Renault a annoncé jeudi à Johannesburg qu’il allait produire la berline économique Sandero, en Afrique du Sud dans l’usine de son partenaire Nissan.
Le constructeur entend également exporter les véhicules produits en Afrique du Sud dans les pays qui roulent à gauche, en Afrique « mais pas seulement », a-t-il dit. Tous les scenarii sont permis.
« Nous avons décidé de commencer la production de la Sandero en Afrique du Sud en 2009 dans l’usine Nissan », située à Rosslyn, près de Pretoria, dans la province du Gauteng, a annoncé Patrick Pélata, directeur général adjoint du groupe lors d’une conférence de presse.
La Sandero, bi-corps compact de cinq portes, est actuellement en cours de production au Brésil et sera lancée en décembre en Amérique du Sud, puis en juillet 2008 en Europe. C’est en septembre dernier que Renault annonçait pour la première fois un nouveau modèle en dehors de ses bases européennes.
Grâce à limplication du Centre dIngénierie Régional Renault basé au Brésil, Sandero a été initialement conçue pour tenir compte des attentes de la clientèle sud-américaine. Mais dans son communiqué, Renault affirmait déjà qu’en dehors du site brésilien de Curitiba, plusieurs autres bases de production étaient envisagées, Sandero préfigurant ainsi une nouvelle étape dinternationalisation du groupe Renault, sappuyant notamment sur les véhicules de la plate-forme Logan. En Europe, un modèle dérivé de Sandero viendra enrichir la gamme Dacia dès 2008.
Renault, qui ne dispose pas d’usine en Afrique sub-saharienne, considère l’Afrique du Sud comme un marché d’autant plus important que son parc automobile a connu une hausse de 73% entre 2003 et 2006, portée par une forte croissance et l’émergence d’une classe moyenne noire. Or, la marque au losange ne détient que 2,5% de part de marché, avec des ventes évaluées à 10.000 en 2007.
« En Afrique du Sud, Renault souffre et nous allons enregistrer une perte cette année », a reconnu M. Pélata sans donner de chiffres. « Mais nous avons décidé de nous accrocher parce que ce marché est stratégique pour notre croissance et parce que nous avons fait des erreurs que nous pensons pouvoir corriger », a-t-il ajouté.
M. Pélata a admis que Renault avait failli en terme de qualité mais assuré que des progrès avaient été effectué récemment. Il a aussi expliqué que le constructeur n’avait pas proposé suffisamment de modèles à prix réduits dans le pays. S’agissant de la Sandero, M. Pélata a refusé de préciser le prix du véhicule, le volume de production envisagé comme le coût de l’investissement parce que, selon lui, « cela pourrait induire en erreur les forces de vente ». No comment ….
Sources : AFP, Renault
Voir également: La Sandero en photos