Rolls Royce, plus petit et plus diesel

La « petite » Rolls Royce, nom de code RR4, fait l’objet d’une nouvelle série de photographies sur le site du magazine anglais Autocar qui a surpris un mulet dans les rues de Munich, base des nouveaux maïtres bavarois de la vénérable marque britannique. On avait appris ici-même il y a quelques jours que cette nouvelle Rolls partageait ses cotes et sa plateforme avec la nouvelle série 7, et Autocar confirme: non seulement la plateforme mais encore un certain nombre d’éléments mécaniques seront empruntés à l’allemande. Cependant, rien de ce qui sera visible au client ne sera commun: le mélange de torchons et serviettes a ses limites.

Côté moteurs, Autocar ne parle pas du nouveau moteur évoqué précédemment mais de la reprise du V12 de la Phantom, et peut-être d’un autre moteur de provenance BMW, revu et corrigé à Goodwood pour conserver le caractère à la fois posé et implacablement puissant propre aux voitures ornées du Spirit of Ecstasy, quasi-nautique et si particulier qu’il existe un mot spécial pour le décrire : « waftability ».

La bombe tombe à la fin de l’article: selon une source interne au constructeur, on s’intéresserait de très près chez Rolls à une éventuelle motorisation diesel, en vertu du fait que les caractéristiques d’un diesel ne sont pas du tout incompatibles avec le profil décrit au paragraphe précédent. Toujours selon la même source, cette affirmation iconoclaste: « De toute façon, les clients traditionnels qui pourraient être répulsés par l’idée d’une motorisation diesel constituent une part beaucoup moins importante de notre clientèle qu’autrefois ». Il n’y a plus de respect. Le blanc-bec à Rolex qui a proféré cette énormité révisionniste est sûrement camarade de promotion des traders en ligne qui vont acheter ses béhèmes maquillées.

Plaignons la vieille aristocratie anglaise : après Bentley et ses voitures de footballeurs, voici encore un bastion du vieux monde qui risque de se voir dévoyer pour satisfaire l’oligarque pétrolifère et le jongleur de devises. Où donc se replier ? Une Bristol peut-être, en priant pour qu’une hybride ou autre extravagance de cet acabit ne soit pas au détour d’un salon prochain. O tempora, O mores…

Les nouvelles photos sont visibles ici

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