Saga de l’été : la micro-mobilité, c’est du passé

L’âge d’or dans les années 50 en France

Avant la seconde guerre mondiale, la France regorgeait de carrossiers et de constructeurs de véhicules luxueux. Patrie d’ingénieurs et de designers de renom, le pays propose des Renault Reinastella, Nervastella ou Nerva Grand Sport pour l’entreprise de Louis Renault. Du côté de Peugeot, la 601 a succédé à la « 12-Six » et Citroën tente de se sauver avec la Traction.

Mais il n’y avait pas qu’eux. Il y avait également les Bugatti, Delage, Delahaye et Hispano-Suiza. Ou même encore Chenard & Walcker, Delaunay-Belleville, Panhard, Talbot ou Voisin. Pléthore de constructeurs mais peu de voiture populaire. Oh la crise de 1929 est bien passée par là et on constate une certaine descente en gamme mais cela reste cher.

Les destructions de la seconde guerre mondiale et la nécessité de reconstruire le pays font que les gouvernants chargent Paul-Marie Pons d’échafauder un grand plan de relance. Ce « plan Pons » pour ce qui concerne l’automobile oublie totalement les constructeurs haut de gamme et luxe d’avant-guerre. Il décide même de « qui fera quoi ». Citroën fera du haut-de-gamme, Renault et Peugeot de la moyenne gamme et Panhard de la « populaire ». Les autres ? Oubliés. Ils doivent se débrouiller pour trouver de la matière première. Mais elle est réservée aux constructeurs choisis par le plan. C’est la fin ou presque des constructeurs de luxe à la française.

Le chaînon manquant entre l’automobile et le vélo

Le besoin en déplacements de plus en plus rapides explose. Sorti du vélo ou du train, il n’y a pas de marché de l’occasion automobile ou très peu et les voitures neuves restent chères. Résultat, des férus de mécanique se lancent dans l’aventure de la micro-voiture.

Peu chère, elle est légère, demande moins de matériaux, avec un moteur de quelques centimètres-cube à peine. Pile dans les clous pour le plan Pons. Aujourd’hui, ces véhicules dénoteraient sur nos routes. Mais ce genre de petits engins, que l’on retrouve dans beaucoup de pays dans le monde à moment de leur histoire automobile, pourraient revenir à la mode en cette période de volonté de frugalité énergétique.

La plupart des marques et des modèles, français ou étrangers, que nous visiterons lors de cette saga de l’été vous serons probablement inconnus. Le but est évidemment de vous surprendre, vous intriguer et vous intéresser à ce pan souvent oublié de notre industrie automobile.

(12 commentaires)

  1. Excellente idée ! C’est bien de remettre les évolutions actuelles dans un contexte historique. A quand un test Isetta vs. Twizzy ?
    ?

    1. Vous aurez noté le jeu de mot pour introduire une saga sur des véhicules de plus de 60 ans 😉

      1. où l’on constate la hausse du niveau de vie entre ces voitures minimalistes et les voitures d’aujourd’hui

    2. les Français (et les Européens) veulent des éssuvés, pas des twizy ou autres voitures minimalistes
      4 twizys vendus en europe depuis le début de l’année pour combien de millions de éssuvés de plus de 2 tonnes ?

      1. et sans aller au-delà de 2 tonnes, quitte à acheter un véhicule urbain, autant que ce soit un SUV, genre Captur, 2008, T-Roc, mais pas voiturettes…

        qui ici croit vraiment que les Français (et Européens) veulent des petits véhicules économiques tant à l’achat qu’à l’usage. Parce acheter pas cher oui, mais SUV quand même. Sandero oui, mais Sandero Stepway…

        https://www.turbo.fr/dacia/sandero/essai-auto/dacia-sandero-lifting-pour-la-seconde-generation-de-la-voiture-preferee-des-francais-2182

  2. …Mochet, Messerchmitt, vespa 400, 500 topolino: bons temps pour les p’tits cubes.
    je suis sur que chez Citroën on va commanditer tantôt 1 designer, étude pour actualiser la 2 cv de demain. Celle-ci je pense dépassera le cahier des charges de l’usage urbain.

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