On en retiendra quelques chiffres:
-Le kilométrage moyen effectué est faible, de l’ordre de 1100 kilomètres par an.
-Plus de 80% des collectionneurs sont attachés à la date anniversaire des 30 ans pour le basculement en collection, même s’ils estiment que les véhicules de 20 à 30 ans -les youngtimers- sont logiquement en pré-collection.
-Seul 1/3 des véhicules de plus de 30 ans sont en carte grise de collection.
-Les Diesel sont rarissimes et représentent 5,9% des véhicules collectionnés.
-Les avant-guerre sont peu représentées, 7,7% du nombre de véhicules.
-Enfin les principales inquiétudes sont liées aux possibilités de rouler à terme. Seuls 46% des collectionneurs sont certains de pouvoir rouler en 2040.
La FFVE estime, comme les collectionneurs, qu’ils sont des boucs émissaires en matière de pollution. Ce que les kilométrages parcourus confirment. Si les collectionneurs sont d’accord pour remiser leurs voitures en cas de pic de pollution, l’interdiction pure et simple de rouler à Paris en semaine n’est pas fondée.
D’autres inquiétudes se font jour. On pense aux voitures autonomes, mais la première d’entre elle concerne les carburants. Comme l’a souligné Alain Guillaume, le président de la FFVE lors de sa présentation, la disparition des sans plomb 95 et 98 au seul profit du SP95-E10 est une possibilité.
Pour Alain Guillaume, ces résultats vont permettre d’alimenter les réflexions et débats des mois à venir. On a parlé il y a quelques temps d’un passage à 40 ans de la carte grise de collection. Mais, d’après cette consultation, les collectionneurs français apparaissent attachés aux 30 ans. Il faut savoir qu’il n’y a pas de règle stricte en Europe. Un véhicule de Collection c’est 20 ans en Belgique, 40 en Angleterre et 50 en Suède. Tout comme la dispense de contrôle pour les voitures d’avant 1960 en France. C’est une règle qui peut évoluer en année glissante par exemple.
A l’aide de ces résultats, et fort de leur audience, la FFVE compte défendre auprès des pouvoirs publics la cause de milliers de collectionneurs de voitures anciennes, inquiets de savoir s’ils pourront continuer à circuler à l’avenir.
Crédit photo LBA