Comme annoncé, il y a un mois maintenant, le constructeur n’est pas venu les mains dans les poches pour ce salon Rétromobile puisqu’il est venu avec quelques-unes de ces créations ayant remportant des records…
Cette année, le thème dus stand Peugeot était le « siècles des performances et des records ». Et pour ce faire, la marque est venue avec quelques uns de ces plus beaux véhicules illustrant ce thème, provenant la plupart du musée Peugeot de Sochaux.
Commençons par le début avec ce tricycle « Type 7 », enfin, ici le châssis nu, dont nous pouvons voir la conception de l’époque. Il n’a été produit qu’à 25 exemplaires entre 1894 et 1897. Placé à l’arrière, le moteur Daimler bicylindre en V de 1282cm3 fournissait une puissance entre 3,3 et 4ch.
On peut aussi voir la transmission aux roues arrières qui se fait par chaîne mais aussi la boite à 4 vitesses. En ce qui concerne le record du « Type 7 », il se situe en 1895, lors du fameux Paris-Bordeaux-Paris, première course chronométrée au monde, dans laquelle la Peugeot Type 7 pilotée par Paul Koechlin s’est classée première.
Vient ensuite, sur le stand Peugeot, une magnifique 301 C de 1932. La Peugeot 301 fait suite à la 201 du constructeur.Face au succès de celle-ci , le constructeur a voulu avoir dans sa gamme, un véhicule plus important et encore mieux motorisée (8CV contre 6CV pour la 201). D’ailleurs, elle devient la première 8CV à apparaître sur le marché français.
Cette version plus profilée et allégée, a été réalisée pour battre le record des 24 heures en classe F mais celle-ci conserve les caractéristiques mécaniques du modèle de série. Pilotée le 1er et 2 juin 1932 par André Boillot, elle battit le record en parcourant 2650km en 24h soit 110,417km/h.
Autre curiosité du stand, la 402 Andreau. Au salon de Paris 1935, la Peugeot 402 est présentée au public et inaugure la ligne « fuseau Sochaux » créé par le styliste Henri Thomas. Elle nous démontre aussi l’intérêt apporté par la maison Peugeot, au souci de l’aérodynamique des véhicules.
Maisau salon de 1936, est présenté un drôle d’oiseau, la Peugeot 402 Andreau. En effet, les bureaux d’études ont fait appel au meilleur ingénieur aérodynamicien du moment Jean Andreau. Malgré le fait que l’avant ressemble bien aux Peugeot 402 « normales », l’arrière fait apparaître un appendice dorsal et la ligne générale est plus effilée. Le Cx est de 0,35 (très faible pour l’époque) mais aussi les performances sont meilleures : 140km/ au lieu de 115km/h et une consommation réduite d’un tiers.
Le premier prototype de 402 Andreau devait servir de base à une 802 dotée d’un moteur V8. Cependant, vu la crise de l’époque, les ingénieurs durent abandonner le projet mais 6 exemplaires sortirent des ateliers. Sorti en juillet 1938, cet exemplaire a été cédé à la concession de Reims et revendu en 1939 à un particulier. Il serait le seul survivant connu…
Cela fait des années que la marque au lion travaille sur le moteur diesel mais c’est surtout en 1965 avec cette 404 Diesel que Peugeot montre l’avancée du moteur Diesel. C’est, dès 1921, que le constructeur français s’occupe du moteur Diesel et même en 1922, un moteur 2 cylindres et 2 temps est monté sur une « type 156 » sur le fameux Paris-Bordeaux-Paris, effectuant des pointes à 70km/h. Mais, avec des restrictions, des lois mais aussi la 2nde guerre mondiale, peu de moteurs diesel verront le jour sur des véhicules de série.
Ce n’est qu’en 1959, que la première berline, la 403, est doté en série d’un moteur diesel. C’est un peu la révolution à l’époque puisque toute la gamme y a droit. Or, Peugeot ne s’arrête pas là puisque la marque monte un moteur diesel de 1948cm3 dans un cabriolet 404, devenu d’ailleurs monoplace pour l’occasion. Tout ceci dans le but de montrer l’intérêt du diesel.
C’est donc en juin 1965 sur l’anneau de Montlhéry que cinq pilotes se relaient à son volant durant 72h et battent ainsi 22 records internationaux. En juillet, un nouveau moteur diesel prototype de 2163cm3 prend place dans la 404 et ce sont 18 nouveaux records qui sont battus. En tout, 40 records reviennent à cette étonnante 404 Diesel… Mais l’histoire ne se referait-il pas avec la 908 Hdi ?
Enfin, pour terminer ce voyage au cours du temps sur les records de la marque sochalienne, la bête noire des rallyes de l’époque : la Peugeot 205 Turbo 16. Nous n’allons pas refaire tout le palmarès de la 205 T16. Parlons plus de sa conception à la fois simple et technologiquement performante. Véhicule très compacte avec ainsi des masses centrées, elle développait 450ch grâce à son moteur de 1,8l de cylindrée.
Outre les performances mécaniques, celle-ci était équipée de 4 roues motrices permettant de répartir efficacement le couple entre l’avant et l’arrière. Dans le but de limiter la masse à 960kg, beaucoup de matériaux composites ont été utilisés. Enfin, grâce à cela, il faut juste souligner que la bête a été 2 fois championne du monde des rallyes en 1985 et 1986 sans oublier ces deux titres en 1987 et 1988 sur le Paris-Dakar.
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