Rolls-Royce Cullinan, le nouveau joyau de la couronne

Les bastions tombent un à un face à la montée en puissance du SUV sur tous les marchés du monde. Hier Porsche, Bentley, Jaguar, Lamborghini, demain Lotus, Aston Martin, Lagonda et même Ferrari. Et aujourd’hui Rolls-Royce donc, avec le Cullinan qui reprend à son compte le nom du plus gros diamant du monde, histoire de ne laisser place à aucune discussion quant à son positionnement aux sommets de la hiérarchie automobile.

Son style seul pourrait suffire à cette tâche, tout comme ses proportions. Sa présence sur la route s’affirme avec ses 5341 mm de long, 2164 mm de large et 1835 mm de haut. Personne n’attendait d’extravagances, et le Cullinan arrive avec un design proche de celui de la récente Phantom, plaqué sur une caisse bien plus haute, et sans malle arrière. Les éléments de signature son présents, de la calandre verticale au long capot ou aux portes à ouverture opposée. Le hayon reste assez vertical, mais esquisse un mini-malle arrière.

A la découverte d’un nouveau monde

Avec ce modèle, Rolls-Royce découvre un univers totalement nouveau. Celui du véhicule tout-terrain, mais aussi du véhicule familial et fonctionnel… Et des mots nouveaux font leur apparition dans le vocabulaire de la marque, comme hayon (un première), banquette rabattable (autre première), longueur de chargement (voulue supérieure à celle d’un Range à empattement long), modularité, famille…

Néanmoins, l’idée d’une modularité intérieure ne remet pas en cause luxe ou confort. La banquette se replie et se relève électriquement, et la mise à niveau du plancher arrière pour un chargement continu est elle aussi électrique… Le coffre, de 560 litres, est soigneusement isolé du reste de l’habitacle, et plus encore avec l’adoption de l’option de cloison arrière. Une option qui sera bien entendu largement conseillée pour les clients qui adopteront la configuration 4 places avec sa console fixe renfermant un espace réfrigéré, logements pour bouteilles, verres à whisky et flutes à champagne… A compléter des petits sièges qui se déploient (électriquement) à l’arrière pour trinquer au grand air…

L’accès à bord est doublement soigné pour les passagers arrière, avec les portes antagonistes donc, mais aussi un abaissement automatique de la voiture, de 40 mm, à l’ouverture des portes. Leur fermeture est toujours assistée électriquement, et entraîne le retour à une hauteur normale.

La planche de bord reste assez typique. Très verticale, on y retrouve les aérateurs chromés avec leurs tirettes, mais la technologie se fait un peu plus visible. L’écran central devenu tactile ne se cache plus, et l’instrumentation est également numérique. La molette centrale est également plus visible. C’est que le Cullinan s’adresse à une clientèle plus jeune, et plus familiarisée ou ouverte avec toutes ces technologies. Dont toutes les aides à la conduite disponibles sur les étagères de BMW.

Un tapis volant, sur tous les terrains

Le confort d’une Rolls-Royce ne saurait être remis en cause. Qu’elle soit à 2 ou 4 roues motrices (et directrices pour le Cullinan), haute, basse, avec ou sans hayon… Les ingénieurs se sont donc attachés à faire de ce premier SUV de la marque un modèle de confort, sur la route et en tout-terrain. Les amortisseurs pneumatiques sont en outre dotés d’un système de compression d’air permettant de pousser vers le bas une roue perdant de l’adhérence en franchissement. Et pour sa mise au point, les ingénieurs ont autant arpenté le Nürburgring que les sentiers rocailleux, la boue, les dunes ou la neige…

Malgré sa conception en aluminium, le Cullinan pèse quand même quelques 2660 kg à vide. Le prix d’une construction et d’un confort, acoustique en particulier, sans aucun compromis. Mais le V12 6,75 de 420 kW / 571 ch / 850 Nm ne devrait pas être à la peine, avec une vitesse maximale limitée à 250 km/h. D’autant que la consommation n’est pas une contrainte pour les clients de ce modèle, qui est homologué à 15 l/100 km, soit 341 g/km de CO2.

(18 commentaires)

    1. « ce sont déjà les britanniques qui avec le Range Rover ont donné naissance au 4×4 (ou SUV) de luxe…  »

      Vrai 4×4 ou SUV le Range ?

      1. Je dirais que l’idée d’un SUV ultra luxe est arrivée avec le Lagonda Concept présenté en mars 2009 à Genève !

  1. C’est trop, beaucoup trop ! Du vrai RR dans le bon sens du terme concernant la marque.
    Les voir faire un SUV n’est pas ce sui me choque le plus, par rapport à d’autres ^^

  2. Finalement, je trouve que RR s’en sort bien mieux dans l’exercice du SUV que Bentley!

  3. Je pense que si j avais fait parti du board de RR, j aurais virer l équipe du design extérieur qui aurait « créé ( c est un bien grand mot dans ce cas ) » cette immondice sur le chant.
    Aucune grâce , de toute façon ça ne semble pas être le premier soucis de RR depuis la Phantom de 2003, sans parler de l image de marque a cause de la clientèle visée. Mais bon les chiffres de vente doivent être bon, c est «  l essentiel »

    1. Pas grand chose à changer sur le modèle original pour avoir une variante russe ( juste choisir une peinture noire et vitres fumées) ou moyen orient ( blanc ou rouge / cuir rouge ) . Il est parfaitement étudié pour ces marchés. Par contre à quand une version élégante / de bon goût ?

  4. Ça va être la RR la plus vendue de tous les temps. Les prestations sont bien là. Mais ce n’est pas une voiture pour le monde occidental.

  5. 15 litres seulement en croisière ! ils ont bien muselé, bien géré ! c’est bien pour un tel poids lourd essence !
    Après c’est comme ce qu’on lit, il faut confirmer. Mais si on m’en prête un avec la carte total, j’veux bien aller m’balader jusque dans le Bade Wurtemberg.
    Voiture imposante !!!

  6. A quand le gumball 3000 sur des terrains genre baja ou dakar, qui opposerait les Bentley, Roll’s, Lamborghini, range-rover…

      1. Pour Rolls aussi….enfin presque 🙂
        Dakar 81, Thierry de Montcorgé engage une pseudo Corniche (dessous de toyota FJ, moteur de corvette, mais une carrosserie poly moulée sur une vraie Rolls…). La marque n’était pas au courant ni impliquée.
        Montcorgé fera aussi un petit buggy https://www.facebook.com/buggymontcorge/ bien sympathique.

        Pour Lamborghini, le LM002 a été aligné en 1995 au Dakar 🙂
        A l’origine, Pescarolo voulait aligner un Lambo au Dakar fin des années 80. Mais la marque refuse. Au final, ce sont des privés qui y arriveront. En 1988 quasiment d’origine, un LM002 s’aligne mais abandonne.
        En 1995 (Dakar 96), rebelote. Mais là, le LM est « préparé usine ». Ca ne suffit pas. Abandon après des casses d’amortisseurs, faute de pièces.
        Il a été racheté depuis pour être sauvé par Autodrome.

        De nombreuses voitures de ces marques sont souvent transformées pour participer à des courses comme la Baja ou la Panamericana.

        Mais ca pourrait être marrant un engagement officiel.
        D’ailleurs certains osent franchir le pas après qq déclarations du patron de Lamborghini sur l’Urus qui devra faire de la compétition pour montrer ses qualités…

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