La ville éternelle est un musée à ciel ouvert ou les strates de l’histoire rivalisent de grandiloquence. Fond d’écran des productions de Cinecittà depuis 50 ans, la 500 n’a pas quitté la scène et reste très présente dans les rues de Rome. Son allure inimitable en fait un monument aussi romain que la fontaine de Trevi ou le Colisée.
Petite soeur de la 600 qui a motorisé en masse la péninsule, la Nuova 500 est devenue la plus célèbre des italiennes et la reine des rues de Rome. Au point que son image a été reprise avec le succès que l’on connaît depuis 2007.
Epave à bout de souffle, rajeunie avec des éléments de 126 ou restaurée dans les règles de l’art, sa petite taille en fait plus que jamais un transport d’actualité, même si la Smart a pris le leadership dans les rues encombrées.
Le nouveau système d’immatriculation en vigueur depuis octobre 1993 –identique au nouveau système français- condamnait initialement les célèbres plaques « Roma ». Un revirement de la législation permet aux anciennes de garder leurs vieilles plaques, si bien que l’on croise des 500 ré-immatriculés dans le nouveau système en série classique ou en série ZA pour cause de plaque carrée ; qui ont conservé le numéro dans leur région d’origine, et bien sur des « Roma » en blanc, noir ou orange. Bref, un joyeux capharnaüm bien romain pour des autos qui n’ont pour la plupart jamais quitté le Lazio !
Si au hasard d’une terrasse on peut rencontrer une rutilante Giardiniera Belvedere, 500C de l’ère pré Nuova, ces dernières et les D à portes suicides, ont rejoint les garages des collectionneurs. Le pavé et ses places comptées appartiennent désormais aux « L » (1968-1972), dernières Turinoises et aux « R », Siciliennes et Milanaises, à mécanique de 126. Des autos âgées de 35 ans pour les plus jeunes, et qui n’ont pas peur d’affronter une circulation intense, aux règles parfois étranges. Rome ne serait pas tout à fait Rome sans la Fiat 500.