Pour l’occasion, Porsche a fait faire le voyage de Stuttgart à une très belle sélection retraçant l’évolution de la reine des « tout à l’arrière ». L’épopée commence avec le prototype T7 de 1959, développé par Erwin Komenda puis Butzi Porsche, le fils du patron, pour faire un coupé 2+2 sur la base de la 356. L’avant est déjà celui de la Type 901, mais l’arrière, qui rompt avec la silhouette maison, sera rejeté par Ferry Porsche, ce qui conduira au profil que l’on connaît depuis.
Type 901, c’est le nom du projet de cette nouvelle voiture qui est prête pour être présentée au public en 1963. Et si Porsche travaille dur sur la définition de l’auto, le nom n’est qu’un souci mineur et 901 paraît convenir à merveille… sauf que Peugeot ne l’entend pas de cette oreille et tique à l’utilisation de son schéma de nommage en 3 chiffres avec un 0 au milieu lorsque la voiture est exposée pour la première fois au Salon de Francfort. Porsche obtemptère et la 901 devient la 911, comme ce splendide exemplaire, la 941ème construite, livré à l’Ambassadeur des Etats Unis en Allemagne en avril 1965.
L’exemplaire suivant proposé par Porsche pour la rétrospective apparaît 7 ans plus tard en 1972. Il s’agit de la Carrera 2.7 RS, qui représente une autre facette importante de la 911, son penchant pour la compétition. La RS (Renn Sport) est spécifiquement conçue pour servir de base d’homologation pour la compétition en groupe 4. Plus légère, plus puissante avec un moteur réalésé à 2687cc et 210 chevaux, elle inaugure des attributs qui sont devenus mythiques : la fameuse « queue de canard », le sticker Carrera de bas de caisse, les jantes Fuchs à large déport… Ce sera un succès immédiat et Porsche en produira trois fois plus que prévu, un peu plus de 1500 exemplaires. la Carrera RS 2.7 reste, malgré les autres déclinaisons sur le même schéma qui ont suivi, une des 911 les plus recherchées et les plus copiées.
La 911 est donc une bête de course. Pour illustrer cet aspect de la voiture, Porsche a amené deux autos très différentes dans leur finalité mais également compétentes dans leur domaine : la 911 SC du Safari Rally 1978, deuxième au scratch aux mains de Vic Preston Jr et Rob Lyall..
…et la contemporaine et fabuleuse 935, emblématique du groupe 5, des silhouettes qui n’avaient pas grand chose a envier en terme de puissance -630cv- et d’efficacité aux sport prototypes et qui étaient bâties comme des chars d’assaut afin de pouvoir tenir les courses d’endurance les plus longues. Celle-ci est d’ailleurs une 935/77 ayant couru les 24 heures du Mans aux mains de Rolf Stommelen et Manfred Schurti.
Ajoutons à cette sélection une 993 targa et la 991 actuelle et nous avons là un beau parterre d’anniversaire. Toujours aussi belle à cinquante, la 911. On parie qu’elle sera encore là dans cinquante ans ?
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