Suite à l’annonce de Volkswagen de l’arrêt des discussions avec Porsche, le comité de surveillance du constructeur de Stuttgart s’est réuni en urgence aujourd’hui. On y aura noté l’absence très remarquée de Ferdinand Piëch…
Il y a deux semaines à peine, les membres de la famille Ewing Porsche se réunissaient et décidaient, ensemble, d’opérer une fusion entre Porsche et Volkswagen, au grand dam de Ferdinand Piëch… Deux semaines plus tard, et surtout après une dernière semaine nourrie en attaques de la part des membres de la direction de Volkswagen, le plan semble avoir du plomb dans l’aile.
On ignore le contenu exact de la réunion qui s’est tenue chez Porsche, mais la situation est prise au sérieux par ses dirigeants, mais aussi par les salariés du groupe. 6.000 d’entre eux ont cessé le travail pour marquer leur inquiétude face aux risques de rachat pur et simple par Volkswagen. Un retournement de situation souhaité par Ferdinand Piëch, mais toujours vivement repoussé par Wendelin Wiedeking et Wolfgang Porsche. Ces derniers ont tenu à rassurer les salariés en précisant que la garantie l’indépendance de Porsche serait la clé de voute de tout dénouement d’une situation devenue encore plus complexe.
L’emblématique patron de Volkswagen, mis en minorité par la décision de la famille Porsche d’opérer une fusion, n’est pas décidé à se laisser faire aussi facilement. S’il est isolé au sein de sa famille, ce n’est pas le cas de Volkswagen. Le groupe de Wolfsburg est en pleine santé financière alors que Porsche est acculé, avec une dette faramineuse de près de 9 milliards d’euros qu’il ne pourra vraisemblablement pas assumer dans cette période de crise…
… la suite au prochain épisode !