Robert Opron (voir les belles photos de Peter Guenzel), nous l’avons déjà croisé ici lors de différents articles, dont un sur la Simca Fulgur (1958). La Fulgur est la première oeuvre remarquée du jeune Opron, il a alors 26 ans. Son travail lui permet de rentrer chez Citroën dont le design est alors dirigé par Flaminio Bertoni. Robert Opron est né à Amiens le 22 février 1932. Le jeune Opron commence par dessiner des cockpits d’avion pour la Société Nationale de Constructions Aéronautiques du Nord, (alias Nord Aviation). On lui doit notamment le poste de commandes du Nord 2501 (ou Nordatlas).
La fin tragique de Bertoni lui mettra le pied à l’étrier
Mais, Opron le designer veut dessiner des voitures. Il entre alors chez Simca et y dessine la Fulgur pour le compte de la marque lors d’un concours pour le journal Tintin. Il travaillera aussi sur la Simca Chambord décapotable présidentielle (réalisée par Chapron). Hélas, le bureau du design Simca est dissout et Opron trouve refuge chez Arthur Martin. Oui, le grand Robert Opron a dessiné des appareils électroménagers.
Il retrouve l’automobile avec Citroën donc sous les ordres de Bertoni. A sa demande, Opron dessine l’Ami 6 break. Bertoni décède en 1964 d’une hépatite foudroyante à Antony en banlieue parisienne. Opron est appelé à lui succéder. Pour Citroën, il modernisera la face avant de la DS en plaçant les phares directionnels derrière la fameuse vitre. Il retrouve Chapron et la Présidence en créant la Citroën DS Présidentielle de 1968.
Opron travaille à sa grande oeuvre chez Citroën, la SM. La Citroën SM est une chimère, alliance entre une DS aux lignes modernisées et un moteur V6 Maserati. Sa ligne est aussi iconique que celle de la DS et marquera durablement la carrière de Opron (comme la bulle arrière).
Pour Citroën, Robert Opron dessinera aussi différents prototypes qui aboutiront à la GS. Un peu après, ce sera la CX. A chaque fois, Opron sait faire la synthèse du savoir-faire de Citroën dans une voiture. La CX avec sa lunette arrière concave (à l’inverse de la SM), ses 6 grandes vitres latérales, son unique essuie-glace, sa face avant reconnaissable saura faire oublier la DS pourtant mythique.
Michelin qui détient Citroën cherche à s’en débarrasser. Le premier choc pétrolier a mis la marque dans une fâcheuse posture financière et Peugeot vient au secours des chevrons avec un rachat en 1975. Opron quitte Citroën pour Renault non sans avoir lancé le projet de ce qui deviendra l’Axel.
Une décennie intense chez Renault
Chez Renault, Opron est chargé du restylage de l’Alpine A310 puis de la finalisation de la Renault Fuego. Sur les premières esquisses de Gaston Juchet, Opron y greffe son expérience Citroënesque. La bulle arrière de la Fuego fait immanquablement référence à celle de la SM. Il chapeaute la finalisation de la R5 Turbo initiée par Marc Deschamps mais également des voitures moins « sexys » comme la Renault 9. Ce sera le troisième trophée européen de la voiture de l’année pour Opron. La Renault 11 (la 9 à hayon) arrive un peu après. Les deux dernières grandes oeuvres de Opron chez Renault seront la Renault 25 en 1984 et la première version du Renault Espace.
La R25 possède, comme toutes les oeuvres majeures de Robert Opron une bulle arrière remarquable. Celui qui avait contribué au renouveau du haut de gamme de Citroën avec la CX offrait à Renault une alternative avec la 25. On pourra ajouter l’Alpine GT V6, la Supercinq ou la Renault 21 qui seront lancées sous son autorité.
Une liste impressionnante de voitures françaises majeures
Robert Opron quitte Renault quand Georges Besse arrive. Le designer file chez Fiat et surtout Alfa Romeo pour qui il dessine la SZ et la RZ. Devenu indépendant dans les années 90, il dessine quelques voitures dont la Ligier Dragon Fly.
