Lancée en mai 1967, la Cosmo semble marquée par le début des années 60 et les premiers vols spatiaux. Il faut dire que la gestation a été particulièrement longue, puisque près de 7 ans se sont écoulés depuis la signature d’un agrément avec Wankel. L’équipe de Kenichi Yamamoto va se battre pour faire fonctionner le KKM 400 allemand. Mais ce n’est qu’avec l’autorisation faite par NSU d’exploiter librement les travaux de Félix Wankel, que le projet « L402A Cosmo » va pouvoir prendre son envol. La caisse est autoporteuse et la première version « L10A » se distingue pas un empattement très court de 2m20. La cellule centrale façon hard top en font un engin hors du commun et le grand raffinement de la mécanique s’accompagne d’autres solutions techniques intéressantes, comme l’essieu arrière De Dion. Le freinage mixte disques et tambours ne sera assisté que sur la version « L10B », qui profite d’un 5ème rapport.
Pièce noble de l’ensemble, le rotatif A10, bi-rotor de 2x491cm3, est alimenté par un carburateur Stromberg à registre à 4 corps Hitachi. Chaque rotor à droit à son allumeur, spécificité qui ne sera abandonnée qu’avec les moteurs à double allumage.
343 Cosmo L10A seront produites auxquelles succèderont 1176 L10B. Disponible en conduite à droite uniquement et proposée contre 35000 francs –a peine moins qu’une Mercedes Benz 280SL « Pagode » ou une Jaguar Type E-, seule une poignée de « L10B » seront vendues en France. C’est le cas de l’exemplaire aux Marchal Amplilux jaunes, présent à Rétromobile. Le couturier Pierre Cardin fut aussi l’un des rares acheteurs français de cette automobile classique.
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