depuis 2001. Cependant, une fois de plus, il faut rapporter ces chiffres à ceux des années précédentes et pas qu’à l’exceptionnelle année 2013. Que voit-on en faisant cela ? Qu’actuellement nous sommes, en année glissante, à 3 380 décès. Ceci est le niveau que l’on avait…en mai 2013 et une baisse de plus de 10% par rapport à 2012 ! Rien à voir avec les niveaux de 2001 qui étaient à 8 160 tués sur la route.
Bref, on risque d’en entendre évidemment parler et nul doute que beaucoup reprendrons en chœur ces chiffres pour y plaquer leurs explications toutes trouvées, qui de la faute des smartphones, qui de la faute du manque de radars mobiles-mobiles, qui encore d’appeler très vite à la baisse généralisée à 80 km/h.
Source : ONISR, agences