Décédé le 29 mars 2021 à Antony (comme Flaminio Bertoni), Robert Opron laisse un grand nombre de véhicules mythiques de la production hexagonale. Obsédé par l’efficience aérodynamique, il a signé des silhouettes aux CX records. Il a également signé des bre Surtout, il a su utiliser les surfaces vitrées dans ses voitures, la bulle arrière notamment. La Simca Fulgur de ses débuts avec sa grande verrière était prémonitoire de toute sa carrière finalement.
J’ai presque aimé toutes les voitures qu’il a faites… Malgré le beau bide ou le manque de prestige de certaines
Pareil pour moi
il n’y a rien à jeter parmi les véhicules sur lesquels il a travaillé, même la Ligier (que j’ai découverte à l’occasion de l’article) est amusante et intrigante, et je me suis dit : »pourquoi ne pas la ressortir en version électrique » en L7 (20 cv et 80/90 km/h) ?
Triste nouvelle. Au revoir M. Opron et merci !
Pourquoi ne pas avoir intitule l’article « les grandes heures de Citroën et Renault » compte tenu du contenu de cet article, néanmoins très intéressant ?
Citroën flashing, Renault bashing… du blog auto quoi…
Car il a fait en 15 ans plus de grandes Citroën Que de grandes Renault et qu’on est limité.
Votre paranoïa maladive devient inquiétante.
Opron lui-même revenait largement sur sa carrière chez Citeoën où il dessinait les voitures plutôt que chez Renault où il chapeautait les designers.
Un peu de descence dans votre propos aurait été de bon aloi. Mais bon. Du Oliv quoi.
J’ai du appuyer la où ça fait mal, désolé M. Emme.
Je voulais juste rééquilibré un peu les choses c’est tout…(je vous site: Une décennie intense chez Renault) mais manifestement cela n’en valait pas la peine.. Il n’y a pas plus sourd que quelqu’un qui ne veut pas entendre…
Je vous laisse donc à votre partialité maladive…
Et croyait bien que je remercie moi aussi M. Opron pour les bons moments que j’ai passé dans certaines des voitures qu’il a dessiné.
Bon après midi à vous.
Mdr….toujours un plaisir de lire vos interventions…non.
L’outrance rend ridicule votre commentaire.
Quand on est mal à l’aise sur le fond, on parle de la forme…
Comme vous quoi. Pas grave.
Vous avez oublié Simca, Arthur Martin et Ligier…vous faites du ligier bashing comme d’habitude…
Thibaut Emme nous fait du Arthur Martin bashing ! Bravo !
Je trouve les petites gens actuellement si peu respectueuses qu’elles parviennent à salir un article bien écrit sur une personne que tout le monde associe à un certain talent et à Citroën avant tout.
La modération personnelle devrait avoir lieu avant même de susciter une réaction et non un débat.
M Opron a choisi par usure du temps la meilleure solution. Paix à lui et surtout, bravo à lui pour ses créations. Car c’est là son talent majeur : la création en plus du dessin.
La critique est telllllllllllement facile derrière un clavier ?
T’arrive a faire de la critique devant le clavier ?
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Que l’on aime ou pas on s’en fous.En tous cas cest un bel hommage
Effectivement, quand le tour de Patrick Le Quément viendra, on lui rendra aussi hommage 😉
Euh……..
Faut voir….
Comme Bangle…..
???
J’ai dit un jour à Robert Opron que je trouvais le restylage de l’Ami6 en Ami8 particulièrement raté. Il m’a répondu que c’était lui l’auteur. On lui avait demandé de faire plus moderne. Il reconnaissait que ce n’était pas terrible.
R.I.P. Robert 🙁
un grand crayon nous quitte.
toujours des formes magnifiques, il n’était pas responsable des mécaniques!
j’adore toujours la SZ, un monstre de design des années 90.
c’est quand même une des rares personnes qui a dessiné des voitures dont tout le monde se souvient ! Toutes ses créations ne sont pas signées par un grand bureau Italien, mais par lui! Que des créations originales. la DS revisitée, la SM, CX. un coup de mou sur la R9 et la 11, mais ce sont des succès Commerciaux.
Bref Chapeau l’artiste. A tous les haters, sortez vos crobards, histoire qu’on rigole un peu
On se souvient quand même de la 11 décapotable… de James dans Dangereusement Votre! Elle aurait presque pu donner des idées.
Amazon, la SZ fétiche ?
Très intéressant
?