Petit à petit, les constructeurs Japonais osent venir à Rétromobile. Après Mazda, c’est au tour de Nissan, via une mini-rétrospective des « Fairlady ».
Confucius a dit qu’on n’a qu’une seule chance pour laisser une (bonne) première impression… Visiblement, il ne connaissait pas la Nissan Fairlady, qui a eu le droit à deux « reboot ».
La lignée débute en 1960, avec le roadster Datsun/Nissan Fairlady (alias SPL.) Cette voiture très inspirée des roadsters Anglais était là pour faire connaitre Datsun à l’export (notamment aux USA.) Au cours de sa carrière, elle a reçu des moteurs de plus en plus gros. La petite rouge est l’ultime évolution, une 2000.
En 1970, Nissan décide cette fois de s’attaquer à la Jaguar Type E, via un gros coupé. La nouvelle venue s’appelle « Nissan Fairlady Z » au Japon et « Datsun 240Z » à l’export. Pour la promotion, Datsun a pu compter sur les nombreuses initiatives, plus ou moins soutenues par l’usine: IMSA, 24 heures du Mans et… Rallye-raid.
Comme sa devancière, la « Z » a beaucoup évolué, se muant en « personnal car » avec la 280ZX. La blanche est une 240Z.
En 1983, Nissan (qui a abandonné Datsun à l’export) remplace la 280ZX par un modèle ayant une carrosserie plus moderne, la 300ZX « Z31 ». Plusieurs motorisations étaient proposées au Japon, mais les Européens n’avaient droit qu’à la plus puissante, un V6 turbo.
En 1989, elle adopte une nouvelle ligne, plus rondouillarde, c’est la « Z32 ». Cette fois, l’Europe a droit à un V6 biturbo. D’où une réputation de voiture surpuissante (et donc prompt à terminer dans un fossé.) Aux Etats-Unis, un proto « usine » à peau de 300ZX brilla en IMSA. Mais la 300ZX butait sur un plafond de verre: pour l’acheteur lambda de GT, pas question de choisir une « bagnole Japonaise ». D’où un succès en demi-teinte, à l’instar des Honda NSX et autres Toyota Supra.
En 1996, la 300ZX disparait discrètement du tarif (elle sera produite au Japon jusqu’en 2000.) La grise est une 300ZX « Z32 ». Le stand Youngtimers magazine expose une « Z31 ».
En 2003, Nissan repart d’une page blanche. Les Français vous diront que Carlos Ghosn a distribué des coups de pieds aux fesses pour que le constructeur arrête de faire des voitures moches. Les Japonais préfèrent parler d’un profond brainstorming interne. Quoi qu’il en soit, c’est donc un troisième départ.
Stylistiquement, la 350Z est un hommage à la 240Z. Elle réinstalle tranquillement Nissan dans les GT (et paver le chemin pour la Nissan GT-R.) Finition à la hausse, design plus typé, mais prix toujours (relativement) bas, elle n’a plus à rougir face à des rivales plus prestigieuses.
En 2008, la 350Z cède sa place à la 370Z. Pour la première fois, sa sortie est accompagnée d’un énorme buzz. Nissan a gagné: il est désormais crédible dans les GT. On ne considère plus la « Z » comme une sous-Porsche. Pour 2011, elle s’offre des petits changements (détaillé ici.)
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